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Commentaire de Daniel R

sur Lobbying au Parlement Européen : l'heure des comptes


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Daniel Roux Daniel R 1er mai 2008 12:30

L’article est intéressant.

Le problème, tel que je le vois, est l’accointance idéologique forte entre les membres de la Commission et les multinationales. Ce n’est pas une révélation, il en est de même pour la plupart des politiques exerçant des responsabilités dans tous les pays de l’Union. Les chefs d’Etat et de gouvernement du Conseil sont dans la même situation de dépendance et de reconnaissance.

Tout le monde a encore en mémoire la lettre signée conjointement par Chirac, Blair et Schroder demandant à la Commission de prendre en compte les intérêts des industries chimiques aux dépends de la Santé publique au moment de la mise en place de la Directive REACH. Lorsque l’on sait que l’enjeu est la santé de millions d’êtres humains exposés à des produits mis sur le marché sans étude préalable sur leur influence sur l’homme, cela laisse dubitatif.

Les politiques aux responsabilités doivent leur carrière au soutien financier d’individus ou de groupes qui en attendent une reconnaissance active. Leur progression sur l’échelle des responsabilité politiques est liée à leur complaisance et au respect de la fameuse et inconstitutionnelle discipline de vote chère aux godillots. Le vote sur la loi OGM par des députés confits de culpabilité et de mauvaise foi en est le dernier avatar. Les élus ne réprésentaient pas le peuple français mais les intérêts commerciaux d’une puissante et généreuse entreprise américaine.

Le refus du protectionnisme de l’espace économique et social avancé que constitue l’Europe en est un autre exemple. Plutôt la misère pour des centaines de millions d’européens que la remise en cause du dogme libéral du libre échange.

Evoquons pour mémoire les hallucinantes protections dont jouissent les banques type ClearStream, ainsi que l’absence de politique européenne contre les paradis fiscaux ou contre la délinquance économique.

La solution, imparfaite pour les raisons évoquées ci-dessus, serait de donner le pouvoir législatif au parlement européen et que leurs décisions s’imposent même sur les traités internationaux type OMC.


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