Bonjour, l’auteur ne cache pas ses intentions quand il écrit d’emblée : ""Il faut, à mon sens, promouvoir les régimes de retraite par capitalisation"".
Pour ma part je ne vois pas d’objection sauf s’il s’agit là d’une demande d’interventionnisme de la part de l’Etat. Vous êtes libéral, ou vous ne l’êtes pas, il faut choisir !
Ensuite, lis : "" On peut apercevoir par ailleurs que les régimes de retraite par répartition aboutissent à accroître les inégalités, car les pauvres cotisent pour les riches. En effet, les différentes caisses gérant les régimes de retraite par capitalisation (Sic) sont organisées selon des règles de compensation qui font que tout fonctionne comme s’il y avait une caisse unique. Et, dans ce système, les pauvres cotisent pour les riches pour la simple raison que les pauvres vivent moins longtemps que les riches, et ce essentiellement parce qu’ils exercent des métiers plus éreintants"""
Outre le lapsus souligné, ce n’est pas une raison pour jeter le bébé avec l’eau du bain. Il est fort possible de remédier à cet inconvénient, et je vous propose une solution ci-après.
Si quelqu’un n’a pas du tout cotisé, il perçoit sauf erreur un minimum vieillesse, un sorte de RMI pour les vieux. Pourquoi ne pas intégrer cette allocation dans la retraite pour tous, de considérer qu’il existe une retraite plancher en quelque sorte. Et l’on pourrait même envisager une solidarité transversale en instaurant un mécanisme progressif : plus l’on a de points, et plus ceux-ci deviennent onéreux, la différence servant à financer tout ou partie de ce minimum vieillesse. Ceci est une piste de ce qu’il est possible de faire.
De sorte que le seul argument invoqué à l’encontre de la retraite par répartition ne tient pas. En revanche, il y a un problème insoluble sauf à créer une inégalité encore plus forte, c’est le passage d’un système à l’autre. En effet, l’auteur ne nous dit pas comment on pourra demander aux jeunes générations de financer en même temps leur propre retraite par capitalisation et d’honorer celle de leurs anciens au titre de la dette intergénérationnelle, dette sur laquelle eux ne pourront pas compter à leur tour le moment venu.