@ Finael
Les médias, l’affaire est entendue !
Quant à la justice, tu as raison. Quand elle prétend qu’il fait nuit à midi, on n’a qu’à s’incliner. Mais ce n’est plus tolérable ! Quelle rigolade d’entendre ensuite les juges, lors de la rentrée de janvier dernier, oser dire que la justice est en danger, quand ils sont les premiers à ruiner le crédit que les citoyens pourraient - devraient - avoir en elle. Outreau n’est que la partie émergée de l’iceberg. Les présidences Mitterrand et Chrirac, assiégées de procédures, ont été calamiteuses pour l’appareil judiciaire.
La justice continue à rendre des verdicts comme si elle s’adressait à des analphabètes : les entorses à la logique, les euphémismes, la malhonnêteté intellectuelle, l’absence de véritables motivations, le mépris des arguments présentés, la violation même de l’autorité de la chose jugée, tout est bon dès lors que la partie adverse est une autorité qu’il s’agit de protéger et de faire gagner, y compris par un "jugement d’opportunité", comme ils osent l’appeller !
Je partage ton scepticisme sur une possibilité de correction de telles extravagances. La France a - hélas ! - une tradition non de réformes graduelles, mais d’explosions avec réformes brutales que la société met un temps à digérer jusqu’à l’explosion suivante.
Si l’on regarde les deux cent dernières années, on constate que la France a connu une période relativement calme depuis 1968, soit 40 ans, ce qui ne s’est jamais vu sur une période aussi longue, sans doute dû à l’alternance. Il est à craindre ce qu’on craint du Vésuve quand il tarde à entrer en éruption : l’explosion à venir a toutes les chances d’être violente. Et personne ne peut le souhaiter ... Paul Villach