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Commentaire de gaiaol

sur « Vaincre Hitler » d'Avraham Burg


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gaiaol 17 avril 2008 15:39

sebastien "Le proces Eichmann a peut-etre ete trop mediatise mais il etait symboliquement tres important. C’est la premiere fois que l’on pouvait prendre une revanche sur ses bourreaux et puis il a permis aux Juifs europeens d’etre fiers d’Israel."

en fait sebastien, là aussi ce fut le mythe, les israeliens furent fiers des faits du mossad mais le procès en lui même fut recouvert d’une chape de plomb parqu’il échappait à ceux là meem qui voulurent en fair un coup d’éclat :

" Hannah Arendt écrit dans son livre Eichmann à Jérusalem, déjà mentionné plus haut : "A Amsterdam comme à Varsovie, à Berlin comme à Budapest, on pouvait faire confiance aux représentants officiels des organismes juifs pour établir la liste des personnes concernées et de leurs biens ; pour extorquer aux déportés l’argent devant couvrir les frais de transport et d’extermination ; pour tenir à jour la liste des appartements vides ; pour fournir les auxiliaires de police nécessaires pour s’emparer des Juifs que l’on mettait dans les trains ; et finalement, pour remettre en bonne et due forme tous les avoirs et tous les biens de la communauté juive aux autorités qui en avaient décidé la confiscation. Ce sont ces mêmes gens qui se chargeaient de distribuer les étoiles jaunes et parfois même de vendre des brassards. [...] Si les Juifs avaient été sans organisation ni dirigeants, le chaos et la misère auraient sans doute régné partout, mais il y aurait eu moins de morts parmi eux."

A propos d’Adolf Eichmann, un des principaux responsables nazis de la "solution finale", on sait que son "séjour" à Jérusalem en 1961 fut tout à fait involontaire. S’étant réfugié en Argentine après la défaite allemande, il fut retrouvé là-bas par les services secrets israéliens, kidnappé, conduit de force en Israël, puis jugé pour ses crimes, condamné à mort et exécuté - ce fut sans doute la seule action utile et moralement justifiable du Mossad. Ce que l’on sait moins - ou pas du tout - à propos d’Eichmann, c’est qu’il était déjà venu une première fois en Palestine en octobre 1937 (donc avant la "solution finale"). Alors que la propagande sioniste prétend qu’il avait pour mission de prendre contact avec le grand mufti de Jérusalem, un personnage ouvertement judéophobe, anticommuniste et pro-allemand, qui envoya plus tard des troupes musulmanes combattre en Yougoslavie et en URSS, le but réel du voyage était tout autre.

Eichmann, qui était alors officier SS et haut fonctionnaire de la section des affaires juives des services de "sécurité", prit le bateau pour la Palestine en compagnie de son collègue Herbert Hagen, tous deux se faisant passer pour des journalistes afin de ne pas éveiller les soupçons des autorités anglaises. Ils furent accueillis à Haïfa par Feivel Polkes, un agent de la Haganah (l’organisation militaire juive clandestine). Polkes qui connaissait déjà Eichmann pour l’avoir rencontré à Berlin, lui fit part de la volonté de coopération des sionistes. Lorsque les services britanniques découvrirent deux jours plus tard qu’Eichmann et Hagen n’étaient pas journalistes, les deux hommes furent expulsés vers Le Caire. Polkes vint les rejoindre dans cette ville afin de poursuivre les entretiens.

A son retour, Eichmann rédigea un rapport très élogieux pour les sionistes et conclut : "Les milieux nationalistes juifs sont très satisfaits de la politique radicale menée par l’Allemagne, car elle permettra de renforcer la population juive en Palestine, de sorte que, dans un avenir assez proche, le nombre de Juifs dans ce territoire pourra dépasser celui des Arabes."

Lenni Brenner, dans son ouvrage Zionism in the Age of the Dictators (chapitre 8 ) parle en détail de cette honteuse collaboration entre la Haganah et les SS.

En 1940-41, l’organisation terroriste Stern qui combat les Britanniques en Palestine, propose de nouveau une entente avec l’Allemagne nazie si celle-ci favorise l’établissement d’une nation juive. Un des chefs du groupe Stern deviendra plus tard Premier ministre d’Israël : Yitzhak Shamir.


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