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Des courriers administratifs confidentiels affichés dans la salle des professeurs d’un collège

L’administration de l’Éducation nationale n’en finit pas d’étonner. Son mépris de la loi ne semble pas avoir de bornes. Pourquoi se gênerait-elle, il est vrai ? Ses membres sont quasiment assurés de l’impunité. Non seulement dans la bonne logique du couvreur d’ardoises ou de tuiles, l’échelon supérieur couvre systématiquement l’échelon inférieur, mais l’appareil judiciaire court à leur secours s’il arrive par mésaventure qu’un inconscient leur cherche noise. Nombre de ces méthodes ont déjà fait l’objet d’articles sur Agoravox auxquels on peut se reporter.


En voici une nouvelle qui semble bien être une première et qui montre à quel point le droit n’est même plus un souvenir dans cette institution où règne le caprice des hiérarques.

Un blâme en guise de réponse à un appel au secours

Dans un collège du Sud de la France - Peu importent les noms ! Ce sont les méthodes qui intéressent - deux professeurs ont eu l’incongruité, en octobre 2006, de se plaindre d’être l’objet d’un harcèlement moral de la part de leur cheftaine d’établissement dans une lettre adressée au recteur : elles ne supportent plus d’être, par exemple, injuriées publiquement. Quelle idée ! Un témoin extérieur à l’établissement rapporte ainsi que devant lui la principal les a traitées de « fouteuses de merde  ». Elles informent le recteur qu’elles ont déposé plainte au commissariat de police. Elles ont pour défaut, c’est vrai, de demander le respect des règles.

La réponse du recteur ne se fait pas attendre : il envoie trois inspecteurs qui, après leur visite, concluent bien évidemment que tout le mal vient de ces deux professeurs à qui il convient « de rappeler les devoirs de leur mission » ! Et ils conseillent de « sanctionner leur déloyauté » par « un blâme au minimum  ». Le recteur suit le conseil : les blâmes tombent en mars 2007 !

La violation par la principal du secret de la correspondance administrative

Les deux professeurs en restent abasourdies, mais ne désarment pas. Elles croient encore à l’honnêteté de leur hiérarchie. Elles saisissent le recteur par voie hiérarchique d’un recours gracieux en avril 2007 pour demander l’annulation du blâme injustifié. Or, que découvrent-elles quelques jours après l’envoi de leur courrier ? La copie de leur lettre s’étale sur un tableau d’information administrative de la salle des professeurs, portant le tampon d’enregistrement du collège. Elles ont le bon réflexe de prendre des photos et de saisir à nouveau par voie hiérarchique le recteur d’une demande de protection statutaire, puisque ce nouvel agissement qui s’ajoute aux autres, est une attaque manifeste à l’occasion de leurs fonctions.
Or, quelques jours après, au cours du mois de mai 2007, rebelote ! Une copie de leur deuxième courrier portant le tampon d’arrivée au collège est affichée pareillement sur le même tableau de l’administration.

Le refus du recteur d’accorder la protection statutaire

Deux mois après, l’absence de réponse du recteur valant refus implicite de protection statutaire, les deux professeurs se sont donc tournées en octobre 2007 vers le tribunal administratif pour lui demander d’annuler comme illégal le refus de protection statutaire qui leur était due puisque la publication de leur courrier administratif confidentiel était bien une attaque à l’occasion de leurs fonctions. Or, au reçu de la requête de l’une d’elles transmise par le tribunal administratif, le recteur fait le mort. Il faut une mise en demeure du tribunal pour qu’il daigne présenter ses observations. Et encore ! Le tribunal lui donnant en janvier 2008 un délai de trente jours pour y répondre, il se permet de ne répondre qu’à la mi-avril !

L’argumentation des victimes

Il faut croire que le recteur s’est retrouvé dans le plus grand embarras pour justifier l’injustifiable. Car la malveillance de la principal, si promptement exonérée par les inspecteurs, peut-elle être niée cette fois, rendant crédible le harcèlement dénoncé originellement ? N’a-t-elle pas montré son animosité à l’égard des deux professeurs en allant jusqu’à commettre une faute personnelle grave qui est pour un agent public un manquement inexcusable à ses obligations d’ordre professionnel et déontologique. Elle a rendu public, en l’affichant par deux fois, le courrier confidentiel que les deux professeurs adressaient au recteur dans le cadre d’un recours gracieux très réglementairement acheminé par la voie hiérarchique. Un fonctionnaire d’autorité, même médiocre, peut-il soutenir qu’il ignorait que le courrier administratif qui transite par voie hiérarchique, fût confidentiel.

Ce manquement ne peut être que volontaire et réfléchi puisqu’il s’est produit deux fois de suite, ce qui le rend particulièrement inexcusable. La principal ne pouvait donner meilleure preuve de son animosité envers les deux professeurs, au point de se croire autorisée à s’affranchir des obligations de la loi et des devoirs de sa charge pour leur nuire auprès de la communauté scolaire : les droits de la défense par recours gracieux ou hiérarchique sont ainsi stigmatisés aux yeux de tous comme une marque de rébellion !

Un recteur au secours de sa principal

Surprise ! Le recteur ne nie pas les faits : « Il n’est pas contesté, reconnaît-il, que les recours, adressés par la voie hiérarchique, ont fait l’objet d’un affichage sur un tableau d’information administrative du collège. » Tout est dit ? Pas du tout ! Nouvelle surprise ! Le recteur n’avoue les faits que pour mieux les justifier.

1- Une responsabilité prétendument partagée !
Il ose d’abord sans rire imputer à la victime une part de responsabilité dans ce comportement à la fois délictueux et délictuel de la principal ! « Si l’affichage incriminé n’est pas contesté, accuse-t-il, il s’inscrit dans un climat de tension dont la requérante a été une des protagonistes qui était de nature à favoriser la "faute" dont elle fait grief à son chef d’établissement.  »

On appréciera les guillemets qui minimisent le mot « faute » ou qui indiquent que, pour le recteur, rendre public un courrier administratif confidentiel qui lui est adressé par voie hiérarchique, ne peut être qualifié de faute ! C’est vrai, c’est un délit ! Il ne reprend pas, en tout cas, le mot « faute » à son compte !

En quoi, pourtant, la victime peut-elle avoir une part quelconque de responsabilité dans cette violation de la loi en ayant, selon la règle d’acheminement du courrier hiérarchique, veillé à adresser l’original de ses recours gracieux par la voie hiérarchique ? On peut être sûr que, si elle l’avait court-circuitée, on ne se serait pas privé de le lui reprocher ?

Pouvait-elle seulement imaginer que son animosité à son égard conduirait la principal à perdre le sens et tout contrôle d’elle-même au point d’en venir à afficher en salle des professeurs deux courriers confidentiels adressés au recteur sous son couvert ? La voie hiérarchique est-elle donc faite, selon ce recteur, pour que chaque échelon puisse décider à sa convenance de rendre public la teneur des courriers qui transitent par lui ?

2- Une voie de fait niée contre toute évidence
En se référant ensuite aux cas cités par la loi qui lui fait obligation d’accorder la protection statutaire - menaces, violences, voies de fait, injures, diffamations ou outrages - le recteur ose ensuite chipoter sur la qualification de cette violation du secret de la correspondance administrative : il nie qu’elle soit une voie de fait. Qu’est-ce donc alors ? Un acte de bienveillance ? Ignore-t-il donc l’article du Code pénal qui la réprime ? « Art. 432-9. - Le fait, par une personne dépositaire de l’autorité publique ou chargée d’une mission de service public, agissant dans l’exercice ou à l’occasion de l’exercice de ses fonctions ou de sa mission, d’ordonner, de commettre ou de faciliter, hors les cas prévus par la loi, le détournement, la suppression ou l’ouverture de correspondances ou la révélation du contenu de ces correspondances, est puni de trois ans d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende.  »

3- Un leurre de diversion
Il tente même de faire croire au tribunal que la demande de protection statutaire de la professeur, portait sur « les observations sur (sa) manière de servir  » et était donc sans objet. Il faut être atteint d’illettrisme pour ne pas voir qu’elle était uniquement motivée par la voie de fait d’une principal qui avait osé rendre public par animosité un courrier administratif confidentiel. Sans vergogne, le recteur cherche à faire diversion et à abuser le tribunal.

