Merci, Jaja, pour ce bel article de propagande qu’on dirait copié sur un tract de Lutte Ouvrière ou de la LCR.
Que les Révolutions aient été confisquées par des oligarchies parasitaires qui n’ont réussies qu’à instaurer des régimes tout aussi inégalitaires que ceux des précédents exploiteurs (le capitalisme d’État en Russie par exemple) ne veut pas dire que les Révolutions ont échoué à jamais, mais tout simplement qu’elles restent à faire....
Que répondre à ça ?
Qu’il s’appelle Robespierre, Pol Pot, Lenine, Castro, Che Guevarra, chaque révolutionnaire a cru, sincèrement, que "sa" révolution était la bonne, qu’il lui était légitime de l’imposer par la violence, le sang, l’élimination des "contre-révolutionnaires"... Chaque révolution s’est transformé en bain de sang ou en régime totalitaire, puis, dans le meilleur des cas, en nouvel "ordre établi" reprenant à son compte les valeurs et les privilèges de l’ancienne classe dirigeante... Pouvez-vous me citer UNE exception ?
Mais, aujourd’hui, de nouveaux révolutionnaires du XXIième siècle voudraient nous faire croire qu’ils sont, eux, cette fois-ci, enfin, les "bons", les "vrais", les "justes", que l’histoire ne va pas se reproduire, que c’est, d’ailleurs, la "fin de l’histoire", "le grand soir"... Ce discours est-il encore crédible ? Pourquoi seraient-ils si différents de leurs glorieux précédesseurs, ces "nouveaux révolutionnaires" ? Pourquoi leur entreprise marcherait-elle, là où celle de leurs aînés a sombré dans la folie meurtrière et le suicide économique ? Pouvez-vous nous en convaincre, Jaja ? Pouvez-vous nous affirmer que vous croyez sincèrement être plus malins que vos ancêtres idéologiques ? Que tout ce boniment néo-marxiste relevé de bons sentiments est autre chose que de la propagande de guerre pour conquérir le pouvoir ?
L’histoire est hélas implacable pour l’idéal révolutionnaire (on appelle ça le "principe de réalité"...).
Vous parlez de "modernité" mais veuillez noter que le capitalisme est bien plus "vieux" que sa contestation organisée... et que les "relations" sociales actuelles dans les entreprises sentent de plus en plus le XIXème siècle .. Adam Smith, le Dieu des capitalistes, c’était même avant la Révolution française, alors question "modernité"...
Précisémment, ce n’est pas moi qui parlait de "modernité". Je m’oppose totalement à ce concept que je trouve aussi prétentieux, vide et même dangereux que celui de "progrès". La "marche en avant" incontrôlée de nos sociétés "modernes" donnerait plutôt envie, au risque de se faire lyncher, d’être "conservateur", et même parfois de "revenir en arrière"...