Faut-il rompre avec l’héritage de mai 1968 ?
L’an passé, c’est en tout cas ce qu’a voulu nous imposer Nicolas Sarkozy. N’était-ce qu’un simple discours pour flatter sur sa droite la plus extrêmiste, ou bien affirmer clairement un discours réactionnaire, celui d’une droite sans complexe qui n’a plus peur d’affirmer ses valeurs paternalistes et patriotiques ?
Rompre avec l’héritage de 1968, c’est vouloir oublier notre Histoire, celle qui a construit notre société, celle qui a garanti aux femmes et aux hommes qui la formons aujourd’hui de nouvelles libertés. Oublier mai 1968, c’est ignorer la conquête des nouveaux droits, qu’ils soient civiques, politiques, sociaux qui ont permis de progresser dans notre combat pour l’égalité. Mai 1968, c’est la révolte contre l’ordre établi ; une volonté de changer les mœurs ; un combat pour donner à chacun les moyens de choisir sa vie librement.
Et de la contestation sont nées de sensibles évolutions dans la décennie qui a suivi : droit à l’avortement, majorité à 18 ans, intégration de la personne handicapée, émancipation des femmes par la libre disposition de ses revenus, réapparition du divorce par consentement mutuel, le chef de famille disparaît au profit de l’autorité parentale conjointe, abolition de la peine de mort… Et plus encore récemment, sous le gouvernement de Lionel Jospin, avec l’adoption du PaCS par exemple.
Nicolas Sarkozy veut-il s’engager dans une nouvelle société ? Une société paternaliste ? Une société marquée par le retour du chef et de l’autorité dans toutes ses structures ? C’est cela qu’il appelle une société moderne ?
La modernité réside-t-elle pour autant dans un concept non moins flou, mais lourd à défendre dans ce qui de plus est défini comme de gauche : l’ordre juste ? Car l’ordre, même juste, c’est le statut quo, le conservatisme, l’autoritarisme. Ne sommes-nous pas en train de renoncer aux valeurs qui ont animé la gauche ? La droite serait-elle dans le mouvement, alors qu’elle nous démontre jour après jour qu’elle casse et détruit le progrès ? La gauche serait-elle dans l’ordre établi alors qu’elle défend jour après jour ce qui permet à notre société de progresser ? La gauche est-elle contrainte de se laisser caricaturer dans la défense d’acquis, alors qu’elle doit être porteuse d’un projet qui ouvre vers de nouvelles frontières ?
Sûrement pas ! Nous, à gauche, devons nous inscrire dans la continuité des combats qui ont été mené depuis le siècle des Lumières. Oui, mai 1968 est encore un exemple pour notre jeune génération. Et plus encore ! Nous qui sommes la première génération qui vivra moins bien que celle de nos parents ; nous qui sommes une génération que l’école a émancipé par l’accès à la culture. Nous devons poursuivre ce combat.
Mai 1968-Mai 2008. Quarante années nous séparent. Et le progrès aujourd’hui, c’est moins dans la contestation que dans le débat que nous réussirons à avancer. Syndicats, associations, entreprises, mouvements politiques ou sociaux : c’est là que se situent les nouveaux lieux de combat.
Réagissons, proposons, débattons, innovons. C’est ainsi que nous progresserons pour l’égalité des droits et la conquête de nouvelles libertés… mariage homosexuel, homoparentalité, intégration, droit de vote des étrangers aux élections locales…
44 réactions à cet article
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Gazi BORAT 12 mai 2008 14:12"..qui place des femmes noires.."
Lorsque vous évoquez votre crainte de l’homoparentalité, que vous caricaturez toute voloté d’avancées dans les moeurs en militantisme pour "le droit de se droguer sur un plateau TV", vous vous placez clairement dans le camp "réactionnaire.
Mais quand vous critiquez N. Sarkozy "
"qui place des femmes noires dans son goyuvernement"..
.. vous devenez extrèmement glauque !
Rassurez-moi : vous ne militez pas au Ku Klux Klan ?
gAZi bORAt
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Gazi BORAT 12 mai 2008 18:28Je ne connais pas l’émission "NEXT" mais lorsque vous affirmez qu "la pédophilie est en passe de se démocratiser comme c’est déjà le cas dans toute l’Asie du Sud Est", j’ai du mal à comprendre.
D’une part, s’il existe une exploitation sexuelle des enfants, fruit de la misère et de mafias locales, les autorités thaïlandaises, légalement, ne l’autorisent pas.
L’attrait, pour un grand nombre de tourisets occidentaux réside en la grande quantité de prostituées accessibles pour des possesseurs de devises fortes, et le goût pour les petites filles est relativement minoritaire dans la pratique sexuelle de l’espèce humaine.
Paris, longtemps, a attiré des touristes du monde entier pour la même raison, dans une proportion moindre que Bangkok, il est vrai, mais ceci bien avant les "jumbo jets" et les "tour operators".
New York, à la fin du XIXI° siècle, avait un quartier entier : "Hell’s Kitchen" consacré à la prostitution enfantine, ceci en pleine période de morale victorienne et de misère aussi pour son prolétariat urbain.
La pédophilie n’est pas en passe d’accéder à la banalisation.. on en parle plus aujourd’hui, on dénonce ce qu’autrefois on taisait au nom de la stabilité sociale, et elle fait l’objet d’une juste réprobation de la part de l’opinion publique.
Le libéralisme sexuel, si vous vous rappelez des années de libération du cinéma pornographique et ses affiches aux titres explicites placardées dans les centre villes, a depuis fait machine arrière. Le taux de mariage a remonté depuis cette période et des expériences autrefois "in" comme la vie en communautésont aujourd’hui complétement "out".
gZAi bORAt
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Que vous vous offusquiez qu’ un homme divorcé et marié 3 fois puisse être sacré chanoine du Latran je trouverai çà plutôt normal chez un catho.