Il nie enfin que la victime ait pu souffrir d’un quelconque dommage : à tout le moins, il demande au tribunal de le relativiser ! Et, pourtant, ce préjudice ne saute-t-il pas aux yeux quand un chef d’établissement ose violer la loi sur la confidentialité de la correspondance administrative pour faire croire aux professeurs de l’établissement qu’un recours gracieux est illégitime et que l’usage légal de ce droit reconnu à la défense est la preuve d’une malignité de celui qui y recourt ?

Mesure-t-on bien le fond où on est tombé aujourd’hui ? Être obligé de saisir un tribunal pour dire le droit dans un cas d’espèce aussi évident ? Le préjudice subi ne s’en trouve-t-il pas aggravé ? Le droit est-il aujourd’hui à ce point méprisé ? Oui, l’administration de l’Éducation nationale paraît avoir oublié que c’est le droit qui régit les relations sociales et non le caprice de l’autorité.
Mais existera-t-il des juges assez courageux pour le lui rappeler... dans deux ans ou plus ? Le climat d’aujourd’hui n’incite pas à l’optimisme. Quand bien même ils existeraient, ça n’empêchera pas demain d’autres hiérarques de se lancer dans de nouvelles violations de la loi, puisque, quelles que soient les décisions de justice, ils savent qu’ils n’auront jamais à en supporter les conséquences : l’irresponsabilité de fait est devenu un privilège implicite de leur statut. Paul Villach


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71 réactions à cet article    


  • A. Nonyme Trash Titi 2 mai 2008 11:45

    Le monde de l’Education Nationale est devenue une caste : celle des intouchables. En son sein, cette caste se divise en sous-parties selon que l’on est plus ou moins intouchable...

    On comprend mieux ainsi le refus obstiné du mammouth, de toute critique, de toute réforme.

    Mais cela n’empêche pas nos chers professeurs, tout du moins une partie d’entre eux, de faire le pont aujourd’hui (sans le dire bien sûr) alors que les élèves sont tenus de venir au lycée ! Le tout avec la bienveillance cette fois, de la hiérarchie...

    Dans ces conditions, il est logique qu’il n’y ait pas de respect du droit puisqu’il n’y a pas de respect tout court.


    • Djanel 2 mai 2008 12:28

       

      Trash titi

       

      .

       

      Vous devriez relire l’article. Quant au pont pour ce long Week-End, quel est le rapport avec l’affichage d’un courrier administratif réputé confidentiel. Supposer donc qu’un jour vous portiez plainte au procureur en passant par le commissariat et que celui-ci qui a pour devoir de retransmettre la plainte au parquet, publie cette plainte dans les journaux et que le procureur justifie tout çà contre votre intérêt et sans en avoir débattu avec vos avocats et sans votre consentement, seriez-vous content ? Non vous crierez au déni de justice car vos droits à la justice auraient été tout simplement violés.

       

      Ce que relate Monsieur Villach ici est grave et voir même très graves car quand il y a conflit entre deux personnes dans une démocratie nous pouvons faire appel à une tierce qui s’interposera entre les deux protagonistes. C’est le rôle de la justice en général et le recours à la hiérarchie en est un normalement au sein de l’administration. Donc ici, ce sont les principes de justice qui ont été bafoués. Ces principes qui nous permettent de vivre en paix et de réguler les conflits.

       

      Tout çà Paul Villach finira par ressurgir quelque part, forcément. 


    • A. Nonyme Trash Titi 2 mai 2008 15:51

      Djanel

      C’était juste histoire de prolonger cet article en faisant état d’un monde à part, qui donc ne respecte pas les lois en interne. Vous devriez relire le commentaire (pas long pourtant !).


    • madame_sans_gêne madame_sans_gêne 2 mai 2008 20:11

      Ah booonnn ! Les profs font le pont ? On était pourtant bien seuls à 7 heures du mat’ dans les transports en commun, avec nos cartables, les élèves et nous.


    • Pak 2 mai 2008 23:48

      ridicule plein de gens ne font pas les pont en dehors des profs , donc moi d’ailleurs ^^


    • ocean 3 mai 2008 23:03

      tout à fait d’accord avec vous trash titi ! Réjouissez-vous, la levée de "points négatifs" que reçoit votre commentaire, (mais oui, vous êtes noté !!! mdr !!) est la preuve très simple, s’il en était besoin, du corporatisme que vous dénoncez à juste titre.

      l’éducnat’ est un troupeau de vaches sacrées qui s’effondrera tôt ou tard sous la masse de sa mauvaise graisse, et sous l’effet aussi de trop de haines cuites et recuites. Le plus tôt sera le mieux.


    • Renaud Delaporte Renaud Delaporte 2 mai 2008 12:04

      Bonjour Paul

      Dans le cas de cet affichage, n’est-il pas possible de porter l’affaire directement au pénal ? Un constat d’huisser, une plainte auprès du procureur et constitution de partie civile ?

       


      • Paul Villach Paul Villach 2 mai 2008 12:16

        @ Renaud Delaporte

        Cher Renaud, votre suggestion s’impose d’elle-même. Mais je crois que la professeur n’a pas voulu ajouter une procédure supplémentaire et a donné la possibilité au recteur de régler cette faute grave en interne.

        Mal lui en a pris. Car je crois savoir que le recteur dans sa réplique devant le TA allègue précisément que cette absence de plainte au pénal montrerait qu’elle n’a pas souffert de préjudice ! Il faut oser !

        Mais le cynisme dans cette institution n’a pas plus de bornes que le mépris du Droit. Paul Villach


      • Paul Villach Paul Villach 2 mai 2008 17:08

        @ Parkway

        La haute administration est, bien sûr, gravement en cause, mais n’oubliez pas qu’elle soutient ici le comportement délictuel et délictueux d’une principal, de la basse administration. Voilà le problème ! Paul Villach


      • madame_sans_gêne madame_sans_gêne 2 mai 2008 21:14

        Renaud Delaporte.

        Vous avez absolument raison. Si nous voulons une vraie réforme, pas du style "je vous asphyxie en coupant les crédits et je vous ressors les programmes de 1923", il est indispensable que ces dysfonctionnements soient portés à la connaissance du grand public.

        Les enseignants sont aujourd’hui comme certaines femmes battues qui hésitent à porter plainte : dévalorisées, culpabilisées, et finalement victimes consentantes de leurs tortionnaires qu’elles considèrent aussi comme leurs protecteurs. Même relation perverse entre l’enseignant, sans cesse attaqué et dénigré par sa propre hiérarchie et son administration toute puissante.

        C’est intenable car tout enseignant digne de ce nom, quel que soit son poste, sait bien que son engagement est tout sauf une sinécure : enseigner est un combat et suppose un engagement politique et idéologique de chaque instant. Un enseignant , en France, ne peut être que sincèrement et profondément républicain. Sinon, il est tout au plus un débiteur de savoir, et de nos jours, les logiciels font ça mieux que nous, avec des images et des bruits rigolos en plus.

        Alors on peut essayer de rivaliser : ma fille revient d’un séjour en angleterre dans un collège "pilote" de Londres, très couru par la haute société, où les profs sont réduits au rôle de techniciens vidéo- projections DVD sur grand écran d’un rap sur la division euclidienne, tout le monde répète en rythme pendant 20 minutes-, puis distribution des polycopiés et 40 mômes qui bossent dessus en répétant les paroles du rap. Résultat : la moitié des élèves a fait l’opération présentée dans la vidéo sans même se rendre compte que les chiffres des copies étaient différents. Ce sont des élèves d’équivalent 3ème chez nous.

        Ma fille, sollicitée en tant que "visiteuse" explique qu’elle a mis deux ans à apprendre la technique de la division- en CM1 et CM2- mais qu’elle savait déjà que quand on partage, on a moins qu’au départ, et ça, elle le savait déjà à 6 ans. Visiblement, ça ne choquait pas les petits anglais de se retrouver avec un résultat de division supérieur au nombre de départ. Tout un monde ! Qu’est ce qu’on ne ferait pas croire à des gens qui ne connaissent du calcul que des techniques et n’en saisissent pas le sens ?

        Il est grand temps que les profs relèvent la tête, quitte à prendre des risques : ils regagneront ainsi leur dignité, l’estime de soi et celle de leurs concitoyens.

        Ils ont une légiimité qui va au -delà de la simple transmission de savoirs. Ils ont une mission.

        Que ceux qui ne s’y reconnaissent pas changent de métier et laissent les coudées franches à ceux qui savent pourquoi ils ont choisi d’enseigner.

        Non, nous ne sommes pas là pour servir la soupe à un gouvernement, quel qu’il soit, ni pour "élever" des gosses en batterie, les uns pour diriger, les autres pour servir, ni pour se substituer à des éducateurs défaillants, ni pour servir de défouloir à des petits chefs : notre matière première, c’est ceux qui feront notre avenir, et à ce titre, nous devons nous battre pour qu’ils sachent , pensent à partir de ce qu’ils savent et l’expriment de façon socialement acceptable.

        C’est une question de survie.

        Et pour survivre, il faut prendre des risques.

        Merci à l’auteur de nous le rappeler.

        Et s’il y avait plus de profs en procès au pénal, il y en aurait sans doute moins en arrêt pour dépression.

         


      • Paul Villach Paul Villach 3 mai 2008 18:59

        @ Madame Sans-Gêne

        Je ne peux que souscrire à vos remarques "sans gêne aucune".

        La dignité d’un professeur est d’être au service du Savoir qu’il a à transmettre, quand bien même le Pouvoir s’y opposerait, car le Pouvoir ne tolère que le savoir qui accroît sa puissance ou amoindrit celle de ses sujets.

        Quant aux possibilité d’obtenir justice aujourd’hui, il ne faut pas rêver. la Justice française est dans un état pitoyable. Il est hors de question pour ainsi dire de gagner contre une autorité hiérarchique. Ne jamais oublier ce qu’a écrit le procureur Éric de Mongolfier dans "Le devoir de déplaire" (Lafon, 2006) : les magistrats ne connaissent pour la plupart d’entre eux que "la culture de la soumission. Paul Villach


      • LE CHAT LE CHAT 2 mai 2008 12:21

        il est plus que temps que l’on dégraisse le mammouth et qu’on l’enduise de crême dépilatoire !


        • Emile Red Emile Red 2 mai 2008 12:34

          Trash machin, les profs ne font aucun pont chez nous puisque les enfants sont encore en vacances...

          S’il y a un mamouth à dégraisser, commençons par toute cette haute administration pourrie qui se permet tous les abus, exemple :

          "Un ex-sous prefet, porte parole du ministère de l’immigration qui se permet de traiter de "sale noir" un agent de surveillance qui contrôle, dans l’exercice de ses fonctions, l’identité de ce monsieur émetteur d’un chèque supérieur à 500 €, ce brillant collaborateur de M. Brice ne s’arrétant pas là et proférant des menaces à l’encontre de l’employé qui se retrouve mis sous pression par son employeur et son commanditaire pour qu’il annule sa plainte".


          • A. Nonyme Trash Titi 2 mai 2008 15:54

            Mimile le rouge,

            dans notre académie (zone A), ils ont déjà repris...


          • Emile Red Emile Red 2 mai 2008 16:02

            Ils ont repris ou il font le pont, il faudrait savoir...

            Et personne ne vous oblige à vivre en zone A...


          • claude claude 2 mai 2008 16:06

            bonjour,

             

            j’espère que quelqu’un a pu porter plainte pour injure raciste ! c’est écoeurant !!!

            l’auteur des faits mérite aussi une sanction administrative !


          • claude claude 2 mai 2008 16:14

            cette histoire est ahurissante !

            j’espère que ces 2 profs sont soutenues par leurs collègues et auront enfin réparation du préjudice subi.

            les petits chefaillons sont partout les mêmes : aussi crétins dans le service public que dans le privé ! pour ces gens là, le supplice du pilori devrait être réhabillité : rien de tel que la réception de quelques fruits et légumineuses plus ou moins avariés pour remettre les idées en place...


          • HELIOS HELIOS 4 mai 2008 09:45

            euh... le pilori, ce n’est pas que quelques legumes.... et pas vraiment dans la tronche !!!


          • finael finael 2 mai 2008 12:52

            Bonjour,

             Il me semble que ce que tu dénonces ainsi ne fait que me conforter dans la vision d’un pays soumis, et pas seulement dans l’Education Nationale, au pouvoir de mandarins aussi intouchables que privilégiés.

             j’ai parfois l’impression de me retrouver sous l’ancien régime, avec sa noblesse et son tiers-état. Quant à l’église de notre temps, ne serait-elle pas assimilable aux médias ?


            • Cher Paul VILLACH,

              Au fil de ces cas concrets je découvre ces comportements odieux et la caste des malfaisants.

              Cette administration là avec ses petits potentats minables, finira-t-elle par accepter un jour l’application pure et simple de la règle de droit.

              Tout cela est proprement stupéfiant et je suis sûr que vos lecteurs, tout comme moi découvrent un univers au sein duquel il devient, à l’évidence, peu enviable d’évoluer


              • anny paule 2 mai 2008 17:09

                Merci Paul, pour avoir mis au jour le mode de fonctionnement de la hiérarchie de notre système éducatif. Je pourrais apporter un peu d’eau à ce moulin, en précisant que les chefs d’établissements ne sont jamais désavoués par leur propre hiérarchie, même si le tribunal administratif saisi leur a donné tort.

                Durant ma carrière, par deux fois, au moins, il m’est arrivé de vivre avec d’étranges principaux ou proviseurs, qui avaient été "mutés par mesure disciplinaire, pour faute administrative grave".

                Le premier, radio-amateur impénitent, dans les années 70, puisait abondamment dans les fonds de l’établissement réservés aux communications téléphoniques, ou du moins, fournissait de "fausses factures" pour satisfaire son "hobby". Une intendante rigoureuse avait découvert le truchement (elle succédait à trois autres intendants, déplacés, paraît-il, pour "incompétence"... et n’avait pas envie de subir le même sort) ; elle a donc saisi le tribunal administratif. Des inspecteurs généraux ont examiné les comptes et conclu que le "coupable" était bien le chef d’établissement. Celui-ci a été muté par mesure disciplinaire dans un collège deux fois plus important que celui qu’il dirigeait alors, et dans une "capitale" régionale. Quand on sait que les rémunérations des principaux et proviseurs sont proportiennelles à la taille de l’établissement qu’ils dirigent, ça laisse rêveur ! 

                La seconde, celle qui lui a succédé dans le même établissement, était nommée là, pour des raisons analogues, après que ses enseignants et les parents d’élèves aient porté plainte pour "absences nombreuses et injustifiées de son poste", et, en même temps tyrannie exercée sur certains professeurs. Le collège duquel elle venait était tout petit, perdu dans la campagne profonde... Cette mutation disciplinaire état donc, elle aussi, un promotion...

                J’aurais fort à raconter ou à dénoncer en la matière... un véritable roman !

                C’est vrai que les administratifs constituent un corps à part et sont totalement intouchables, c’est vrai qu’il n’existe contre eux et leurs abus de pouvoir aucun moyen de défense pour ceux qui en font les frais, à l’intérieur, du moins, de l’institution... Mais, peu d’enseignants sont procéduriers ! Pourtant, ça vaudrait le coup, parfois, de saisir le pénal...

