Je partage votre pessimisme sur le risque de guerre. Je remarque que ce sont toujours les Etats et non pas les peuples qui déclarent une guerre ou qui entrent en guerre. Un citoyen qui refuserait de tirer sur un autre uniforme que le sien s’expose à etre fusillé, ou au mieux, emprisonné. L’Etat, par sa force armée, parvient à imposer ses décisions aux citoyens, meme à ceux qui refusent. De plus, l’Etat a de nombreux moyens de contrôler l’information, par la loi d’une part, et par les subventions d’autre part. L’armée est le socle de la stabilité d’un Etat. La police est le moyen d’imposer l’obéissance et le respect des décisions de l’Etat aux citoyens.
Ma phrase sur les "ressources économiques" fut maladroite. Il existe des biens économiques pour lesquels il n’est pas techniquement ou juridiquement possible d’établir un droit de propriété. Les biens économiques qui ont un propritaire peuvent etre achetés et vendus. Leur rareté et leur abondance est régulée automatiquement par le marché qui ajuste les prix et la production.
Le petrole, les arbres, les terres cultivables sont des moyens de production. Si une marchandise devient trop chere, le client aura tendance à choisir un autre produit. Aucune définition cohérente ne pourrait désigner des ressources prétenduement naturelles".
Vous dites que "la planete ne nourrir qu’une certaine quantité de population". Je ne suis pas d’accord. La premiere raison de mon désaccord est que ce n’est pas la planete qui nourrit. Derriere cette question de forme de votre phrase, je dénonce une erreur de logique de votre raisonement. Ce sont certains hommes qui nourissent des hommes en leur donnant ou en leur vendant de la nouriture. Toute nouriture a donc un prix. C’est la pauvreté qui pourrait empecher de nourir des hommes. Tant que les hommes seront assez riches, ils pourront se nourrir. La question de la nouriture revient donc à créer des richesses.
Votre raisonement de technique agricole ne peut pas valablement soutenir que la quantité de nouriture produite pourrait etre limitée. C’est une seule question de coût pour produire plus de nouriture. De plus, meme avec les techniques actuelles, avec les terres existant aujourdhui, le cout de production de la nouriture est calculable, meme sur des terres ou sur des supports inhospitaliers non encore utilisés. On peut meme imaginer des usines produisant des produits alimentaires. Tout se résume au cout de production, et non pas au nombre d’hectares disponibles.
Le commerce entre les individus est mutuellement avantageux. Vous avez malheureusement raison de remarquer que la guerre est un "moyen" de résoudre un probleme politique ou économique. Les analyses économiques des politiciens sont toutes erronnées. Les conclusions de politiques étrangeres des Etats sont toutes fondées sur des analyses économiques erronnées. Ces conceptions erronnées conduisent à la haine, voire a la guerre, décidée par des Etats. Alors les politiciens recherchent des "moyens" pour résoudre des problemes mal analysés. Il arrive meme qu’un politicien, aveuglé dans ses erreurs d’analyse, juge que la guerre serait le meilleur "moyen" de résoudre les problemes qu’il croit voir. Parfois, ce politicien croit que la conquete d’un nouveau territoire, d’une colonie, d’un nouvel "espace vital" serait une solution pour "son"peuple.
Les erreurs politiques du passé éclairent seulement sur la médiocrité de l’intelligence de ceux qui gouvernent les Etats. Mais vous auriez tort de voir que des similitudes de causes objectives a 1000 ans d’écart.
En ce qui concerne le marché, je maintiens que c’est un acte simplissime et qui ne concerne que l’achateur et le vendeur. Que tel objet appartienne a Monsieur A plutot qu’a Monsieur B, ne concerne nullement les tiers. La complexité que vous croyez voir n’existe pas.