Ce contrôle social marchera tant que l’individu acceptera d’être infantilisé en tant que citoyen, en tant que consommateur, en tant que téléspectateur, en tant qu’étudiant, en tant que travailleur, etc.
En tant que citoyens, les Français sont trop souvent traités comme des enfants : pas de tribune d’expression, manipulations morales comme la culpabilisation (exemple pour le "non au traité européen) ou la flatterie ou encore l’encouragement aux querelles (diviser pour mieux régner en fustigeant des individus ou des groupes sociaux). Le projet actuel de réforme des institutions continue de prendre les citoyens pour des immatures. Le PS et le MoDem (merci d’avoir cité Begag et Bayrou) sont au contraire pour une démocratie "moderne" (au bon sens du terme) c’est-à-dire en phase avec la maturité des citoyens d’aujourd’hui. Mais il semble que les électeurs balancent entre la volonté de participation citoyenne et le désir de se laisser infantiliser (la campagne médiatique Sarko-Ségo est à cet égard une illustration assez éloquente)
En tant que consommateurs : la notion de pouvoir d’achat infantilie le citoyen par rapport au pouvoir politique (qui fixe le SMIC, les retraites, les taxes comme la TIPP) et au pouvoir financier (prix des matières premières). Cela oblige à quémander ou à manifester avec violence. Les techniques agressives de publicité ne sont pas plus respectueuses de l’individu. On commence seulement à réglementer les excès des organismes de crédit. Les class actions on n’en parle plus. Mais le meilleure moyen d’infantiliser le consommateur, c’est d’agir sur ses comportement dès l’enfance et de le maintenir dans l’enfance avec ses désirs et frustrations, ses dépendances...
Enfin, le contrôle social par le chômage et la précarité est un bon moyen de faire que les jeunes se tiennent à carreau puisque leur autonomie est subordonnée au bon vouloir des employeurs et du pouvoir politique.