                Si l’on voulait réformer de façon exemplaire l’institution, c’est par l’administration, à tous les niveaux de sa hiérarchie, qu’il faudrait s’attaquer... Cela permettrait peut-être de gagner quelques postes d’enseignement supplémentaires, car ils sont grassement payés, ces bougres ! (du moins, par rapport à la grille des salaires de l’éducation !).


                • Paul Villach Paul Villach 2 mai 2008 17:43

                  @ Anny Paule

                  Chère Anny Paule, je vois que nos expériences se rejoignent.

                  Je souscris volontiers, comme vous l’imaginez, à vos observations. L’Éducation nationale souffre d’abord d’une administration qui n’a que peu de considération pour le Droit quand il contrarie ses intérêts. La vie sociale en devient impossible. Paul Villach


                • Gargamel Gargamel 2 mai 2008 17:18

                  Je comprend pourquoi c’est la curée sur Trash comme ça, il donne juste un exemple du fait que le monde fermée de l’enseignement est devenu loin de toute logique et certaines administrations ne se cachent pas d’inventer leurs lois au fur et à mesure. Dans le cas montré par cet article on atteint en effet un record de gravité...


                  • A. Nonyme Trash Titi 2 mai 2008 17:48

                    @ Gargamel

                    Aaaaah, c’est bon d’être compris parfois ! Merci ! Je commençais à douter de ce que j’avais écrit. Mais on voit des choses bizarres sur AV parfois. J’ai failli répondre à Emile Red, et puis non. A quoi bon...


                    • 5A3N5D 2 mai 2008 18:36

                      Mais cela n’empêche pas nos chers professeurs, tout du moins une partie d’entre eux, de faire le pont aujourd’hui (sans le dire bien sûr) alors que les élèves sont tenus de venir au lycée ! Le tout avec la bienveillance cette fois, de la hiérarchie...

                      Lorsqu’on profère une accusation de ce genre, il serait bon de citer l’établissement qui se permet de faire obligation aux élèves de venir alors que les profs font le pont "sans le dire bien sûr".


                    • A. Nonyme Trash Titi 2 mai 2008 19:25

                      Vous voulez que je balance ? C’est parti !

                      Lycée Jean Perrin, à Lyon ! En fort déclin depuis deux ans, date d’arrivée du nouveau proviseur, mou du genou, qui remplace une femme pas toujours sympa mais qui avait de la poigne. Et pour tenir un établissement de plus de 1000 élèves avec une grande mixité sociale, il en faut.


                    • 5A3N5D 4 mai 2008 11:09

                      Ben, voilà : j’ai un petit problème. Oh, tout petit !

                      Je suis allé sur le site internet de ce lycée qui comporte une section sports-études et des classes préparatoires aux grandes écoles.

                      Ainsi donc, me faufilant prestement dans le dédale de ce site, à la recherche d’un moyen susceptible de m’éclairer, je suis tombé nez à nez avec le cahier de textes de chaque classe.

                      Et vous savez quoi ? Il y avait des leçons et des devoirs pour le 2 mai 2008, date supposée être un "pont clandestin." C’est raté. Dans ce département, il y a eu classe le mercredi 30 avril 2008 (journée de compensation pour les établissement fonctionnant sur 4 jours) ou le samedi 3 mai pour les établissements fonctionnant sur 4,5 jours/semaine. En aucune façon le 2 mai n’a été férié.

                      De plus, on voit assez mal comment les profs auraient pu faire le pont en obligeant les élèves (comment ?) à venir au lycée.

                      Cet établissement accueille des internes (classes prépas et sports-études.) Comment les profs auraient-ils pu faire pour mettre les internes dehors ?

                      Poursuivant mes recherches, je suis allé sur le site de l’Inspection académique du Rhône. Vous trouverez, à cette adresse, le calendrier détaillé des vacances et des jours récupérés. Le nombre de jours de classe est fixé à 152, quel que soit le nombre de jours travaillés par semaine. Point-barre.

                      http://www.ia69.ac-lyon.fr/07calendsco/07indexcalensco.htm

                      L’inspecteur d’académie n’était sans doute pas au courant.

                      Jusqu’à preuve du contraire, vous n’êtes donc pas crédible.

                      Bon dimanche. 


                    • Paul Villach Paul Villach 4 mai 2008 11:33

                      @ 5A3N5D

                      C’est extraordinaire, vous ne trouvez pas, comme la violation du secret de la correspondance administrative peut conduire certains à regarder ailleurs.

                      Ne pouvant argumenter sur ce fait scandaleux non seulement parce qu’il a été commis par une principal, mais surtout parce qu’il a été approuvé par un recteur devant un tribunal administratif, certains s’empressent de changer de sujet. Vite, allons chercher la tarte à la crème, "les profs, éternels vacanciers" !

                      La malhonnêteté intellectuelle n’a pas de limite ! Paul Villach


                    • 5A3N5D 4 mai 2008 20:34

                      Oui. C’est de la malhonnêteté pure et simple, pour ne pas dire de la diffamation : non seulement les enseignants de ce lycée ont travaillé le 2 mai (il y avait même un bac blanc dans une classe de 1ere !), mais ils ont également travaillé le 30 avril (mercredi.)

                      Il est clairement indiqué que les cours du mercredi 30 avril sont destinés à remplacer ceux du 9 mai. J’en déduis que tout le monde (élèves, profs, surveillants et cuisiniers) fera le pont du 8 au 12 mai. Où est le supposé scandale dénoncé par la poubelle ?

                      Il y en a un peu marre des gens qui racontent n’importe quoi, juste pour le plaisir ! Les bruits de chiottes, ça suffit ! Ce n’est pas de cette manière que les parents rendront aux enseignants leur autorité. Comment un élève qui entend de pareilles accusations peut-il regarder ses profs autrement que comme des têtes de massacre ?

                      Je dois l’avouer, ça me fait mal : tous mes enfants sont profs, leurs compagnes aussi. Ils ne comptent pas leur temps, donnent des cours de soutien bénévolement, animent des clubs, se trimbalent avec leurs copies pendant les vacances, se forment pendant l’été... Comment faire pour ne pas les décourager, pour ne pas les pousser à faire le minimum ? Si on pouvait déjà leur foutre la paix, ce serait une grande victoire.


                    • A. Nonyme Trash Titi 2 mai 2008 19:22

                      @ Gargamel

                      Aaaaah, c’est bon d’être compris parfois ! Merci ! Je commençais à douter de ce que j’avais écrit. Mais on voit des choses bizarres sur AV parfois. J’ai failli répondre à Emile Red, et puis non. A quoi bon...


                      • Alexeï 2 mai 2008 20:18

                        Quand les professeurs cesseront-ils d’être des crétins ?

                        Les « réflexions » qui vont suivre vont encore déplaire aux sarkozystes d’agoravox qui, nostalgiques des régimes totalitaires, vont encore me censurer. Mais je ne leur ferai pas le plaisir de me comporter comme leur ami Mr West.

                        Personne ne peut nier le courage de ces professuers harcelés par leur chef d’établissement voyou soutenu par un recteur voyou. Peut-on approuver leur recours hiérarchique devant le recteur voyou qui leur infligé ce blâme immérité ? Cette attitude ppour le moins béate illustre en tout cas la soumission aveugle à l’autorité dont sont sont victimes (souvent consentantes) les personnels de l’Éducation Nationale.

                        Je joins ici le témoignage de Louis Chagon paru dans L’Histoire de mai 2005 révélateur des méthodes de voyou des recteurs : « Je n’ai jamais jamais pu m’expliquer correctement parce que l’Éducation Nationale m’a caché mon affaire le plus longtemps possible et ne m’a pas révélé que, sur les ept parents qui m’ont attaqué, seuls deux avaient leur enfant dans ma classe ; lors du conseil de discipline, elle m’a cacé le cahier de l’élève qui avait été falsifié, me faisant dire que mahomet avait tué 600 à 900 juifs par jour par jour et non en un jour, en référence au massacre de la tribu juive des Qurayzas en mai 627, phrase falsifiée reprise par le MRAP, l’AFP et divers journaux ».


