@ l’auteur
Sur la forme : dommage qu’un article aussi étayé soit transformé en charge contre Sarko. On sent que vous devez avoir les moyens de faire un véritable article économique et vous les gaspillez en vous égarant sur la petite politique. A 3% de voix près, nous aurions eu Ségo à sa place et pensez-vous que les données économiques mondiales en seraient différentes ? Dans 4 ans, on revote. Si Sarko continue comme il est parti, on peut imaginer qu’il ne sera pas réélu, les problèmes que vous soulevez, eux, seront toujours là. Vous faites références à des déclarations déplorables de Sarko, mais n’oubliez pas le nombre de promesses qu’il nous a faites et qu’il n’a pas tenu, à un point tel que les mesures qui sont en cours d’être prises ne vont justement pas dans le sens d’un alourdissement de la dette et qui ne provoquent pas un grand enthousiasme chez tous ceux qui vont devoir se serre la ceinture.
Sur le fond :
1er point : la dette ne devrait pas être considérée comme un tabou. En l’état actuel il me semble sain de vouloir la réduire (comme vous le défendez), mais si la crise s’aggrave au point de déboucher sur des désordres incontrôlables, il sera peut-être nécessaire de recourir à l’endettement. Il vaut encore mieux hypothéquer l’avenir plutôt que de laisser des catastrophes envahir le présent, si cela devait arriver. Ce n’est pas glorieux mais c’est pragmatique. Même un défenseur du développement durable pourrait admettre cela, puisque l’on ne serait plus dans le "sustainable".
2ème point : ce n’est pas parce qu’il existe des liens de causes à effets entre elles qu’il faut confondre l’économie américaine et l’économie européenne. La première est déliquescente en raison d’une inaptitude du gouvernement américain actuel (mais cela va bientôt changer), embourbé dans une guerre idéologique (voire téologique) à contre effets multiples. La deuxième est pondérée par sa répartition entre les 27 états membres de l’UE qui disposent chacun d’une marge de manoeuvre appréciable (je ne parle évidemment pas de la politique monaitaire) et qui n’ont pas à rembourser les $ 2 000 mds d’une guerre ni à faire face au colossal endettement privé que les subprimes ont déclenché.
Juste pour nuancer le catastrophisme ambiant.
Bien à vous