Une autre tentative de réfutation de la courbe de Laffer a été tenté par Joseph Slemrod, de l’université du Michigan. Il a montré que les catégories les plus aisés de la population avaient généralement des revenus autres que les salaires, revenus du capital, stock-options, qui sont taxés différement que les salaires. Mais, sans exagérer, on peut dire que c’est un enfonçage de portes ouvertes ! Qu’une modification du taux d’imposition ne peut dans ces conditions les affecter d’aucunes façons ! Bon, Piketty fait dire a des chiffres ce qu’ils ne peuvent dire, et Slemrod botte en touche...
Mais il y a le travail de Bruno Theret et Didier Uri. Eux s’attaquent aux hypothèse simplificatrices qui président à l’élaboration de cette courbe et à la propagation d’une image simpliste d’une belle courbe parfaite. Juste critique, mais finalement d’ordre très générale, et qui aboutit à interdir toute tentative de modélisation et toutes les robinsonnades dont les économistes sont si friands. Or, ces modèles, même s’ils sont à prendre avec précaution, ont toujours une valeur pédagogique.
Et si c’est si faux, il reste alors à expliquer autrement les cas avérés où les recettes ont augmenté après une réduction significativement importante des taux : USA, Grande-Bretagne, Russie...
Désolé, Professeur, je suis vraiment un élève récalcitrant...