Bonjour à l’auteur
J’ai bien aimé votre article et je retrouve la tunisie que j’ai connu au début des années quatre vingt .
J’ai habité Nabeul et j’ai servi comme coopérant instructeur à l’école d’applicatoin interarmes de BOU FICHA au sud d’Hammamet . Et ce de 1982 à 1984 . J’ai donc connu l’épisode de la révolte du pain en 1983 .
Bourguiba était officiellement au pouvoir mais déja un peu gateux et la gestion de cette crise a été digne de tout pays arabo musulman : On (l’Armée ) a tiré dans le tas . Des centaines de morts et d’arrestations dans le silence total des ligues des droits de l’homme en tunisie et en france . A lépoque Ben ali était un modeste attaché militaire en pologne si mes souvenirs sont bons .
La presse était muselée comme depuis les débuts de l’état tunisien , la police omnipotente et par contre l’islamisme était bien présent dans les discours des jeunes cadres tunisiens que j’ai pu rencontrer .
Pas beaucoup de corruption par rapport à d’autres pays arabo musulmans , mais un système de récompense à la fidélité qui a toujours cours .
Dans l’armée si vous vous tenez bien vous passez officier supérieur et là vous commencez à avoir des avantages en nature . Voiture d’importation , bons d’essence ; logement . Et en montant vous continuez, à condition de ne pas faire de vague .
Je crois mon cher ami tunisien que ce n’est pas Ben Ali qui est à revoir mais l’ensemble de la société tunisienne . La tunisie n’est pas un pays corrompu comme d’autres mais comme je l’ai dit on y achète sa tranquilité , ce qui est humain .
Pour conclure je ne voudrais pas laisser dire qu’avant Ben Ali tout allait bien dans une démocratie en cours de renforcement mais que c’était la même chose même si cela était moins visible .
Salut et fraternité .