                        • Alexeï 2 mai 2008 20:25

                          Quand les professeurs cesseront-ils d’être des crétins ?

                          Ce recteur voyou est-il le même que celui qui a infligé un blâme à un professeur de Nîmes annulé par le Tribunal Administratif de Nîmes ?


                          • Paul Villach Paul Villach 3 mai 2008 18:46

                            @ Alexeï

                            Non, cher Alexeï, ce n’est pas le même recteur... mais ce sont les mêmes méthodes ! Paul Villach


                          • Alexeï 2 mai 2008 21:14

                            La police de la pensée a la dent dure. Finalement, les méthodes d’agoravox ne sont pas différentes de celles en uage dans l’Éducation Nationale.


                            • Francis Francis 3 mai 2008 03:13

                              Bonjour,

                               des faits qui me semblent des plus banals. Ce genre d’affichage existe dans d’autres cas. Malheureusement cher Paul le cas que vous sgnalez n’est pas une première.

                               Citation extraite de cet article (déja très ancien) : lien vers le site

                              "Par un courrier qui devait lui être adressé sous couvert de mon agresseur : le supérieur hiérarchique, le chef d’établissement. Au lieu de transmettre le courrier ce dernier s’est permis de l’afficher en salle des professeurs ; accompagné d’une pétition en sa faveur... Je n’avais pas le droit d’intervenir alors que je ne souhaitais pas que mon vécu soit divulgué de cette façon, à l’ensemble du personnel et à certaines personnes étrangères à l’établissement. Je me suis sentie humiliée, une fois de plus, et cette fois, publiquement. C’est là que j’ai été hospitalisée dans un hôpital psychiatrique. Je ne sais pas si mon agresseur a été sanctionné pour ce comportement illégal et contrevenant aux règles administratives élémentaires. "

                              Cette personne est aujourd’hui en invalidité. Cassée, brisée après des années de procédures pénales et "l’aveuglement" aussi bien de la justice que, bien sûr, l’administration.

                              Florence Féroé ne parle-t-elle pas "d’adminotaure" dans son livre "de l’inconvéniant d’avoir été violée".

                              Ce comportement hiérarchique se retrouve à tous les niveaux. Un principal peut se comporter de la même manière en accusant une plaignante. Visitez ceci

                              Tout ceci me fait poser cette question :

                               Que fait le plus imposant syndicat de ce pays (en nombre) la FSU ?

                               Que font les syndicats, dont je rappelle que leur rôle est de défendre les intérêts matériels et moraux de leurs adhérents et des personnels de leur champ de syndicalisation ?

                              Il est vrai que plus de 100 femmes de l’EN victimes de viol chaque année par un collçgue ou un hiérarchique (2 par semaines), près de 20000 personnels victimes de gestes ou propos sexuels non désirés commis par la hiérarchie (100 par jour ouvré) ne sont que "parfois quelque défaillances " pour un ex ministre de l’EN battu aux dernières élections.

                               L’école souffre. Ses personnels souffrent. Beaucoup de personnes (de pouvoir) le savent. C’est pour cela qu’on tire à boulets rouges sur ces fonctionnaires méritants. Afin de mieux masquer le comportement féodal de cette hiérarchie au dessus des lois mais au dessous de tout.

                               Merci de votre lecture.

                              Francis.

                              PS : A disposition de quiconque pour donner de plus amples renseignements.

                               


                              • madame_sans_gêne madame_sans_gêne 3 mai 2008 14:20

                                Merci pour votre témoignage et les liens.

                                Je voulais simplement dire que les syndicats, et pas forcément les plus importants, peuvent être d’un grand soutien, même si on n’y est pas adhérent.

                                Victime de harcèlement, j’ai été écoutée, aidée et assistée par des personnes engagées et compétentes pour constituer un dossier. Le simple fait d’avoir entamé cette mise en mot et en forme, d’être confortée dans l’idée que la situation que je vivais n’était pas "normale" , et surtout que je n’étais pas la seule à vivre cet enfer quotidien, m’a donné assez d’assurance pour réagir avec aplomb aux tentatives de destabilisation qui ont suivi, et le harcèlement a cessé sans qu’il ait été nécessaire de porter l’affaire devant les tribunaux.

                                Il faut toujours garder à l’esprit que la caractéristique principale du harceleur, c’est la lâcheté : il s’attaque donc à la personne qu’il repère comme la plus faible et la plus isolée - dans mon cas, à l’époque : femme seule fraîchement divorcée, chargée d’enfants et géographiquement éloignée de ses amis et de sa famille d’extraction modeste. Le rêve du harceleur !-.

                                La dernière des choses à faire est de rester seul : frappez à toutes les portes, syndicats, associations... Et surtout, ne vous laissez pas mettre en traitement psy. Ce n’est pas vous le dingue : c’est le pervers qui vous rend malade. C’est lui qui doit être mis hors d’état de nuire, pas vous qui devez vous droguer ou subir une psychanalyse pour le supporter.

                                Or le lâche, même intelligent et pervers, reste un lâche : menacé de représailles par quelqu’un qui se sent soutenu, il se barre, queue entre les jambes -c’est une image !-

                                Alors ne décourageons pas ceux qui nous lisent et qui se retrouvent dans des situations de souffrance et d’isolement de recourir aux syndicats, comme à tout autre organisme susceptible de leur apporter de l’écoute, du réconfort, des compétences et du courage.

                                Bon week-end.


                              • Paul Villach Paul Villach 3 mai 2008 19:23

                                @ Madame Sans Gêne

                                Je souscris une nouvelle fois à vos judicieuses observations. La pire des choses en matière de harcèlement, c’est de tomber dans la médicalisation, ce que recherche(nt) le(s) harceleur(s).

                                Oui, le malade, c’est le harceleur et non le harcelé !

                                Quand il y a solidarité, le harcèlement fait long feu.

                                Le harcèlement s’est particulièrement développé dans l’Éducation nationale depuis que les syndicats ont déserté le terrain de la défense des droits de la Personne, il y a 25 ans. Il leur est même arrivé de prêter main forte au harceleur administratif dont ils étaient les obligés... Paul Villach


                              • Jocrisse Jocrisse 3 mai 2008 07:08

                                P.VILLACH

                                La cause initiale du conflit me semble pour le moins fumeuse.

                                Avant de déposer plainte, ces 2 profs ont-elles alerté leurs syndicats ? Si oui, pourquoi ne sont-ils pas intervenus ?

                                Et les collègues ? Vous n’en parlez pas. Aucune solidarité dans ce collège ou bien ces profs sont vraiment des fouteuses de merde ????

                                Le traitement de l’affaire peut apparaître très scandaleux, mais : avantage à la hiérarchie dans un premier temps et règlement des comptes plus tard.

                                Des situations identiques existent dans le privé.

                                 


                                • Francis Francis 3 mai 2008 11:46

                                  @ jocrisse.

                                  Vous écrivez : "La cause initiale du conflit me semble pour le moins fumeuse"

                                  Qu’est-ce qui vous permet une telle affirmation ?

                                  Il semble être question de harcèlement.

                                  Le harcèlement est un délit. Dans les articles 6 du statut de la fonction publique (loi 83-634 dite "le Pors") il est prévu de sanctionner de tels faits et de protéger victimes et témoins éventuels.

                                  Vous ecrivez "Des situations identiques existent dans le privé"

                                  Cela justifie-t-il, a vos yeux, un tel comportement de la hiérarchie, les collègues, les syndicats,..., la société ?

                                  On assassine des gosses au Darfour. Cela autoriserait-il, toujours à vos yeux, que nous fassions de même en France ?

                                   


                                • Renan 3 mai 2008 14:51

                                  A moins que les collègues en question, par trouille, par lâcheté, ou manipulés par la chef, aient pris fait et cause contre leurs deux collègues ?


