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Commentaire de Alexeï

sur Des courriers administratifs confidentiels affichés dans la salle des professeurs d'un collège


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Alexeï 3 mai 2008 22:54

Quand les profs (et autres) cesseront-ils d’être des crétins ?

Je ne peux que souscrire, une fois de plus, aux analyses de Paul Villach, et déplorer le crétinisme dont font preuve nombre de personnels de l’Education Nationale :

1. Depuis quand un recours hiérarchique adressé à celui qui est l’auteur du blâme (ou d’une sanction plus grave) a-t-il une quelconque utilité ? On se retrouve sous l’Ancien Régime où les humbles sujets suppliaient sa gracieuse Majesté (qui n’avait pu se tromper) de réparer l’injustice. Ayant étudié les régimes staliniens, je vous renvoie aux suppliques que les condamnés du goulag adressaient à Staline (qui avait signé personnellement les ordres de déportation et d’exécution). Pauvres profs soumis aveuglément à l’autorité, vous avez le système que la majorité d’entre vous méritent..

2. Depuis quand l’appel à une inspectrice pédagogique régionale se révèle-t-il d’une quelconque utilité ? Je ne reviendrai pas, Paul Villach, sur l’analyse implacable que vous avez dressé concernant la tentative de meurtre dont fut victime Karen Montet-Toutain. Je me souviens dun professeur de Nîmes injurié et menacé par un élève lors d’une commission de discipline : sous la prume du principal, ce comportement de voyou est devenu un « regard ...peu amène ». Le professeur a demandé la protection de la collectivité publique qui lui a été refusée par le recteur et a alerté par courrier l’inspectrice de lettres classiques qui n’a jamais eu la politesse de lui répondre. Les exemples rapportés par l’internaute Anny Paule demeurent à ce jour des exceptions : mais elle rappelle avec justesse que ces chefs d’établissement voyous ont été sauvés par leur hiérarchie en obtenant une promotion sanction.

3. Depuis quand une demande de protection juridique faite auprès du recteur a-t-elle aboutie ? Là non plus, je ne reviendrai pas sur les analyses que vous avez menées, Paul Villlach, dans plusieurs articles publiés sur ce site. Elles ont pu susciter l’animosité d’internautes mais n’ont jamais été démenties. À chaque fois, les professeurs ont dû saisir le Tribunal Administratif qui, pendant quelques années, annulait les refus de protection opposés par le recteur. Aujourd’dhui, les justices civile et administrative sont devenues une véritable loterie : nous sommes entrés en pleine période d’insécurité judiciaire.

4. Depuis quand les syndicats enseignants (et les syndicats tout court) jouent-ils leur rôle de contre-pouvoirs nécessaires dans une démocratie. Vous l’avez démontré une fois de plus, Paul Villach, dans votre article relatant la fuite honteuse de François Chérèque lors d’une manifestation à la fin 2007 (je crois que cela se passait devant ses propres militants). N’ignorons pas que les enseignants se syndiquent uniquement pour obtenir l’appui d’un syndicat lors de l’attente d’une mutation ou dans l’espoir de devenir permanent ou commissaire paritaire afin de conserver leur statut sans avoir d’élèves à affronter. N’oubliez pas non plus la récompense octroyée à l’ancienne secrétaire du SNES par l’octroi de la légion d’honneur par le ministre socialiste Lang.

Je ne me souviens pas qu’un seul syndicat ait protesté contre le vote par la majorité gauche plurielle de la loi du 12 avril 2000 encourageant la délation et qui fait aujourd’hui les délices de la Sarkozye. Je serai ravi, sur ce dernier point, que vous me démontriez mon erreur.


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