Bien évidemment, quand on a pour tout bagage politique l’équation droite = libéralisme, on s’interdit de comprendre rien à rien.
La gauche, quand de libérale est devenue collectiviste, a sa part de responsabilité dans cette immaturité politique. Le libéralisme français, rejeté à droite, s’est transformé sous la pression des conservateurs en libéralisme de la contrainte, bien contraire à son esprit originel, et peu acceptable. Il n’en reste qu’un libéralisme de circonstance, un libéralisme du contribuable, légitime, mais insuffisant.
D’autant que la grande leçon des révolutions libérales du 18 eme a été oublié : la limitation du pouvoir. Aussi, nous avons dérivé vers une démocratie illimitée, une démocratie totalitaire, la dictature des majorités. Un président élu au scrutin majoritaire et qui cumule tous les pouvoirs, quelque soit ses options politiques, ne pourra que tenter de satisfaire les demandes contradictoires de majorités disparates, unis par le seul mot d’ordre d’arracher une plus grosse part du gateau.
La France de 2008 est à plus de 80% bonapartiste et/ou bolchevique, en tout cas, l’Etat y est vu comme le Grand Dispensateur. Si ce n’est celui ci qui clame avec vigueur qu’on lui arrache le coeur quand on lui dérembourse ses lunettes, c’est cet autre qui réclame une aide pour installer son entreprise. Longue litanie des droits à tirer sur l’Etat.
Alors, cohérent Sarko ? Comme les Français... Et ni plus ni moins que l’aurait été Dame du Poitou. D’autres auraient été servis, mais ça aurait été la même guerre des égoïsmes.