• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de claude

sur Témoignage sur la Tunisie de Ben Ali


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

claude claude 4 mai 2008 21:53

pour compléter mon post ci-dessus.

comment ne pas désespérer quand après avoir réussi un cursus scolaire, puis universitaire, on se retrouve à mendier un emploi ?

si l’accès au monde du travail était semblable à celui de l’ensemble de la population française, le pourcentage de jeunes petits déliquants serait beaucoup moins élevé, car on ne leur enlèverait pas l’espérance de l’ascenseur social.

www.lemonde.fr/societe/article/2002/06/03/la-difficile-ascension-sociale-des-diplomes-issus-de-l-immigration_278500_3224.html

La difficile ascension sociale des diplômés issus de l’immigration
LE MONDE | 03.06.02 | 10h10

 

  • La reprise amorcée en 1998 et les débuts d’une politique officielle de lutte contre le racisme n’y ont rien changé : les jeunes issus de l’immigration continuent d’être confrontés à des pratiques discriminatoires. Si le rejet est sensible dans les loisirs et l’accès au logement, l’exclusion du marché du travail reste la question la plus douloureuse. Une inégalité d’autant plus mal vécue qu’ils ont cru dans l’école et investi dans leurs études.

    Les discriminations à l’emploi se font en effet de plus en plus pesantes en France. C’est ce qui ressort du rapport adopté par le Conseil économique et social, mercredi 29 mai. L’étude menée par Mouna Viprey, chercheuse à l’Institut de recherche économique et sociale (IRES) montre que le "plafond de verre", qui bloque l’ascension sociale des jeunes beurs, se fait de plus en plus présent. "Les pratiques discriminatoires sont récurrentes et ont tendance à s’accroître", souligne Mme Viprey.(...)

    "À SON SEUIL"

    Dans une deuxième phase, lors de l’entretien, il est "fréquent" qu’on exige d’eux des qualifications supplémentaires non demandées aux autres. Enfin, même quand un emploi est proposé à des jeunes issus de l’immigration, c’est "souvent"à des conditions moins intéressantes que celles offertes aux autres candidats. "Plus qu’au sein du monde professionnel, la discrimination semble s’exercer à son seuil", conclut la chercheuse.

    Des témoignages récurrents viennent corroborer ce racisme latent. Comme celui de Louisa Zenag, jeune diplômée de 27 ans, née de parents algériens, sortie majore de son DESS de sociologie de la santé à Lille. Voilà dix mois que la jeune femme, multiplie les CV et entretiens pour des emplois où son diplôme pointu est requis, ou des postes correspondant à son profil. Sans résultats. "Quand je joints ma photo à mon CV, 90% ne répondent pas. Depuis que j’ai arrêté de l’envoyer, je suis prise en entretien mais ensuite, on me dit qu’on a déjà trouvé alors que je sais qu’ils voient d’autres candidats. Tous mes copains de promo ont trouvé du travail et n’en croient pas leurs oreilles quand je leur dis que je n’ai toujours rien", affirme-t-elle. Dans sa promo, elle était la seule jeune issue de l’immigration. En attendant, elle travaille comme emballeuse à la Redoute. (...)

    Un phénomène de "plafond de verre"

    Dans l’encadrement des entreprises françaises, le "plafond de verre" bloquant l’ascension sociale des personnes issues de l’immigration est particulièrement visible. Selon une étude menée par le Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie (Credoc) pour le Haut Conseil à l’intégration de novembre 2001, "l’accès à l’encadrement et le risque de chômage varient de manière significative selon l’origine géographique des personnes". Ainsi l’étude montre un "déficit important" de cadres immigrés marqué par une "sous-représentation" chez les professions intermédiaires et une "surreprésentation" des ouvriers "significatives".

    La répartition des cadres immigrés se révèle très spécifique : ils sont plus présents dans les services que dans l’industrie. Dans les entreprises, les immigrés se retrouvent plus souvent à des postes d’ingénieur et de cadre technique qu’à ceux de cadres administratifs et commerciaux. Ils sont enfin légèrement surreprésentés dans les professions de l’information, des arts et du spectacle. Enfin, le taux de chômage des cadres immigrés est deux fois plus élevé que celui de la moyenne de la population active nationale."

www.lecinematographe.com/programme-mars07/films/plafond_de_verre.html

  • LE PLAFOND DE VERRE / LES DÉFRICHEURS

    de Yamina Benguigui
    France, 2005, 1h44, documentaire


    Le taux de chômage des jeunes diplômés issus de l’immigration est 3 fois plus élevé que celui de la moyenne nationa- le. Ce "plafond de verre" invisible et insidieux ne peut être assimilé à un racisme affiché, mais à une discrimination rampante qui s’appuie sur un faisceau informel d’apriorismes, empêchant d’accéder au système méritocratique.

 

  • « À partir d’une grande diversité de témoignages, Yamina Benguigui pose des questions avec une saine frontalité : dans un système où prime la cooptation, que peuvent l’université et ses diplômes pour des enfants d’immigrés de la première génération, ouvriers ou chômeurs, qui ont grandi dans des cités-ghettos ? Que reste-t-il de la méritocratie républicaine, quand les portes des entreprises s’ouvrent d’abord aux diplômés d’écoles de commerce dont ils n’ont pas les moyens de payer les droits d’entrée ? Quelle chance ont-ils en envoyant une candidature quand des directeurs des ressources humaines admettent qu’éliminer les noms à consonances maghrébine et africaine fait partie d’une stratégie de réduction des risques ? Comment interrompre cette logique qui pousse ces diplômés à renoncer à leurs ambitions pour accepter de se reconvertir dans des métiers manuels ? La réalisatrice a aussi rencontré des individus qui ont forcé leur chance, et occupent aujourd’hui des postes à responsabilité (limitée) dans des entreprises françaises – des filiales du groupe Pinault-Printemps-Redoute en l’occurrence, dont le PDG François Pinault (qui est aussi actionnaire du Monde) est membre fondateur d’une association d’entreprises oeuvrant à la promotion de l’égalité des chances. Conscients d’être des exceptions, d’avoir lutté beaucoup plus que tous les autres pour arriver où ils en sont, ils n’ont aucune illusion sur le fait que leur progression est plafonnée. Plus terrible, ils admettent qu’en intégrant l’entreprise ils ont eux-mêmes tendance à intégrer sa logique non dite de discrimination. » Isabelle Regnier, Le Monde

    « Les enfants et petits-enfants des immigrés arrivés en France dans les années 50 ont pu, grâce à l’école publique, accéder au savoir, acquérir des diplômes et envisager une véritable carrière professionnelle. Pourtant la première partie du Plafond de verre insiste sur le fait que le taux de chômage des jeunes diplômés issus de l’immigration est trois fois plus élevé que celui de la moyenne nationale. Victimes d’une discrimination invisible, liée aux préjugés raciaux hérités du colonialisme, ils ne peuvent, à diplôme égal, accéder au système méritocratique, pilier de notre République. Le Plafond de verre c’est le racisme invisible auquel se heurtent ces jeunes diplômés. Pourtant, dans une deuxième partie intitulée Les défricheurs, Benguigui montre des gens qui ont réussi malgré tout. Elle insiste alors avec intelligence sur le rôle primordial de l’entreprise, creuset symbolique qui parvient, grâce au travail, à rassembler toutes les composantes de la société et à donner le sentiment d’appartenir à une nation. »
    Chloé Larouchi, Critikat

voir également :

www.cadres-plus.net/template.php

www.ldh-france.org/docu_groupes3.cfm

urmis.revues.org/document251.html

 

 

 

 

 

 


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès