C’est bien pour dénoncer ce risque de jugement qui peut faire JURICPRUDENCE ! Au nom de qui et de quoi je vais décider, seul, dans ma souffrance, que l’autre, mon enfant, souffre trop. C’est trop pour qui ? Pour lui ou pour moi ? Alors sous prétexte que l’autre souffre trop, on euthanasie ? Et alors que certains l’on mis en pratique, d’autres ne fesaient qu’énoncer les grandes lignes : "Peu avant la guerre un idéologue (et aussi prix Nobel de médecine), Alexis Carrel, déplorait l’ "effort naïf fait par les nations civilisées pour la conservation d’êtres inutiles et nuisibles". Le message fut reçu, on le sait, cinq sur cinq dans l’Allemagne de Hitler mais aussi par l’État français de Vichy. Ainsi put se perpétrer et être justifié ce qui est communément appelé "l’extermination douce".
"Il est nécessaire de faire un choix parmi la foule des hommes civilisés. Nous savons que la sélection naturelle n’a pas joué son rôle depuis longtemps. Que beaucoup d’individus ont été conservés grâce aux efforts de l’hygiène et de la médecine. Que leur multiplication a été nuisible à la race". "Le conditionnement des criminels les moins dangereux par le fouet, ou par quelque autre moyen plus scientifique, suivi d’un court séjour à l’hôpital suffirait probablement à assurer l’ordre. Quant aux autres, ceux qui ont tué, qui ont volé à main armée, qui ont enlevé des enfants, qui ont dépouillé les pauvres, qui ont gravement trompé la confiance du public, une établissement euthanasique, pourvu de gaz appropriés, permettrait d’en disposer de façon humaine et économique. Le même traitement ne serait-il pas applicable aux fous qui ont commis des actes criminels ? Il ne faut pas hésiter à ordonner la société moderne par rapport à l’individu sain". A ceux qui, aujourd’hui, ne voudraient voir là qu’un hasard malencontreux, Alexis Carrel répond par avance dans la préface à l’édition allemande de son livre, en 1936.