Oui, c’est ça, et le russe en trois minutes cinquante-six secondes et trente-trois tierces. Sans compter l’arabe en deux minutes vingt-trois secondes et cinquante-neuf tierces. C’est là du pur raisonnement de plus-que-minable qui ameute ceux qui lui ressemblent. Claude Piron http://claudepiron.free.fr/ , ancien traducteur de l’Onu et de l’OMS pour l’anglais, l’espagnol, le russe et le chinois, qui a longuement vécu aux États-Unis, reconnaît honnêtement ne pas pouvoir se mesurer à un natif anglophone.
Si l’anglais était si facile, comment expliquer qu’il engloutit une proportion croissante du temps d’étude des élèves et des étudiants ? Et comme le temps, c’est de l’argent, une proportion croissante de nos impôts.
A l’occasion de mon premier dialogue avec un étudiant japonais, à Toronto, j’ai appris qu’il avait consacré douze ans à l’anglais, dix au français et 2 à l’espéranto. Et c’est seulement en espéranto qu’il se sentait à l’aise. En français, il ne savait pas s’exprimer oralement et parvenait à lire un texte dans la mesure où il n’était pas compliqué. Et en anglais, il était loin d’en tirer les ressources pour se mesurer à un natif anglophone.