Bonjour Stef,
"Or, si vos observations peuvent être qualifiées d’impartiales (ne soyons pas trop sévère), vos conclusions sont en revanche très partiales."
Je vais répondre à vos points ci-dessous :
"---- Vous décrivez les décors de l’émission, la posture de Sarkozy et puis hop, votre conclusion :
"Bref : pour moi, il a plutôt bien réussi à faire la synthèse..."
Le mot "Bref" est de trop me semble-t-il.
Vous ne démontrez pas cette synthèse sauf en recourant à un exemple (les sans papiers) que vous interprétez comme une synthèse sans le démontrer."
Le passage de l’article est le suivant :
"Alors qu’Yves Calvi le questionnait sur ce thème, il a d’abord pris des accents très droitiers jusqu’à remonter habilement son discours sur les valeurs de la France partagées par les électeurs de gauche modérée."
Vous avez raison sur ce point, j’aurais dû préciser :
- Accents très droitiers : pas de régularisation massive des sans papiers, "on ne devient pas français seulement parce qu’on a un contrat de travail dans une cuisine d’un restaurant", 18% des immigrés français "déjà au chômage".
- Remontée vers des valeurs partagées par la gauche modérée : Etat de droit, citoyenneté et intégration dans la société, France construite sur des métissages, exploitation des immigrés par l’extrême droite.
---- Sur l’économie
Vous exposez :
Sarkozy reconnaît la dégradation de la situation économique, rappelle les réformes prévues, ne fait aucune autre annonce.
Et hop, vous concluez :
Sarkozy donne de la cohérence à sa politique, fait de la pédagogie, rassemble les français, démontre "qu’il y a encore quelqu’un aux manettes avec de la volonté,"
C’est bien ce que j’ai écrit oui : il reconnaît la dégradation de la situation économique et rappelle les réformes prévues. Il a expliqué ce qu’il faisait, pourquoi il le faisait et a répété à l’envie que le gouvernement travaille, et travaille en même temps sur 58 réformes. Cohérence : "Les réformes sont liées les unes avec les autres".
Donc dites moi ce que vous n’avez pas compris de ce qu’il a dit sur le plan économique, et dites moi en quoi il n’a pas fait preuve de pédagogie et de cohérence au regard du programme auquel une majorité de français a adhéré l’année dernière.
Si vous voulez faire porter le débat sur mes convictions politiques (ou sa prétendue partialité), effectivement vous pouvez reprendre chaque phrase et en tirer les conclusions que vous souhaitez.
"--- Dernier exemple
Sarkozy "va globalement quelque part. C’est déjà plus conforme aux attentes des Français ?"
Ah bon ?
De quelle analyse tirez vous cette idée baroque sur les attentes des français ?"
C’est une question provocante sensée amener le débat. Mais comme ce n’est pas cette question que vous prenez comme une provocation mais l’ensemble de l’article, le débat veut pour le moment absolument porter sur mes convictions politiques. Comme dit précédemment, je le regrette.