Gazi :
Günaydin,
On pourrait ajouter à la galerie des grâces une nouvelle catégorie de jeunes filles en tenues officiellement ’licites’ mais dont les foulards, tuniques, pantalons sont en tissu fin et moulant, dont la couleur dominante change avec la mode (l’an dernier l’orange avait les faveus, cette année le rouge-carmin) - une constante, mise en valeur de la silhouette et escarpins à talon-aiguille...
Mais l’évolution la plus frappante vient de régions où, malgré le tourisme de passe (Cappadoce) jusqu’à il y a une dizaine d’années on ne voyait pas une seule femme dehors (sauf à trimer dans les champs) entre l’âge de douze et quarante ans. Non seulement les femmes se mettent à travailler en masse dans les commerces, mais sont habillées à l’occidentale. Sans pour autant que la région ne se signale par un relâchement des codes : on se souviendra que le nouveau Président et son épouse sont de Kayseri, et que les Alevis, fort nombreux aussi, s’ils sont rigoureusement de gauche laïque, n’en sont pas moins conservateurs en matière de codes.
Sur un autre point - l’évolution de la société israëlienne, on pourrait attendre des lumières de la part de l’auteure de cet article.
J’ai remarqué que des amis Israëliens sépharades, plutôt nationalistes, ont une grande appréhension à propos de l’afflux de ’juifs’ russes. Il est d’ailleurs du plus haut comique que des descendants de péquenots orthodoxes adeptes de pogromes s’inventent des aïeux juifs pour émigrer en Israël. Plus sérieusement, une certaine catégorie de russes entraîne des pratiques mafieuses - un jeune ami, pourtant militaire, m’a relaté le choc qu’il avait eu en assistant à un règlement de comptes entre Russes se soldant par un égorgement. Il en est le seul témoin et craint pour sa vie. Tout en disant pis que pendre des Palestiniens, on sent très bien qu’ils les préfèrent aux immigrés récents.