Démantèlement du service social et des services publics ? Nous venons de comprendre de quoi il s’agit en Aveyron à partir de l’exemple de la Poste : à Salles la Source, commune de 2000 habitants proche de Rodez, le bureau de poste est plus que menacé malgré une mobilisation sans faille de ses habitants depuis 8 mois.
Désormais ce sont 4 bureaux de poste qui sont désorganisés et menacés à court terme sur le canton de Marcillac ... tandis que les files d’attente s’allongent au chef lieu du canton. Dans les cantons voisins, c’est le même scénario…
Nous avons peu à peu découvert que tout avait été préparé de longue date pour justifier une fin programmée : traitement direct du courrier des entreprises, déplacement de la distribution au chef-lieu de canton, réduction des horaires d’ouverture, non remplacement des postiers malades pendant près de deux mois, refus de traiter les commandes importantes… ceci afin de provoquer une désaffection pour le service qui justifie sa fermeture.
La poste « entreprise publique » fonctionne désormais sur les mêmes critères de rentabilité que les entreprises privées. Elle s’est semble t-il gardé le plus profitable : la banque et le transport des lettre et colis. Elle prétend maintenant que le service public (« guichet ») ne la concerne plus : les « ruraux » ne rapportent pas assez. On leur proposera provisoirement de financer un peu des « agences postales communales » où des fonctionnaires des mairies feront tourner le service de la poste mais aussi développeront les bénéfices de la banque postale (1 milliard d’euros en 2007). Les contribuables paieront deux fois le service... Ou pire on proposera à des commerçants de monter des « points poste » où l’on ne pourra effectuer qu’un nombre dérisoire d’opérations…quand le titulaire ne sera pas en congés. La poste vit ainsi une très importante mutation dont on ne parle peu. Les département ruraux en seront probablement les principales victimes.
Adieu la fameuse « égalité » de tous les citoyens par rapport aux services publics. Il faudra sans doute bientôt effacer ce mot du fronton de nos mairies. A moins que les citoyens ne se réveillent comme dans notre canton où la colère gronde...