C’est un peu, à mon sens, ce que cherche à pointer l’auteur.
Nul part il n’est question de « Faut il des fonctionnaires ? » mais plutôt « comment obtenir un juste cout des services publics ? ».
Les chiffres de l’EN sont intéressants. Nous avons vus que le cout moyen est de 48k€ / an pour le primaire. Un des commentaires annonce que le salaire pour le primaire en fin de carrière est de 1600€ net / mois soit un cout de moins de 40k€ (en prenant les charges du privé). La question sous jacente est donc « l’organisation de l’EN est elle efficace ? » Si les enseignants, qui sont majoritaire pour ce poste budgétaire, sont nettement en dessous du salaire moyen, où part cet argent et n’est il pas possible de gérer les mêmes enseignants avec moins de personnels administratifs ?
D’où la question de la mesure de l’efficacité des services de l’Etat. Un prof a-t-il une valeur ajoutée ? Oui, il forme les esprits de demain. Rien à redire. Un instituteur en charge de 6 élèves a-t-il une valeur ajoutée moindre si on lui donne 12 élèves ?
Au final, sur l’EN, on a les problèmes :
— un salaire moyen élevé. Donc certainement quelques postes privilégiés, et potentiellement inutiles (jusqu’à justification plus précise). Au passage, les enseignants pourraient avoir un peu plus en début de carrière si ces quelques postes privilégiés (la fameuse pyramid de responsabilité) a priori non utiles ne phagocytaient pas le budget.
— un nombre moyen d’élèves par classe correct. Pourtant certains ont des classes surchargés, donc il y a une imprévoyance de la part du ministère sur les besoins en terme d’enseignants sur certaines zones, et des enseignants dont le « rendement » est faible puisque leur zone d’activité ne « fournit » plus assez d’élèves. Encore une fois, je peux vous citer le cas des deux villages dont les écoles primaires ont fusionnées pour réunir au total 50 élèves, 3 enseignants, 3 autres ont été déplacés sur d’autres écoles avoisinantes.
Sur les pyramides, lorsque le nombre d’échelons s’accroit, la déresponsabilisation devient la règle. « C’est le rôle du superviseur de m’alerter sur mes défauts » et « c’est la faute d’un de mes sous-fifres, qui comprend rien et ne fait pas son travail ». Et aussi « ca n’est pas dans mes attributions. Si untel part en vacances, à vous de prevoir un second poste pour le suppléer » (et tant pis si ca sert uniquement 6 semaines par an).