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Commentaire de sisyphe

sur Pour une grève générale en Europe !


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sisyphe sisyphe 12 avril 2008 11:22

Monsieur Verhille, désolé pour vous, mais votre argumentation tombe entièrement à l’eau, tant elle n’est fondée que pour étayer un raisonnement destiné à justifier une conclusion préétablie, qui tient, comme d’autres l’ont dit, à votre obsession pathologique à rendre l’état responsable d’un état de fait : ce que les faits démentent totalement.

Ainsi, ce seraient "les états" qui ont, à leur profit, transféré les fonds du travail, et non les puissances financières ?

Aberration totale, puisque les budgets des états sont, eux, transparents, et redistribués, quand les énormes masses financières livrées à la spéculation sont, elles, totalement opaques, et ne servent qu’à engraisser une toute petite minorité, à son seul avantage.

Dire que votre "analyse fait plus autorité que d’autres" est faire preuve ; soit d’une singulière autocomplaisance, soit d’un évident aveuglement. Je peux comprendre que vous ayez envie d’avoir raison contre le reste du monde, sauf que, je le répète, votre analyse ne sert qu’à justifier un apriori posé : en somme, vous n’enquêtez "qu’à charge", comme on dit en justice, ce qui discrédite totalement votre analyse.

Pour ce qui est du "rapport de force" : oser comparer les citoyens qui essaient de récupérer leurs simples droits à des "voleurs", donne une idée précise de quel côté vous situez le droit : du côté de celui du plus fort. Vous êtes un parfait défenseur de la loi de la jungle, comme je le disais, le valet zélé des puissances financières, totalement absentes, d’ailleurs, de votre analyse.

Et ce qui est antidémocratique, c’est la loi imposée par des puissances que personne n’a élu, qui n’ont autre légitimité que celle de leur force pour exploiter la très grande majorité de la population mondiale à leurs seuls intérêts, au mépris de toute loi, si ce n’est celle du plus fort.

Alors, je vous le dis, n’essayez pas de tromper les gens, et de travestir les positions de ceux qui s’opposent à cette toute-puissance hors la loi, des groupes financiers, en "dictature du prolétariat" : vous vous ridiculisez vous-même, dans une référence que plus personne ne songe à utiliser, sauf les vieux chiens de Pavlov, dans un réflexe ancestral pour tenter d’effrayer le populo.

Effectivement, il y a necessité de montrer aux travailleurs ceux qui les trompent et les exploitent : et, jusqu’à nouvel ordre, ce ne sont certainement pas les démocraties, mais les forces anti-démocratiques à l’oeuvre dans les coulisses des paradis fiscaux, des bulles spéculatives, des hedge funds, et autres actionnaires, exigeant de leurs capitaux placés des rendements que seule la variante "travailleurs" (stagnation des salaires, chomage, délocalisations, licenciements) leur permêt d’obtenir. l

Vous ne trompez personne que vous-même, monsieur Verhille, en avançant masqué pour défendre les véritables responsables des ravages, de la misère, du manque d’accès à l’eau, de la privatisation du vivant, de la propagation de la précarité.

Moi, je ne suis manipulé par personne ; en revanche, vous, vous essayez, d’ailleurs très maladroitement au rôle de manipulateur, pour détourner l’attention des vrais responsables : loupé, monsieur Verhille, vos ficelles sont trop grosses, vous ne trompez personne.


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