Pas un pour sauver l’autre… Même si l’on regarde d’un point de vue de Sirius, c’est-à-dire de fait celui en capacité de s’extraire de la lutte des classes ou de celle des places, le marigot politique français on ne peut manquer d’être frappé par la médiocrité de notre personnel politique. Pas un n’y échappe, tous sont frappés…
A tout seigneur tout honneur, nous avons un président de la République qui atteint des sommets d’impopularité. Jugeons de Nicolas Sarkozy non de notre point de vue mais du sien. Il a été élu sur un ambitieux programme de « réformes », pour moi il ne s’agit pas de réformes, mais de contre réformes, ni plus ni moins de démanteler ce qui avait été établi aux lendemains de la Libération, quand la classe ouvrière, son parti, ses organisations, sortait renforcée parce qu’elle était la seule à ne pas avoir trahi dans sa masse. Mais Sarkozy a réussi à convaincre une majorité de Français que ces « réformes » étaient indispensables pour avancer sur la voie glorieuse du capitalisme dont au niveau international on voit sur quoi il débouche aujourd’hui. Il a commencé à distribuer largement l’argent à qui n’en avait pas besoin, mais ceux à qui ils devaient son élection.
Mais là où le démon politicien l’a saisi c’est quand il a voulu jouer « petit », il a entamé les réformes drastiques, impopulaires, dans le mépris de sa base électorale, il a non seulement cultivé un style « gauche caviar » avec des mœurs libertaires dans sa vie personnelle, mais pire encore il a pratiqué « l’ouverture » et méprisé ses propres godillots, il est même allé chercher les gens qui avaient assuré l’impopularité du PS en condamnant ce dernier à perdre toutes les élections présidentielles tant ils étaient loin des préoccupations populaires.
Pourquoi a-t-il agi ainsi ? Parce que désormais comme l’ensemble du monde politique il confond la politique, la stratégie, avec les tactiques à la petite semaine pour gagner une présidentielle. Aller chercher un Kouchner ou d’autres c’était accélérer la déconfiture du PS.
Comme d’ailleurs il lui fallait avec l’aide de ses amis patrons de presse entretenir les plus mauvais candidats dans le camp opposé. Car nous en sommes là désormais, comme aux Etats-Unis, on ne se contente plus sitôt l’élection présidentielle terminée de prévoir la prochaine en inventant le candidat du système, mais on lui crée le candidat adverse pour mieux l’abattre.
Donc l’ouverture est apparu comme le moyen de détruire un peu plus la gauche, de ramener tout le jeu politique sur la négation de la vieille opposition droite-gauche.
Oui mais voilà c’était aussi une machine à faire perdre son propre camp face à des mesures de plus en plus impopulaires, et les promesses en matière d’emploi et de pouvoir d’achat non tenues.
Nous avons là, quelque chose d’intéressant pour comprendre ce qui est à l’origine de l’incroyable médiocrité du personnel politique français : une double dimension. La première est structurelle, face à la crise du capitalisme et de l’impérialisme, il ne faut surtout plus d’alternative, plus de changement de société, il faut aboutir au système politique étasunien, à une entente sur le fond bi-partiste. Mais comme la France a ses propres traditions, elle résiste. Le deuxième niveau est celui de l’auto-intoxication par médias interposés de ce landerneau politique.
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23/04 12:47 - Soleil2B
".à l’image d’un Sarkozy citant Blum et Jaurès, mais instaurant des quotas (...)
23/04 11:39 - JL
Mi2nmi vous écrivez : ""Il a été élu sur un ambitieux programme de « réformes », pour (...)
23/04 10:22 - Traroth
Vous et vos théories fumeuses sur le "sang français", dignes héritiers de la Cagoule (...)
23/04 09:50 - walpole
Salut Bernard, je te recommande l’EXCLUSIVITE de BiBi En EXCLUSIVITE BiBi a assisté à (...)
23/04 09:43 - mi2nmi
L’incroyable médiocrité du personnel politique français Pas un pour sauver (...)
23/04 08:39 - JL
Je laisserais bien les trolls s’occuper de cet article, mais je ne résiste pas à (...)
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