Je ne suis pas loin de votre vision des choses, sauf que la Palestine est un contre exemple puisque que cette population n’est pas autochtone, mais est issue elle-même de descendants d’envahisseurs, rien n’est jamais simple ici !
Pour conclure je cite ci dessous un texte de Gurfinkel sur les réfugiés Juifs et Palestiniens :
Les Réfugiés : réfugiés arabes, réfugiés juifs : qui et combien ?
par Michel Gurfinkiel
Le principe même d’une paix de compromis ou d’un repli n’est assurément pas, en soi, à rejeter. Mais il en va en géopolitique comme au poker ou aux échecs : certaines cartes ou certaines pièces sont décisives, et qui les perd, perd le jeu. Ce n’est pas un hasard si la revendication palestinienne, aujourd’hui, porte avant tout sur le Mont du Temple et le droit au retour des réfugiés de 1948. En arrachant le site du Temple, Arafat anéantit la légitimité profonde, essentielle, du mouvement sioniste : le retour des juifs dans leur patrie biblique. En arrachant la reconnaissance d’un droit au retour même partiel des réfugiés, et donc d’une responsabilité d’Israël dans l’exode palestinien, Arafat anéantit la légitimité d’Israël en droit international.
La question des réfugiés tient en quatre idées-force.
La première, c’est que la responsabilité de la première guerre israélo-arabe, en 1948, et des exodes qui en ont résulté incombe aux Etats arabes, qui ont rejeté les solutions pacifiques présentées par l’Onu puis procédé à l’invasion de la Palestine et à une agression contre Israël.
Les réfugiés des conflits du Moyen Orient
Deuxième idée-force : les exodes ont touché encore plus les juifs que les Arabes . Là où les Arabes ont été vainqueurs sur le terrain en Palestine, à Jérusalem-Est et dans le Goush-Etzion, tous les Juifs ont été chassés. Dans le reste du Moyen-Orient, le conflit israélo-arabe a eu pour conséquence l’exode de la quasi-totalité des juifs vivant dans les pays arabes ou musulmans. Les deux tiers de ces réfugiés juifs se sont installés en Israël, tandis que les autres gagnaient principalement la France, l’Italie, le Canada et les Etats-Unis.
Au total, on dénombrait 650 000 réfugiés arabes de Palestine en 1947-1949. En regard, on compte 900 000 réfugiés juifs du monde arabe et islamique, dont 600 000 se sont établis en Israël.