Lavigue,
si je reviens là-dessus c’est que c’est la base. Nous sommes abreuvés de chiffres et nous les avalons sans jamais nous interroger. C’est tellement évident que les politiques en usent et en abusent et que les journalistes ne leur demande jamais d’où ils tiennent ces chiffres, ni comment on est arrivé à ce chiffres (le protocole). Or le protocole est plus important que le chiffre brut.
Reprenons l’exemple suisse donné par Bulgroz. Si on regarde les statistiques nationales, la population carcérale musulmane (il faudrait d’ailleurs ajouter ce qui est recoupé sous ce vocable) est de 4,5%. Si on regarde une seule prison on arrive à 50%. Il est aisé de comprendre que celui qui tient à valider la thèse islam=surdélinquance préférera mettre en exergue le deuxième cas. Pourtant, l’autre chiffre semble plus représentatif (même si pour en être sur il faudrait connaitre le protocole) puisqu’il semble porter sur l’ensemble de la population carcérale et non pas sur un "échantillon".
Plus une statistique s’appuie sur un échantillon large, plus elle est précise (même si cela ne suffit pas).
Vous me dites :
A débiter de telles évidences la réflexion n’en sort pas grandie. Mais est-ce vraiment votre but ?
Je veux bien que ce soit des évidences, pour autant je ne suis pas sur que ce soit si évident pour tout le monde. A moins que vous ne parliez aux anges.
Vous utilisez ce chiffre avec l’intention de démontrer quelque chose, non ? même si, vous rester prudemment dans le sous-entendu. Que voulez-vous démontrer ? Quelle est votre thèse ?
Claude Levi-Strauss, maintenant. C’est un peu l’argument d’autorité, mais bon, penchons nous sur ce qu’il est censé avoir dit (je note que dans le premier commentaire vous dites Claude Levi-Strauss [...] a dit quand dans le deuxième vous parler de propos prêtés à CLS).
Il affirme qu’il existe un seuil de tolérance. Oui c’est possible, mais l’inverse est possible également, non ?
Vous l’estimez à quel pourcentage ? S’applique-t-il de la même façon à toutes les communautés étrangères ?