                                • Paul Villach Paul Villach 3 mai 2008 19:12

                                  @ Jocrisse

                                  À ma connaissance, les syndicats ne se sont pas vraiment émus. Les "chers collègues" ne se sont pas davantage montrés solidaires : clientélisme et lâcheté sont la règle ! Vous paraisssez l’oublier.

                                  Restent les faits dont il ne faudrait tout de même pas imputer la responsabilité aux victimes, comme le fait le recteur ! Une principal a violé par deux fois le secret de la correspondance administrative, parce que sans doute, après avoir arraché ce blâme inique à l’encontre des deux professeurs, elle a cru que tout lui était désormais permis. Elle n’a pas eu tort, à en juger par le comportement indigne du recteur. Paul Villach


                                • Jocrisse Jocrisse 4 mai 2008 08:36

                                  Francis,

                                  Qu’est qui permet d’affirmer le contraire ? Quelles sont les sources ? Vous n’en savez pas plus que ce que P.Villach écrit.

                                  Ces affaires ne sont jamais toutes blanches ou toutes noires .


                                • Jocrisse Jocrisse 4 mai 2008 08:48

                                  P.VILLACH

                                  Bon, si vos syndicalistes et vos anciens collègues sont tous des lâches et sensibles au clientélisme.....

                                  Votre argument est donc imparable.

                                  Sans prendre parti,et si ces 2 personnes étaient vraiment des emmerdeuses et que leur affaire ne soit pas aussi lumineuse que vous la décrivez ? Cela n’expliquerait pas le comportement des "lâches" ?

                                  Quant à la violation du secret de la correspondance administrative (qui est condamnable) , il y a , à coup sûr une explication qui n’excuse pas la faute.


                                • Jocrisse Jocrisse 4 mai 2008 08:49

                                  Francis,

                                  J’oubliais, vous écrivez bien : "il semble qu’il soit question de harcelement", preuve que vous n’êtes sûr de rien.


                                • Paul Villach Paul Villach 4 mai 2008 11:10

                                  @ Jocrisse

                                  Voilà bien une façon de venir au secours d’une administration qui ose justifier la violation du secret de la correspondance administrative.

                                  Désolé, dans ce cas précis, c’est tout blanc du côté de la victime et tout noir du côté de l’administration ! Sauf à admettre que le Code Pénal n’a pas de valeur impérative en France ! Paul Villach


                                • Paul Villach Paul Villach 4 mai 2008 11:25

                                  @ Jocrisse

                                  Votre raisonnement est tendancieux et révélateur de votre cadre de référence.

                                  1- Vous ne partez pas de la violation du secret de la correspondance par la principal pour admettre que l’accusation de harcèlement moral de sa part portée par les deux professeurs tend à en devenir crédible.

                                  Car enfin même l’administrateur le plus nul a dû apprendre que le courrier administratif est confidentiel ? Non ?

                                  2- Vous préférez partir de l’accusation de la principal à l’encontre des deux professeurs (des "fouteuses de merde") pour tenter d’expliquer - voire commencer à justifier - la violation du secret de la correspondance administrative.

                                  Mais quand bien même ces professeurs seraient ce que soutient cette distinguée principal, serait-elle autorisée à violer le secret de la correspondance administrative, reconnue par le recteur lui-même ? Où est dans ce cas "la fouteuse de merde" pour parler la langue distinguée de cette principal ? Son langage n’est-il pas d’ailleurs un autre indice d’un manque de maîtrise de soi ?

                                  La soumission aveugle à l’autorité emploie des voies d’une perversité inouïe pour s’autojustifier. Car ne serait-ce pas la pire des choses que de découvrir que l’autorité devant laquelle on se prosterne aveuglément, peut être malveillante parfois. Paul Villach


                                • marc 4 mai 2008 19:27

                                  M.Villach

                                  Cette fois, vous n’aviez pas attaqué les syndicats, mais vous vous empressez de répondre favorablement aux sollicitations dans ce sens. apparemmment , vous ne pouvez laisser passer une occasion. Il faudra un jour nous expliquer ce que les syndicats ( qui ne sont que l’expression de leurs adhérents) vous ont fait. Dommage, car votre article m’avait intéressé,


                                • Paul Villach Paul Villach 4 mai 2008 19:46

                                  @ Marc

                                  Je ne comprends pas votre remarque : "Dommage, car votre article m’avait intéressé."

                                  Qu’y puis-je si une telle situation de mépris du Droit doit s’analyser en termes d’interaction entre un pouvoir et des contre-pouvoirs  ?

                                  Il faut que les contre-pouvoirs soient bien faibles pour qu’un pouvoir puisse revendiquer de façon aussi arrogante et sans crainte une violation de la loi aussi manifeste qu’une violation du secret de la correspondance administrative.

                                  Le mal est bien là : l’inexistence de réels contre-pouvoirs ! Paul Villach


                                • Dolores 4 mai 2008 19:48

                                  En cas de conflit, la plupart du temps, il vaut mieux ne pas compter sur les collègues.

                                  Ils ont peur de se faire remarquer et de s’attirer les foudres administratives à leur tour.

                                  Courage, fuyons !


                                • marc 4 mai 2008 23:43

                                  M.Villach

                                  je suis d’accord sur les contre-pouvoir nécessaire mais votre postion anti-syndicale a-priori me gêne beaucoup. Elle est aussi automatique que fausse. Rappelez-vous votre article sur la gifle donnée à un élève qui avait traité son prof de connard. Vous n’aviez pas alors de mots assez durs pour les syndicats accusés d’indifférence. Dans le même temps, le SNES organisait la défense du prof, faisait signer une pétition , etc...bref, fasait son travail. Ca aurait dû vous servir de leçon.

                                   


                                • Paul Villach Paul Villach 5 mai 2008 11:22

                                  @ Marc

                                  Je ne sais à qui cette pétition aurait dû servir de leçon.

                                  Relisez-la, tout comme celle du SNALC. Ce n’est qu’une lamentation et non une position de combat, avec rappel de la jurisprudence centenaire sur le droit de correction qui exonère le professeur !

                                  Il a fallu que ce soit le Premier Ministre qui émette sur le sujet des paroles sensées.

                                  Mais détrompez-vous ! J’ai le plus grand respect pour des syndicats, pas pour les amicales qu’ils sont devenus, sinon on n’en serait pas là ! Voilà pour la leçon ! Paul Villach

                                   


                                • Medicis 3 mai 2008 09:43

                                  Pas étonnant qu’un sondage récent montre que 44% des enseigants souhaiteraient changer de métier !


                                  • pseudo 3 mai 2008 10:38

                                     Suite à des témoignages de maltraitance pratiquer sur des enfants dans une école maternelle, j’ai signalé les faits auprés d’une association de protection de l’enfance. Cette association a refusé de se déplacer car pour elle sa reléve du rectorat. J’ai contacter le rectorat, il connaissait bien l’instutrice et pour eux les faits ne sont pas assés graves.

                                    La liste des sévices pratiquer sur les enfants reconnu comme normal par l’administration.

                                    1) un enfant enfermer dans un placart.

                                    2) punir un petit garçon en l’obligeant à s’habiller en petite fille.

                                    3) obliger un enfant a rester une heure agenouillé dans la court

                                    4) piquer un enfant avec une aiguille sur la main à chaque fois qu’il se trompe.

                                    5) mettre un doudou dans une poubelle.

                                     L’institutrice a prise sa retraite.


                                    • Renan 3 mai 2008 14:45

                                      On peut se demander effectivement pourquoi les syndicats des deux enseignantes ne les ont pas mieux défendues. Il est vrai que, souvent, des responsables syndicaux préfèrent conserver de bonnes relations avec leur hiérachie que de défendre les causes justes de leurs mandants. Et cela n’est pas exclusif de l’Education Nationale, Hélas !


                                      • Comité Cicéron 3 mai 2008 19:38

                                         

                                        Ma parole, c’est le règne des profs sur Agoravox.


                                        • Alexeï 3 mai 2008 22:54

                                          Quand les profs (et autres) cesseront-ils d’être des crétins ?

                                          Je ne peux que souscrire, une fois de plus, aux analyses de Paul Villach, et déplorer le crétinisme dont font preuve nombre de personnels de l’Education Nationale :

                                          1. Depuis quand un recours hiérarchique adressé à celui qui est l’auteur du blâme (ou d’une sanction plus grave) a-t-il une quelconque utilité ? On se retrouve sous l’Ancien Régime où les humbles sujets suppliaient sa gracieuse Majesté (qui n’avait pu se tromper) de réparer l’injustice. Ayant étudié les régimes staliniens, je vous renvoie aux suppliques que les condamnés du goulag adressaient à Staline (qui avait signé personnellement les ordres de déportation et d’exécution). Pauvres profs soumis aveuglément à l’autorité, vous avez le système que la majorité d’entre vous méritent..

                                          2. Depuis quand l’appel à une inspectrice pédagogique régionale se révèle-t-il d’une quelconque utilité ? Je ne reviendrai pas, Paul Villach, sur l’analyse implacable que vous avez dressé concernant la tentative de meurtre dont fut victime Karen Montet-Toutain. Je me souviens dun professeur de Nîmes injurié et menacé par un élève lors d’une commission de discipline : sous la prume du principal, ce comportement de voyou est devenu un « regard ...peu amène ». Le professeur a demandé la protection de la collectivité publique qui lui a été refusée par le recteur et a alerté par courrier l’inspectrice de lettres classiques qui n’a jamais eu la politesse de lui répondre. Les exemples rapportés par l’internaute Anny Paule demeurent à ce jour des exceptions : mais elle rappelle avec justesse que ces chefs d’établissement voyous ont été sauvés par leur hiérarchie en obtenant une promotion sanction.

                                          3. Depuis quand une demande de protection juridique faite auprès du recteur a-t-elle aboutie ? Là non plus, je ne reviendrai pas sur les analyses que vous avez menées, Paul Villlach, dans plusieurs articles publiés sur ce site. Elles ont pu susciter l’animosité d’internautes mais n’ont jamais été démenties. À chaque fois, les professeurs ont dû saisir le Tribunal Administratif qui, pendant quelques années, annulait les refus de protection opposés par le recteur. Aujourd’dhui, les justices civile et administrative sont devenues une véritable loterie : nous sommes entrés en pleine période d’insécurité judiciaire.

                                          4. Depuis quand les syndicats enseignants (et les syndicats tout court) jouent-ils leur rôle de contre-pouvoirs nécessaires dans une démocratie. Vous l’avez démontré une fois de plus, Paul Villach, dans votre article relatant la fuite honteuse de François Chérèque lors d’une manifestation à la fin 2007 (je crois que cela se passait devant ses propres militants). N’ignorons pas que les enseignants se syndiquent uniquement pour obtenir l’appui d’un syndicat lors de l’attente d’une mutation ou dans l’espoir de devenir permanent ou commissaire paritaire afin de conserver leur statut sans avoir d’élèves à affronter. N’oubliez pas non plus la récompense octroyée à l’ancienne secrétaire du SNES par l’octroi de la légion d’honneur par le ministre socialiste Lang.

                                          Je ne me souviens pas qu’un seul syndicat ait protesté contre le vote par la majorité gauche plurielle de la loi du 12 avril 2000 encourageant la délation et qui fait aujourd’hui les délices de la Sarkozye. Je serai ravi, sur ce dernier point, que vous me démontriez mon erreur.


                                          • Paul Villach Paul Villach 4 mai 2008 11:05

                                            @ Alexeï

                                            Cher Alexeï, vous avez la mémoire longue, ce qui vous différencie de la majorité des professeurs qui l’ont très courte.

                                            Les faits que vous rappelez, sont établis. On ne peut les contredire, sauf à jouer la dénégation de la réalité, Le recteur s’y livre avec arrogance en osant attribuer une part de responsabilité à la victime de cette divulgation de courrier administratif par une principal.

                                            Il est à noter que celle-ci est toujours en poste : sa conduite donne manifestement satisfaction à ses supérieurs hiérarchiques.

                                            Elle, du moins, a parfaitement compris que le Droit n’a aucune importance dans une institution où règne le caprice des hiérarques. Mais d’ici à ce que que les professeurs en prennent la mesure, il coulera de l’eau sous les ponts. Leur soumission atavique à l’autorité leur interdit même de soupçonner que l’autorité peut être malveillante, sans qu’ils en viennent à culpabiliser.

                                            On retrouve des symptômes décrits par Watzlawick qui conduisent à la dénégation de la réalité (par exemple, "mon père me bat, il a raison, c’est pour mon bien".) Paul Villach


                                          • Alexeï 4 mai 2008 07:12

                                            Quand des profs (et bien d’autres) font preuve de crétinisme.

                                            J’ai oublié de préciser dans le point 3 que la demande de protection juridique doit être adressée en premier lieu à l’autorité hiérarchique dont dépend le fonctionnaire, à savoir :
                                            - le recteur dans le cadre des enseignants du secondaire,
                                            - le président de l’université lorsque cela concerne précisément l’université, comme cela a été rappelé par un récent jugement du TA de Montpellier concernant un enseignant de l’université Paul Valéry.

                                            En cas de refus (explicite ou implicite), le personnel en question peut déposer en recours en annulation devant le tribunal administratif dont il dépend. Dans les affaires que j’ai eues à connaître, des recours ont été déposées dans des académies du sud de la France et, jusqu’en 2006 où deux enseignants nîmois ont été scandaleusement déboutés, les enseignants obtenaient généralement gain de cause. Il faut avoir présent à l’esprit que nous sommes entrés dans une période lourde de menaces pour notre démocratie et pour la Défense des Droits de la Personne d’INSÉCURITÉ JUDICIAIRE qui ne fait pas la une des médias de masse, surtout pas de TFN.


                                            • HELIOS HELIOS 4 mai 2008 09:58

                                              Et apres tout ça, il y en a encore qui se demande pourquoi on critique les fonctionnaires ?

                                              DAns le privé, vous avez toujours le choix d’aller ailleurs... à la mairie, au tribunal, à l’école... que faire ? Et pourtant je suis une ferme défenseur du service public !


                                              • Alexeï 4 mai 2008 13:48

                                                Quand les profs cesseront-ils d’être des crétins ataviques ?

                                                Je souscris en totalité à vos analyses. Félécitations pour la référence à Paul Watzlawick : ses idées seraient les bienvenues dans les IUFM. Cela supposerait que nous ayions des enseignants qui auraient pour principale motivation la transmission du savoir et non sa soumission aveugle à des gangs de copains incultes dont le but ultime est de rechercher les faveurs.


                                                • Paul Villach Paul Villach 4 mai 2008 13:57

                                                  @ Alexeï

                                                  Comment vous donner tort sans dénégation de la réalité ? Mais ce n’est pas demain la veille que votre souhait se réalisera, hélas ! Paul Villach


                                                • Jocrisse Jocrisse 4 mai 2008 14:46

                                                  P.VILLACH

                                                  Votre raisonnement est tendancieux et révélateur de votre cadre de référence. Merci pour votre compliment. Je remarque seulement que certaines personnes sont particulièrement douées pour se mettre dans des situations impossibles et déclencher la guerre dans leurs organisations.

                                                  Il ne vous a pas échappé que je conteste pas la faute de la principal(e ?) et que j’ai bien compris que vous traitez du déroulement des évènements après l’affichage.

                                                  Pour moi, c’est le départ de "l’affaire" qui me pose question. Quel est l’intérêt pour un hiérarchique de harceler sans raison ? Est-ce que harceler signifie se faire rappeler à l’ordre pour des raisons de comportements, de non respect de consignes ou autres ? Vous restez bien évasif et pourtant vous donnez la réponse dans cette phrase :

                                                  La réponse du recteur ne se fait pas attendre : il envoie trois inspecteurs qui, après leur visite, concluent bien évidemment que tout le mal vient de ces deux professeurs à qui il convient «  de rappeler les devoirs de leur mission  » ! Et ils conseillent de « sanctionner leur déloyauté » par « un blâme au minimum  ».

