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Commentaire de Le Hérisson

sur L'information selon M. Jean-Pierre Elkabbach


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Le Hérisson Le Hérisson 5 mai 2008 14:27

Je souscris à votre analyse, cher auteur, bien que je sois moi-même journaliste ! Plus sérieusement, je trouve que le métier se perd... Le minimum de la profession exige que l’on vérifie ses sources, qu’on les recoupe, etc. avant de publier une information. En ignorant ce principe élémentaire enseigné en première année, M. Elkabach ne se déshonnore pas seulement lui-même, mais également l’ensemble de la profession.

Le deuxième principe, moins enseigné car plutôt fruit de l’expérience, est effectivement que la vérité apparaît souvent comme subjective, plurielle, incomplète, partiale, datée, culturelle, sexuée même... "La" vérité totale, comme vous dite, n’existe pas. Enfin, pas dans notre pauvre monde imparfait et mortel. Enfin, si. Hitler croyait l’avoir mais ça a mal fini. Dieu l’a peut-être, lui, mais personne ne l’a encore vu...

En journalisme, comme dans d’autres professions (homme politique, avocat, juge...), il faut se méfier de ce que j’appelle les "chevaliers blancs", c’est à dire ces journalistes, par exemple, qui se montrent comme détenteurs ou découvreurs d’une "vérité" universelle, parfois dérangeante, quelque fois encore menacée par quelques sombres complots. Alors, ces braves journalistes "chevaliers blancs de la vérité" n’ont cure de la partialité de "leur" vérité, mettent à la une des faits non vérifiés, afin d’uniquement flatter leur propre instinct de "découvreur sublime de la vérité universelle".

C’est ce que fait Elkabach, avec son ton péremptoire du petit matin à Europe 1, c’est ce que fit Edwy Plénel avec sa fausse maison de Mitterrrand qu’il mit en une du Monde ou encore Karl Zéro à Canal + avec l’affaire de Toulouse. Hélas, ce genre d’exemples est nombreux et d’autant plus navrants qu’ils ne sont pas sanctionnés. Plénel, Elkabach, K. Zéro... autant de "professionnels" de l’information qui continuent à officier sans trop d’inquiétude, n’est-il pas vrai ?


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