Votre article me semble assez complet, mais comme c’est la tendance actuellement il culpabilise le web en général sur son modèle de gratuité. Cela pose donc la question sur la réalité du prix de l’information.

Que celle-ci ait un coût, c’est vrai, mais qu’elle ait un prix est une autre affaire. A moins de developper un modèle sovietique ou l’acces a la source est impossible, chaque citoyen du monde est un journaliste en puissance, donc un producteur d’info. Nous retrouvons les commentaires et les videos evenementiels sur tous les sites, ainsi que ce qui va avec c’est à dire le commentaire que les blogs et autres forums apportent.. Vous voyez le champ du journalisme est complet : information et interpretation.

Quel est l’avenir, alors ? Vous souvenez vous la proposition de je ne sais plus quel ministre sur la "certification" des sites informatifs ? voila une piste qu’il va falloir creuser rapidement afin de s’assurer qu’un espace de "sécurité" informationnelle se mette en place. Cela permettrait d’offrir un référentiel solide pour un metier qui ne sera plus jamais aussi "juteux"... a condition de bien saisir également ce qui lui est la seule contrainte : la visibilité de l’information dans le temps (en terme de disponibilité et d’intégrité). La fugitivité telle qu’elle est pratiquée actuellement est un grand frein.

--- disponibilité donc, avec les archives toujours disponibles, ce que ne feront pas les sites courants...

--- integrité, c’est a dire que l’information archivée ne soit pas "dégradée" (pire modifiée, maquillée)...

Je rajouterai que le modèle economique qui en découlera sera naturellement basé sur la publicité mais avec une analyse de la communication beaucoup plus fine et non pas "centré client" comme le modèle Google nous le propose, mais d’un mix du contenu de l’info ET du client..

C’est a ce prix que l’evolution du journalisme professionnel et son support pourra survivre sans pour autant decridibiliser les circuits d’approvisionnement qu’il faut bien payer. Enfin, pour que le "consommateur" d’info accepte d’aller visiter les sites, il faut respecter le lecteur (pas de publicité agressive comme cela a tendence a se passer aujourd’hui avec certaines fenêtres intrusives qui cachent pendant un temps la page regardée).

Il existe enfin un certain espace de liberté pour la vente de l’information, non pas sur le contenu mais sur la qualité du support. internet est et restera, malgrés les évolutions techniques, un support de diffusion grand public. Il faut que les entreprises s’approprient la qualité "professionnelle" en commercialisant les supports sous des formats de hautes qualités destinés aux circuits plus exigeants, ce qui se monnayent, evidement.

... et n’oublions pas que rien n’est figé dans le temps. Les rentes de situations n’existent pas.