                                                  Vous affirmez en même temps par le "bien évidemment "que trois inspecteurs seraient de connivence avec la principale. Ben, voyons !

                                                  Je n’ai pas la prétention de voler au secours de l’administration qui n’a pas besoin de mon aide.

                                                  A propos, avez-vous déjà exercé des fonctions d’encadrement ? Ce n’est vraiment pas toujours simple et celà peut faire tempérer certains jugements.

                                                  En revanche, bon courage dans votre croisade contre la hiérarchie de votre ex-administration dont la fonction consiste quand même, à relayer et faire appliquer les instructions du ministère.

                                                  Bon WE.


                                                  • Paul Villach Paul Villach 4 mai 2008 16:03

                                                    @ Jocrisse

                                                    Je comprends que vous soyez intéressé par la question de savoir si cette affaire de harcèlement est bien fondée, plutôt que de tirer toutes les conséquences de cette violation du secret de la correspondance administrative.

                                                    Sur le premier point, pour vous, le doute peut être activé, tandis que sur le second il n’y a, hélas ! pas matière à contester, puisque même le recteur l’avoue fût-ce pour tenter de le justifier !

                                                    Cette méthode est symptomatique du mal qui ronge l’institution. Il est hors de question de s’interroger sur les raisons qui conduisent un administrateur à violer une loi sans excuse.

                                                    Pourtant ce comportement déviant, ainsi que les injures dont j’ai fait état, devraient vous suffire à donner quelque crédit à l’accusation de harcèlement.

                                                    Quant aux difficultés de l’encadrement, qui les nie ? Raison de plus pour ne pas les confier à des incultes ou des incapables, sauf que ces incultes et ces incapables - à la recherche d’une reconnaissance sociale à peu de frais - sont des gens bien utiles pour appliquer sans état d’âme même les directives les plus indignes. Milgram a très analysé la chose ! Paul Villach


                                                  • 5A3N5D 4 mai 2008 20:54

                                                    Une chose que j’aimerais souligner : pour faire ce qu’a fait cette principale, il fallait qu’elle se sente bien en sécurité, pour ne pas dire en confiance auprès de ses supérieurs hiérarchiques.

                                                    De là, deux hypothèses :

                                                    1/ les deux profs ont effectivement eu un comportement blâmable ; on voit alors mal pourquoi elles auraient fait parvenir un courrier au rectorat, par la voie hiérarchique, pour se plaindre d’un harcèlement ;

                                                    2/ la principale a abusé de son autorité, se sentait bien coupable, et ne pouvait plus reculer dans sa volonté de régler l’affaire à l’intérieur de l’établissement. L’affichage de la lettre devenait une manoeuvre d’intimidation, une surenchère.


                                                  • Paul Villach Paul Villach 5 mai 2008 11:17

                                                    @ 5A3N5D

                                                    Votre deuxième hypothèse me paraît la plus fondée. Paul Villach


                                                  • Bof 4 mai 2008 15:54

                                                    @  Jocrisse (IP:xxx.x14.228.173) le 4 mai 2008 à 14H46  et P Villach : que tout ceci semble bien compliqué .

                                                    Je ne me permets pas d’intervenir par un avis qui a trop varié durant cette longue lecture. Par contre, je viens rappeler qu’il y a en France 22% d’illétrés en 1998 malgré la scolarité portée à 16 ans . Qu’il y a des entreprises qui ferment et ont fermé en France par manque de personnel peu qualifié ! avec notre taux de chomage ....elles ont l’air de très bien réussir à l’étranger. Des employés très désireux de travailler ne peuvent approcher des portes d’usine car il faut pour simple raison de sécurité savoir ’ LIRE ’ !!! ...et le service embauche craint d’être poursuivi pour discrimination, mais ...il faut respecter tellement de règles de sécurité avec toutes ces machines et il faut quand même les faire fonctionner correctement ! Cette discrimination est aussi bien masculine que féminine et les employés sont repérés comme sachant lire et écrire ce qui permet d’avoir du travail à la sortie= explications, pour les bonnes poires, de divers lettres administratives avant de ne pouvoir rentrer chez eux.

                                                     ALORS, l’instruction effective = oui --------------obligatoire= impossible actuellement.

                                                     


                                                    • Atlantis Atlantis 5 mai 2008 07:16

                                                      Rien de nouveau sous le soleil en gros. Pour avoir été en procès avec un école dont le reglèment est anticonstitutionnel et pourtant validé par le (et soutenu par l’inertie/aveuglement volontaire du) recteur et des ministères (sans parler des juges qui font volontairement des infractions aux procédures pour couvrir l’école), je pèse bien à quel point toute la sphère de l’enseignement est un domaine privé de toute loi. Ou de loi privé, c’est selon.


                                                      • aeonys aeonys 5 mai 2008 09:23

                                                        Rien de nouveau sous le soleil de l’administration française !

                                                        C’est du basique de basique !

                                                        Comment une hiérarchie peut-elle envisager de se discréditer en sanctionnant quelqu’un qu’elle a promu sinon à courir le risque de devoir assumer des erreurs de jugement et d’appréciation qu’en principe elle ne commet JAMAIS, appartenance à l’Administration oblige !
                                                         


                                                        • Le Hérisson Le Hérisson 5 mai 2008 10:25

                                                          Bonjour,

                                                          A l’auteur.

                                                          Vous avez bien évidemment raison sur le fond. L’Education nationale est de plus en plus un système sclérosé qui ressemble à un "rubis-cube" qui ne tournera jamais à l’endroit. Car en effet, tour à tour, chacun se renvoie la "patate chaude" de la défaillance du système : le ministère (le premier concerné car quand un système va mal, il s’agit d’abord de regarder à la tête), mais aussi les enseignants, les parents d’élèves ou les syndicats... Chacun, finalement, s’arrange pour conserver un modèle essouflé et, finalement, rien ne bouge pendant que tout s’écroule.

                                                          Quant à l’histoire que vous racontez, le harcèlement doit s’accompagner toujours d’un maximum de preuves et de faits. Il semblerait que, dans l’espèce, la démonstration de harcèlement vécu par les enseignants n’était peut-être pas suffisamment étayée. On ne dira jamais assez que dans des cas semblables, il s’agit de tout noter précisemment, d’accumuler les preuves, etc. On peut imaginer que si cela s’opère avec force détails, le patron des enseignants ainsi que sa hiérarchie aveugle n’aurait pas pu agir de la sorte.

                                                           

                                                           


                                                          • Paul Villach Paul Villach 5 mai 2008 11:29

                                                            @ Le hérisson

                                                            Vous vous méprenez. Vous pouvez très bien présenter un dossier implacable avec "agissements répétés" comme le dit la loi contre le harcèlement ? Administration et justice s’en moquent. Ils peuvent ne retenir qu’un fait ou deux agissements sur la trentaine produites et conclure à l’inexistence du harcèlement en quelques lignes !

                                                            Cette loi sur le harcèlement en apparence si intéressante n’est pas appliquée ou alors exceptionnellement ! Paul Villach


                                                          • Lisa SION 2 Lisa SION 5 mai 2008 10:30

                                                            Bonjour,

                                                            Alors qu’on nous promet le changement, la réforme, dans la réalité, les administrateurs rechercent avant tout « que ne soient faites aucunes vagues » durant le temps de leur mandat.

                                                            Un peu comme s’ils étaient allongés dans l’eau tiède, la paille à la bouche, le canotier sur le visage, et qu’ils souhaitaient de tout leurs voeux que le temps ne s’arrête...

                                                            20 ans après mai 68, il reste une belle piste à un " mai 2008 " ... ! 

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