• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de Ceri

sur Endettez-vous, qu'ils disaient...


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Ceri Ceri 20 avril 2008 09:49

Bonjour, j’aimerais avoir quelques précisions au sujets de quelques unes des excellentes infos que vous publiez.

""Dans un pays où les emplois précaires, à temps partiel (un Américain travaille en moyenne 33 heures par semaine)"". Il me semble que les américains occupent plusieurs emplois. D’autre part, s’il est facile de mesurer la moyenne horaire des emplois, en revanche il est plus difficile de mesurer celle des actifs. Ma question : 33 heures par semaine, ne serait-ce pas plutôt la moyenne par emplois ?

Non, c’est le nombre d’heures moyen travaillées par un salarié, même s’il a plusieurs emplois, parce que beaucoup d’emploi sont à temps partiel. Je tire ça du livre de Larrouturou, où il recadre les choses, parce qu’au niveau européen, un français travaille autant que les autres même avec les 35h.

""Le taux d’endettement de ces ménages américains atteint en 2006 l’extraordinaire niveau de 140 % (ce taux compare leur endettement à leur revenu disponible)"". L’endettement est un capital, le revenus un flux. Comment faut-il apprécier ce rapport ? Est-ce le revenu annuel par rapport au capital dû ? Je n’imagine pas que ce ont les remboursements comparés aux revenu ! ?

C’est la masse globale des emprunt réalises par les ménages par rapport à leurs revenus globaux.

""En vingt-cinq ans, la part des salaires dans le PIB (les richesses produites dans l’année) a baissé de 12 % (de presque 70 % en 1975 à 58 % aujourd’hui"". Ce qui fait que, à pouvoir d’achat constant pour les travailleurs, le revenu des actionnaires a augmenté de près de 70% (42/30)*70/58)

Enfin quant à la dette publique, je vois deux motivations à vouloir la faire baisser. Cette dette publique comprend notamment les pensions, retraites et assurance maladie. C’est précisément celles-là que les libéraux veulent faire baisser, afin d’alimenter les secteurs d’assurances privées et de retraite par capitalisation, d’une part, faire baisser les prélèvements obligatoire d’autre part. L’autre dette, celle qui comprend les emprunts, elle constitue des rentes que les prêteurs n’ont aucun intérêt à faire baisser sinon à vouloir réduire les prélèvements : quel intérêt à récupérer d’une main (moins d’impôts) ce qu’ils perdraient de l’autre (moins de rentes) ?

Ils veulent faire baisser la dette publique pour la faire passer (retraites, services publics...), afin de la transférer sur les ménages, comme aux Etats Unis, je crois que c’est une certitude. On parle beaucoup de la dette publique, mais il est vrai qu’aujourd’hui, nous sommes obligés de continuer à la creuser, sinon plus rien ne fonctionnera. Nos enfants diront merci à Sarko et ses copains de l’institut Montaigne quand il faudra payer.

J’ai fait ce papier sur la dette des ménages, parce que je crains qu’ils n’arrivent à faire faire des hypothèques aux gens qui ’nont pas de quoi emprunter. De plus, considérer que les gens doivent continuer à consommer tout en ayant moins d’argent me semble d’une mauvaise foi terrible, il faut être lucides : il faut augmenter les salaires, point. Ne serait-ce que pour suive l’inflation des prix.


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès