Là encore, vous avez globalement raison, et au cours de ma carrière de footballeur et de dirigeant de club, il m’est arrivé en de nombreuses occasions d’arbitrer des matches, suffisamment pour savoir ce que ressent l’arbitre et la manière dont il est amené à réagir dans un délai par nature très court. Cela étant, mon expérience est purement celle d’un amateur.
Le fonctionnement des arbitres professionnels est très différent de celui des arbitres lambda qui officient chaque semaine sur les multiples terrains. C’est ainsi que les conditions d’accueil par les clubs recevants, parfois très luxueuses voire disproportionnées, ont pu, en différentes occasions, amener chez certains un désir de "renvoyer l’ascenseur", je pense notamment à ces mises à dispositions de "dames" complaisantes dont on a pu, ici et là, connaître des exemples. Je pense également à ces résultats bizarres enregistrés en divers lieux, sans que l’on ait pu parler de matches achetés, en faveur d’équipes à gros potentiel et susceptibles de générer d’importantes retombées financières pour les autorités organisatrices ou les médias partenaires.
Cela étant, je reste persuadé que les cas litigieux sont heureusement assez rares. Mais également persuadé qu’ils existent. Tout simplement parce que la pression sur certains terrains est trop forte pour ne pas risquer d’influencer l’arbitre. Ou parce qu’inconsiemment, celui-ci voudra rendre service à ses employeurs en contribuant, dans la mesure du possible, au maintien dans l’élite d’une équipe à gros public ou à juteux contrats télé. Et point n’est besoin de siffler des pénalties plus ou moins imaginaires. Le simple usage à bon ou mauvais escient de ce que l’on nomme la règle de l’avantage suffit le plus souvent à fausser un résultat. En sifflant par exemple un coup franc en faveur d’un joueur qui résiste au tacle d’un défenseur pour filer seul au but...