Tour de vis
Voilà ! Nous y sommes ! Encore un tour de vis de plus sur la route pour créer une parafiscalité : la Wi-Fi, (Il en est question) va nous surveiller jour et nuit sur la route. Les boîtes Wi-Fi correspondront entre elles et la surveillance sera en temps réel. Big French Brother is watching you. Le syndrome colonial a encore frappé et se retourne contre les colonisés de l’intérieur, les Français moyens plus que jamais privés de leurs moyens. Le carcan du serf automobiliste va le compresser un peu plus et lui interdire tout mouvement de révolte. Aldous Huxley n’avait pas prévu ça dans le meilleur des mondes. Le serf automobiliste devient de nouveau malléable et corvéable à merci. On est déjà au moyen âge pour ce qui est des mendiants à la rue et la répression à la motivation intéressée va encore mettre du savon sur la planche glissante. Automobilistes et SDF : je ne dirais pas « même combat » mais il y a belle lurette que le même piège à rats s’est refermé sur les deux catégories et que l’on ne voit plus venir de subversion efficace à l’horizon pour s’indigner de l’exécrable. Si nous ne sommes pas tout à fait des veaux votants, il y a mieux : on va nous lobotomiser. Réduire l’homme à la machine est une nouvelle forme de pouvoir, le pouvoir des uns ne se construisant que sur l’impuissance des autres, ce qui est un truisme. Et les « veaux » en redemandent ! Le peuple aime l’idée simple ; on en fait un slogan : c’est la vitesse qui est cause de tous les maux. Aux informations, on entend parler d’accidents dus à des routes glissantes, à des chauffards ivres, à des non respects de feux rouges, à des endormissements dus aux anxiolytiques mais il est bien rare que l’on nous signale un excès de vitesse pur et dur. Des millions de PV ont été distribués et personne n’y a échappé. On n’a pas investi dans la prévention. Le président de la République a été élu sur des critères de répression : toujours le court terme, toujours la brosse dans le sens du poil de la peur, toujours le plus facile ! Les « réformes » ne réforment rien du tout ; elles contraignent : une loi par ci, une autre loi par là et les plus démunis le sont encore plus. Le pouvoir politique a-t-il encore un reste de pouvoir face à l’argent et n’a-t-il d’autre solution que de se soumettre entièrement à ce dernier ? On pompe l’argent à la pompe et sur la route. Le fonctionnaire policier au service du populo se fait agent des contributions et doit faire du chiffre. La nostalgie du service n’est plus ce qu’elle était dans le « serre-vis d’aujourd’hui. On marche sur la tête et on pédale dans la choucroute en même temps : l’absurde au service de la vanité et sauve qui peut pour qui en a les moyens. On fait rêver un peu plus le Français avec des jeux d’argent idiots et ainsi peut-on augmenter le prix du pain. L’excès de vitesse réside surtout dans la réflexion pour la raison que réfléchir à autre chose que du fric est devenu pour beaucoup du temps perdu. Au point où nous en sommes de la technologie, pourquoi ne pas faire porter à chacun un bracelet qui enregistrera tous ses faits et gestes, sa vitesse, ses demandes d’emploi. L’homme contrôlé par le robot n’est plus un problème pour le pouvoir en place. Le radar est le signe d’une autophagie nationale dans une république en décadence. Faut-il en pleurer ou en rire ? Où sont les lumières du siècle ? Nous sommes toujours en train de perdre une guerre faute de prévoir intelligemment et pour cause d’excès de vitesse, mais celle-ci n’est pas vraiment sur les routes, elle est dans la vitesse de l’argent d’une caisse à l’autre, d’un paradis fiscal à l’autre. Le temps est au réflexe financier, pas à la réflexion. Time is money et plus rien d’autre et on a un alibi : la mondialisation. Qui, après avoir pris ses 90 euros de PV sur la route et avoir visité une prison Française, peut encore aller exalter les droits de l’homme sur les Champs Elysées ? Ah la belle cohésion générale pour défendre les valeurs ! Mais qu’en reste-t-il ? Nous sommes cernés et pressés ; mettez le préfixe qui convient devant ces deux épithètes, la situation n’est peut-être pas définitivement perdue. Mais la Wi-Fi arrive sur la route, il est temps de prendre le temps de voir où les choses nous mènent depuis le temps où nous ne les menons plus.
A.C
30/04 13:40 - poetiste
Tour de vis Voilà ! Nous y sommes ! Encore un tour de vis de plus sur la route pour (...)
13/12 18:19 - Krokodilo
Me suis gouré d’emplacement, m’en fous, j’me regare avec mon gros message, (...)
13/12 18:16 - Krokodilo
Balivernes ! Si on voulait vraiment diminuer le nombre de victimes, il faudrait d’abord (...)
13/12 18:07 - Krokodilo
Quel rapport ? Tout le monde est à égalité devant la loi, du moins tous ceux qui la respectent (...)
13/12 18:02 - punaiz
Les accidents dûs aux personnes agées sont très peu nombreux. je suis le premier à râler (tout (...)
13/12 17:49 - punaiz
Merci pour la caméra, elle me permettra d’enregistrer ta plaques quand tu me doublera (...)
Agoravox utilise les technologies du logiciel libre : SPIP, Apache, Ubuntu, PHP, MySQL, CKEditor.
Site hébergé par la Fondation Agoravox
A propos / Contact / Mentions légales / Cookies et données personnelles / Charte de modération