Hypothèse de réponse en direct de ma cuisine (suite).
A Gandrange, vous affirmiez aux ouvriers menacés, en pleine campagne des municipales, "Vous n’êtes pas seuls. On ne vous laissera pas tomber. Parce qu’un pays qui n’a plus d’usines est un pays qui n’a plus d’économie (...) Qui que ce soit qui soit propriétaire de l’usine, on est prêt à prendre à notre charge tout ou partie de l’investissement de modernisation". Vous ne l’avez pas fait, et le plan de licenciement massif est confirmé. Pourquoi ?
« M’sieur Pujaas, les caisses son vides. Vous l’savez, ça ? Vous comprenez pas ou vous faites semblant ? C’était avant les municipales. Quess vous auriez fait à ma place, hein ? J’pouvais rien faire. Mainnant que les municipales sont passées, on va enfin pouvoir se mettre au travail , et regardez, on commence à racler les fonds de tiroirs, à économiser les bouts de chandelles : on gratte sur la sécu, les allocs, bientôt la TVA et la redevance, et dès qu’on aura récupéré un peu d’argent public, on s’empressera de le refiler à des entreprises qui font des milliards de bénef’, ça, je vous le garantis ! Vous pouvez me faire confiance ! »
Calvi – timidement- « Mais alors justement, n’y a- t il pas contradiction à ponctionner sur le dos du peuple déjà en difficulté alors que ceux qui font les profits…
- M’sieur Calvi, je vous ai déjà demandé de respecter votre tour. Vous avez une drôle de conception de la démocratie M’sieur Calvi, permettez-moi d’vous l’dire !
- Mais on a vu que ça ne marchait pas, que les entreprises ne jouaient pas le jeu…
Bon, ça suffit : je ne répondrai plus aux provocations. J’ai changé".