Vous êtes aussi psychiâtre, Leon ? D’où vient cette manie de vouloir spychiatriser ceux qui ne pensent pas comme vous ?
Enfin, doux rêveur me convient, mieux que cynique. D’ailleurs, dans quel ouvrage avez vous pris l’idée que le libéralisme était la guerre de tous contre tous ? J’ai trouvé cette expression dans Spencer et les adeptes du darwinisme social, mais jamais chez aucun auteur libéral. Auriez vous une référence ?
A propos de Bastiat, il plaçait la coopération aussi haut que la liberté : La société est l’ensemble des services que les hommes se rendent forcément ou volontairement les uns aux autres ; c’est-à-dire des services publics et des services privés. Les premiers, imposés et réglementés par la loi – qu’il n’est pas toujours aisé de changer quand il le faudrait – peuvent survivre longtemps, avec elle, à leur propre utilité, et conserver encore le nom de « services publics », même quand ils ne sont plus des services du tout, même quand ils ne sont plus que de publiques vexations. Les seconds sont du domaine de la volonté, de la responsabilité individuelle. Chacun en rend et en reçoit ce qu’il veut, ce qu’il peut, après débat contradictoire. Ils ont toujours pour eux la présomption d’utilité réelle, exactement mesurée par leur valeur comparative.
Ce qui est un plaidoyer vigoureux pour une coopération libre et intelligente.