@armand
@galilée
j’entends tous les jours dire que le droit de s’exprimer est le droit des démocraties.mais, à voir vos mines de vierges effarouchées you are shocked chaque fois que l’on montre du doigt la perversité du régime que vous soutenez avec autant de passion.ce faisant, vous sous-entendez que le droit de s’exprimer est pour vous vital mais que pour les autres... ben... ça dépend. vous n’arrivez pas à faire la distinction entre la critique légitime et nécessaire de la politique israelienne et l’antisémitisme qui est une haine des individus. et meem si j’en arrive à nier l’état d’israel et la manière dont il a été créé, ce ne serait pas de l’antisémitisme car je ne nie en rien (il manquerait plus que ça) le droit à l’existence, au bien être, à la sécurité du peuple juif, d’autant plus aisément que tous les juifs ne s’incarnent pas dans l’état israelien.
et il me semble que l’injustice et l’inhumanité dans laquelle ont vévu les juifs depuis la nuit des temps, et qui sont, en quelque sorte, leur marque de fabrique imposée, m’encouragent au contraire à contester l’injustice que peuvent subir d’autres hommes. et je ne comprends pas pourquoi encore plus de juifs ne s’élèvent pas systématiquement contre la politique d’occupation de l’état ou quelques uns ont choisi de vivre. meem si je suis consciente du fait qu’en israel ou dans le monde, les juifs sont pluriel, les palestiniens multiples et les hommes divers.
pour hannah arendt et son livre ou elle parle de la collaboration des juifs à la shoah,essayez d’e^tre plus attentif.relisez attentivement le paragraphe plus haut relatif à hannah arendt... ou ce qui suit... partant de là rien de nouveau sous le soleil... mais que la shoah ait servi ou qu’elle serve encore les desseins de certains juifs n’enlève rien à sa tragédie. mais ajoute toujours plus au cynisme des hommes. lire ben gourion est d’un dégout.... la real politic disent-ils...
les extraits sont israeliens ou juifs, étiquetés comme les meilleures références...
- Extraits de "Eichmann à Jérusalem, rapport sur la banalité du mal"
- hannah arendt folio histoire, gallimard, 1997
- " Les magistrats [au cours du procès d’Eichmann en 1962] firent deux allusions à la coopération (juive au régime nazi). Le juge Yitzak Raveh arracha à un témoin récalcitrant l’aveu selon lequel la " police du ghetto " avait été " un instrument entre les mains des assassins " et " la politique du Judenrat était de coopérer avec les nazis ". Le juge Halevi découvrit, en procédant au contre-interrogatoire d’Eichmann, que les nazis considéraient la coopération des Juifs comme la pierre angulaire de leur politique juive. Mais personne ne demanda pourquoi les Juifs avaient collaboré. Certes, M. Hausner [le procureur] posait, régulièrement, la question : " Pourquoi ne vous êtes-vous pas révoltés ? " à tous les témoins, exception faite pour les résistants dont les propos semblaient tout naturels à ceux qui ne savaient rien de l’histoire. Mais cette question était destinée à couvrir l’autre, celle qu’on ne posait pas. De sorte que les réponses qu’obtint M. Hausner à sa question — question à laquelle nul ne pouvait répondre — ne correspondaient pas, il s’en faut , à " la vérité, toute la vérité, rien que la vérité ".
- declaration de ben gourion :
- ’Si j’avais le choix entre sauver tous les enfants d’Allemagne en les transportant en Angleterre et en sauver seulement la moitié en [les transportant en] Palestine, je choisirais la seconde possibilité – parce que nous ne devons pas seulement faire face à la reconnaissance de ces enfants, mais nous nous retrouvons face à la reconnaissance historique du peuple juif.’ A la suite des pogromes de Kristallnacht[12], Ben Gourion observa que ‘la conscience humaine’ peut conduire divers pays à ouvrir leurs portes aux réfugiés juifs d’Allemagne. Il considérait cette éventualité comme une menace et mit en garde : ‘Le sionisme est en danger.’Tom Segev, historien israélien, The Seventh Million.
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- Ilan Greilsammer, La Nouvelle histoire…, op. cit., p. 126.
- Durant la guerre, les Juifs de Palestine et leurs dirigeants, en tout premier lieu David Ben Gourion, ont-ils vraiment fait tout leur possible pour sauver les Juifs d’Europe ? Cette interrogation est sans conteste la plus « douloureuse », la plus « poignante » [9], la plus iconoclaste aussi puisqu’elle revient à se demander si les Juifs de la Palestine mandataire et leurs dirigeants, les futurs fondateurs de l’État si ardents à se poser en sauveurs du peuple juif, n’auraient pas une part de responsabilité dans l’étendue du désastre qui frappa le judaïsme européen entre 1941 et 1945.
- Ilan Greilsammer
- Plusieurs historiennes israéliennes, notamment Dalia Ofer [52], Aviva Halamich [53], Anita Shapira [54], et surtout Idith Zertal ont entrepris depuis la fin des années 1980 de « déconstruire » ce qu’elles considèrent largement comme une légende. C’est à l’ouvrage récent de cette dernière, Des rescapés pour un État. La politique sioniste d’immigration clandestine en Palestine, 1945-1948 [55], que nous nous référons plus spécialement.
- Yehuda Bauer, Juifs à vendre ?
- Les négociations entre nazis et Juifs 1933-1945, traduit de l’anglais par Denis Authier, Paris, Liana Lévi, 1996. L’ouvrage a d’abord été publié aux États-Unis par Yale University Press en 1994.
Bref nous retrouvons là l’éternelle question qui perturbe tant les consciences israéliennes depuis une vingtaine d’années : quelle part faire aux sentiments humanitaires d’une part, aux objectifs politiques d’autre part, dans la conduite de la politique sioniste dans les années précédant la création de l’État ? Pour I. Zertal, aucun doute n’est permis : l’immigration clandestine fut « avant tout une habile manœuvre politique menée avec efficacité dans une Europe ravagée par la guerre, visant à réaliser, en s’appuyant sur l’exceptionnel levier que constituait la détresse des rescapés, l’objectif suprême de la direction sioniste, la création d’un État juif souverain en Palestine [57] ».
Les raisons de cette attitude sont, selon ces auteurs, d’ordre idéologique. Le sionisme n’est pas un mouvement à vocation philanthropique, mais un mouvement politique qui a une mission à accomplir et une seule : fonder un État pour les Juifs désireux de se mettre au service de ce grand dessein. D’où ce propos fameux d’Eliahu Dobkin, directeur du Département de l’immigration de l’Agence juive à l’automne 1944 : « Le sionisme n’a pas pour mission de sauver les Juifs d’Europe, mais de sauver la Palestine pour le peuple juif ».