@Ackilon
Rawls a tenter de fabriquer une theorie de la Justice. A mon avis, son erreur majeure fut de postuler qu’un individu qui accepte de se conformer à une regle en accepterait le principe et le fondement moral de cette regle. Ce raisonement, comme le montre Noczick, dans son livre "Anarchie, Etat, etutopie", est contestable. A mon avis, Rawls a commis une faute majeure de raisonement, voire une escroquerie intellectuelle. Un individu se conforme a une loi étatique parce que c’est son interet. soit par acceptation que cette loi serait morale, soit par crainte de la punition. Cette attitude n’exprime nullement la cause de l’acceptation de qq’un avant qu’il n’ai pu l’exprimer librement, c’est a dire sans contrainte.
Rawls est un utilitariste qui a tenté de voir comment un Etat, tel qu’il est, pouvait conciler respect des individu et une certaine idée de la Justice. A mon avis, Rawls a échoué par il ne s’est pas départi d’une démarche hobbsienne de la société, laquelle lui impose l’existence d’un Etat qui serait "naturellement" au dessus des citoyens. Locke a fondé le libéralisme en opposition avec la concption de Hobbes défendue dans le "léviahan".
Nozick, avec sa conception d’Etat minimal, provenant d’une acceptation explicite de chacun sans exception, se fonde sur le seul contrat privé individuel. Cette idée retrouve l’idée initiale de JJ Rousseau qui avait écrit que tous les citoyens sans exceptions devaient accepter la regle, sinon elle n’était pas légitime.
Je reformule ma phrase, celle que vous citez, et que j’avais mal formulée. Les obligations qui naissent d’un contrat ne restreigent pas la richesse individuelle du contractant, puisque le contractant en a obtenu un avantage qu’il a jugé supérieur. Le mot "richesse" est plus précis que le terme de liberté.
La liberté a deux définitions largement incompatibles. D’une part la liberté vue comme absence de contrainte physique sur soi-meme, et D’autre part, la liberté vue comme champ de possibilité individuelles, en particilier les possibilités données par les ressouces de l’individu. La liberté dont il est question dans les lois des pays développés concernent exclisivement la premiere définition de la liberté. La liberté comme absence de contrainte physique.
Définir la liberté comme un ensemble de possibilités matérielles, serait une révolution intellectuelle et morale. Une telle égale liberté pour tous conduirait alors à l’utopie d’une égalité de richesses pour tous, utopie économiquement impossible et moralement condamnable.
C’est ainsi que vous avez juridiquement tort de soutenir que le paiement de votre prime d’assurance vous priverait d’une partie de votre liberté.
La légitimité est un jugement individuel sur le caractere moral de l’existenece ou du fonctionement d’une institution, d’une association humaine. La légimité n’est donc pas absolue. Chacun peut avoir un jugement diffrent sur les question de légitimité de l’Etat.
Celui qui considere que tel Etat n’est pas légitime, contestera valablement la légitimité de tout ce qui aura été décisé ou créé par le dit Etat. C’est ainsi que De Gaulle, et Mesmer, disait contester la légitimité des lois qui furent votés par l’Etat francais du gouvernement Pétain sous l’occupation allemande.
Vous dite que la légitimité du parlement européen proviendrait de son élection. Un bulletin de vote n’est nullement un contrat, ni un mandat donné à quiconque. Un élu ne représente donc aucun électeur. La démonstration juridique en est élémentaire, quel que soit le vote ou l’intention de l’électeur. Dans sa grande sagesse juridique, le Code électoral Francais dispose qu’un mandat électoral provient de l’Etat francais, et non aps du peuple francais. Un élu n’a recu nul mandat du peuple. Un élu recoit un mandat de l’Etat francais. Le parlement européen a la légitimité que lui donnent les Etats qui l’ont fabriqué.