Le libéralisme économique au service de la planète
Les nouveaux marchés spéculatifs.
En 1997, période de forte croissance économique et de prévisions de projet un peu fou, les pays industrialisés réunis à Kyoto au Japon ont décidé de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre.
Avec l’arrivée de G. Bush à la Maison-Blanche, les Etats-Unis se sont retirés de cet accord le considérant trop contraignant pour le développement de leur économie.
Ce projet a ensuite été vidé de ses contraintes avec le ralentissement économique des pays riches en sachant que des pays comme l’Inde et la Chine connaissent un fort développement économique à l’image du milliard d’habitants de ces pays qui demandent aussi à pouvoir consommer.
Un mécanisme de tarification du carbone a été mis en place par la création de "marchés du carbone".
La philosophie de ces mécanismes est sortie de l’idée de l’écologiste Garrett Hardin en 1968.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Trag%C3%A9die_des_biens_communs
L’expression a été popularisée par un article de Garret Hardin paru dans Science en 1968, intitulé "The Tragedy of the Commons".
Les analystes et mathématiciens financiers qui ont créé toutes sortes de spéculation ces dernières années (subprimes...) ont compris qu’en reprenant la thèse de Garrett Hardin et en l’adaptant au marketing d’aujourd’hui, il suffisait de remplacer le mot "village" et pré communal" par le mot planète et atmosphère pour développer de nouvelles frontières dans la spéculation.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Trag%C3%A9die_des_biens_communs
Son approche explique qu’avec l’accroissement de la population mondiale les ressources deviennent rares et donc chères ! (Derrière une rhétorique écologique ce cache un discours réactionnaire dans lequel tout a un prix, même l’air que nous respirons.)
Son argumentation consiste à dire que ce qui était gratuit hier ne le sera plus demain et il faudra payer.
Avec la fin des idéologies des politiques, les hommes et les femmes politiques ont récupéré ce discours qui s’intègre dans le marketing de leur stratégie d’existence face au vide sidéral des idées de transformation de la société que les citoyens attendent du politique.
Pour permettre la véritable création de marché financier spéculatif sur les émissions de gaz à effet de serre, les politiciens ont choisi d’imposer de nouvelles contraintes limitant la liberté d’action de chaque citoyen (taxes sur l’essence, réduction des voies de circulation, éco-taxes...) et pénalisant les "récalcitrants".
http://www.lefigaro.fr/economie/2007/12/05/04001-2007
Avec la crise des subprimes, nous avons pu voir la folie des mathématiciens financiers qui aujourd’hui dans leur folie en sont à "privatiser" l’atmosphère avec la création des marchés du carbone.
En clair, les pollueurs continuent de polluer et financent d’autres acteurs pour qu’ils réduisent leurs émissions de gaz à effet de serre !
Les mécanismes de la nouvelle économie du carbone s’apparentent à ceux de la création monétaire.
L’Europe a choisi de s’enfermer dans un système de quotas de son industrie, alors que la Russie, l’Ukraine, le Brésil, sont en plein développement de gisements pétroliers et gaziers (méthane) et donc d’émission à effet de serre sans parler de l’Inde et de la Chine qui polluent sans aucune règle de respect de l’environnement et nous le savons tous les jours.
Cette politique de quotas en Europe risque d’entraîner les mêmes dérives que les marchés financiers ont produites sur les entreprises car cela risque de voir des pays délocaliser leurs industries lourdes vers des pays qui ne respecteront jamais rien
Au moment du lancement du marché, le prix de la tonne de CO2 était à 7 euros, sous l’effet de la demande spéculative des producteurs d’électricité, la tonne est passée à 20 euros (x 3 !!!)
Plus la commission européenne instaure des contraintes en réduisant les quotas produits, plus le prix de la tonne de CO2 augmente et, curieusement, plus le prix du gaz et de l’électricité augmente !
Le pire est de savoir que le mécanisme permet de créditer des réductions d’émission obtenues grâce à des projets conduits dans des pays en développement (comme l’Inde et la Chine) non soumis à des engagements de réduction de leurs propres émissions
Curieusement le grand bénéficiaire de tout cela, c’est la Chine communiste, qui obtient ainsi de l’Europe des financements gratuits d’éolienne dans les provinces chinoises.
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