Bernard,
Excellent article :
j’ajoute à ce que tu dis et dans ton sillage que le seul espoir de progrès démocratique en Chine réside dans les chinois (et non pas seulement les moines tibétains ou autres communautarismes ethniques) qui se battent pour élargir non seulement leurs droits politiques mais aussi leurs droits sociaux. Le capitalisme peut être anti-démocratique, nous le savons ; sauf qu’il permet le développement d’une classe moyenne (plus de 300 millions en Chine en 10 ans, fait historique sans précédent) qui est la condition non pas suffisante mais nécessaire de toute démocratie possible (cf : Aristote).
Cela dit la tension capitalisme et démocratie est indépassable (et sur ce point je me sépare du texte de principes du PS QUI CONTINUE A PARLER DE DEPASSEMENT DES CONTRADICTIONS DU CAPITALISME sans proposer sa suppression, à mon avis et au sien impossible !!) . Toute la question est de savoir quel usage politique libérateur ou non nous en faisons.
Tout repose donc, en dernier ressort, sur les luttes sociales (très nombreuses en Chine, contrairement à ce que prétendent certains qui ne voient ce pays qu’à travers des lunettes idéologiques qui ne permettent pas de voir ce qui se passe en bas) et politiques pour donner une chance au développement de la démocratie régulatrice du capitalisme. Comme toute notre histoire le montre la démocratie ne peut que civiliser la capitalisme dans le cadre d’un intérêt général de la démocratie elle-même et à terme du capitalisme qui porte en lui le risque de violence sociale et internationale (les deux sont liées) comme les nuées portent l’orage (Jean Jaurès)