Un article récent sur les questions linguistiques au Danemark qui traite de l’alphabet, de trois voyelles spécifiques à leur langue, alors que celui que j’ai indiqué parlait de l’enseignement supérieur :
"Sabine Kirchmeier-Andersen, directrice du Dansk Sprognævn, pense qu’il n’est pas utile de les supprimer de l’alphabet danois puisque l’usage tend à se généraliser. Ce serait ainsi une mutation naturelle de la langue. Mais il ne faut pas les faire disparaître définitivement pour autant par la voie législative. Cependant, ce sont Internet et les nouvelles technologies qui ont introduit cette tendance. Par exemple, on ne les voit déjà plus dans les adresses de site Internet. Une solution serait pour le danois, par souci de simplicité dans le cadre de l’utilisation numérique, de doubler les voyelles en question, comme les autres langues nordiques.
Elle met également en avant la contradiction des positions : la tendance de la mondialisation pousse à la disparition de tels caractères dans un mouvement d’uniformisation, mais en même temps, la réaction identitaire pousse à une sauvegarde de ces spécificités linguistiques, se mettant en faux des changements naturels. Cette ambivalence est très présente en Europe du Nord. L’anglais y est d’une part très développé (recherche scientifique, éducation, médias, etc.), mais d’autre part cela n’empêche pas les gouvernements de ces pays à toujours promouvoir et mettre en avant leur langue, en passant notamment par l’adoption de lois sur la langue, par la création de Commission (d’étude) de la langue et par le développement de programmes d’apprentissage de leur langue, qui rencontrent un vif intérêt."
"Par rapport aux autres pays nordiques, le Danemark ne s’est penché que récemment sur cette question, car derrière ce débat sur la forme de la langue, il y a aussi le débat de fond : le danois souffre d’un problème de vitalité. En effet, la langue voit naître peu de nouveaux mots. Aussi, contrairement à ces voisins, qui appliquent une législation plus ou moins protectrice, le Danemark semble suivre son évolution naturelle, dont la disparition progressive de ces trois voyelles est un signe."
http://www.nouvelle-europe.eu/index.php?option=com_content&task=view&id=459&Itemid=60