@constant danslayreur
Vous avez raison de rappeler l’objectif réel de la taxe carbone négociable. Cependant, si cette mesure n’est pas encadrée de façon à interdire la délocalisation de la production de CO2 hors de la zone d’action de cette taxe, l’objectif de réduction des émissions de CO2 par la modernisation des entreprises ne sera pas atteint.
"Je vous annonce un scoop, produire du pétrole et du gaz, ne signifie pas le consommer et l’émission de CO2 (pour l’essentiel), ne se fait qu’au moment de la consommation. Çà alors !"
Là, une petite précision s’impose : la production de pétrole ou gaz peut effectivement s’accompagner d’une production de CO2. Plus le prix du pétrole augmente, plus il devient rentable d’exploiter des gisements "difficiles", qui nécessitent un apport d’énergie important.
Exemple : l’exploitation des sables bitumineux de l’Alberta au Canada. Ottawa s’est engagée à multiplier par 5 sa production d’ici à 2015. L’extraction de ces sables nécessitent des quantités considérables d’eau douce et d’énergie, et pourraient aboutir à tripler les émissions de GES sur la période.
Dans ce bilan, il ne faut pas oublier que ce type d’extraction s’accompagne de déforestation, ce qui contribue indirectement à augmenter la quantité de GES dans l’atmosphère.
Je ne parle même pas du bilan écologique des environs du site de production, qui est désastreux : pollution des eaux, disparition d’espèces animales, etc.
En conclusion, si l’augmentation du prix du pétrole à un effet limitatif sur la consommation, il a pour contrepartie le transfert d’une part des émissions de GES vers la production.