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Commentaire de Le péripate

sur Economie de marché : le mythe de la liberté


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Le péripate Le péripate 14 avril 2008 23:44

On peut continuer avec cette autre robinsonnade : l’automobiliste coincé dans un embouteillage connait une sérieuse regression de sa liberté positive. De plus, ce n’est plus Dame Nature, mais autrui qui l’empêche de se réaliser dans sa liberté. Augmenter l’offre en élargissant les routes est une solution qui rencontre très vite des limites, soit faute de place disponible, soit parce que le nombre d’automobilistes augmentent. Limiter arbitrairement le nombre de voitures pour fluidifier le trafic est une solution autoritaire, qui trouvera difficilement à satisfaire tout le monde, voire personne. Sans compter qu’il faudra créer un organisme charger de décider qui aura le droit de voyager ce jour là, avec toutes les possibilités de passe droits, les arbitrages impossibles, etc...Laisser faire les embouteillages est la solution du marché : pas géniale, pas optimum, mais une régulation malgré tout.

Je vous vois venir : vous allez dire, et les transports en commun ! Bon, c’est parti pour une autre robinsonnade : il y a des horaires, bien sur conçus dans l’intérêt du public, en général. Mais être contraint à un horaire, c’est une atteinte à ma liberté positive car je ne veux bien sur ni arriver en avance à mon travail, ni bien sûr, en retard. Bon, je vous accorde que l’impact est modéré.

Mais comme quoi cette notion de liberté positive est à manier avec précaution. Il faut au minimum établir que l’on ne peut faire quelque chose par la faute d’autrui, qu’il en est conscient, et qu’une autre solution est possible sans autre inconvénient.

La liberté, dans son principe, c’est l’absence de coercition. Négative, si vous le voulez.


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