Mais que vous alliez dire que c’est 68 qui est responsable d’une pédophilie galopante alors là vous y allez un peu fort !
Aller à la messe dites-vous ? On n’est certainement pas des enfants de coeur et heureusement !! Car parmi les pédophiles qui font maintenant la une à scandale les éclésiastiques ne sont pas les derniers et n’ont malheureusement pas attendu mai 68. Passée sous silence par une hiérarchie éclésiastique qui n’en voulait rien savoir. il y a du progrès : dans sont dernier voyage en Amérique le pape s’est est excusé. Un scoop pour vous sans doute ?
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Mai 68
Ce qui est sûr, Mai 68 a été une vraie révolution. En Mai 68 nous passons d’une société d’après guerre à la société actuelle. Plus rien à voir. Tous les repères d’après guerre n’existent plus.
C’est la révolution de Mai 68 qui règle le système actuel.
Naturellement, comme toujours, pour se faire la finance a utilisé les défavorisés. Les uns ont pris les gnons, les autres ont gardé le pouvoir et pris l’argent social des pauvres en puisant dans les caisses publiques.
D’ailleurs, l’argent social est bien destiné à ceux qui en ont besoin. Va sans dire pour les riches. Pour être pauvre, on n’a, pas besoin d’argent.
ÉCHO FRANCE
La lucidité est comme la lumière qui agresse les aveugles
http://echofrance.oldiblog.com/
Les élections démocratiques : Un simulacre
HYPOCRISIE du SYSTÈME, L’emploi, et le chômage face à la productivité.
Dès l’instant où l’on a compris, on n’a pas besoin de savoir.
http://mondehypocrite.midiblogs.com/files/L_emploi_et_le_chomage_face_a_la_ productivite..jpg
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Paolig, il me semble que le mouvement de Mai 1968 est né dans le milieu estudiantin de différents courants, pèle mêle : réaction à l’ordre établi, prise de conscience de la place de la femme dans la société, réaction face aux archétypes parentaux... et j’en passe, le tout incarné par l’emblématique Danny. Ce mouvement a été complètement récupéré et instrumentalisé par la gauche, partis et syndicats inclus. De fait, aujourd’hui, il est vu comme un mouvement contestataire de gauche (ce que vous mettez en avant) alors qu’à mon sens ce mouvement est beaucoup plus profond et tient plus d’une catharsis nationale (voire planétaire). Catharsis qui prend son origine dans cette volonté oedipienne de tuer le Père (mai 68, sonnera le glas de De Gaulle père de la reconstruction de la France et de la Ve République) et de prendre une nouvelle indépendance. 1968 a apporté un nouveau paradigme de société (sociétal, dira t on dans les revues tendances et parsiennes) face à l’ordre d’après guerre, croire que ces valeurs sont encore valables de nos jours et faire un raccourcis (comme vous le faites) 1968 = 2008 c’est fatalement faire fausse route, notre société ayant profondément changée.
Brûlons 1968 et créons un 2008.
G.
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Une autre interprétation de Mai 68 dans le livre de l’ancien journaliste du Figaro Henri-Christian Giraud, "L’accord secret de Baden-Baden. Comment de Gaulle et les Soviétiques ont mis fin à Mai 68".
Où l’on trouve l’idée selon laquelle cette "révolte" soixante-huitarde, qui évoque quand même un peu, pour filer votre métaphore oeudipienne, la facile rebellion d’un enfant gâté, a été récupérée et instrumentalisée par un PCF aux ordres de Moscou, avec l’intention très sérieuse de destabiliser le pays et prendre le pouvoir... Où l’on apprend que De Gaulle a finalement réussi à convaincre des émissaires soviétiques, lors de sa mystérieuse escapade à Baden Baden, d’abandonner leurs projets hexagonaux en échange d’une certaine tolérance sur l’imminente répression du "Printemps de Prague" (invasion des chars soviétique en août 68)...
Que répondrait notre ami Paolig à cette thèse ? Peut-il la réfuter ? Et dans le cas contraire, peut-on encore tenir le même discours sur "l’héritage de Mai 68" ??
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Encore une thèse du "complot" ? Ca devient vraiment fatigant !
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??
Ce n’est pas une "thèse du complot", c’est une information historique rapportée par un journaliste sérieux. Vous trouverez des éléments un peu partout sur Internet, par exemple sur le site du Point :
Pourquoi de Gaulle est-il allé à Baden-Baden ? Depuis le 29 mai 1968 et cette visite éclair au général Massu, alors chef des forces françaises en Allemagne, tous les acteurs de cette disparition surprise, en pleine déconfiture du pouvoir, ont donné leur avis. Longtemps, deux thèses ont prévalu. La première penchait pour l’appel aux légions du fidèle Massu, le jour même où le PC organise sa manif appelant à un « gouvernement populaire ». La deuxième, plus répandue, valide le coup de blues du Général, parti se faire remonter le moral par un intrépide frère d’armes. Si Daniel Cohn-Bendit avance une troisième explication (voir p. 54), Henri-Christian Giraud, spécialiste des relations entre de Gaulle et l’URSS, replace cette dernière au coeur de ces journées décisives. Tout débute le 28 mai par une visite de Léo Hamon, gaulliste de gauche, à Youri Doubinine, conseiller de l’ambassade d’URSS à Paris : de Gaulle veut obtenir le soutien des Soviétiques, ses alliés objectifs, pour taper contre le PC. La réponse arrive par le truchement du maréchal Kochevoï, l’alter ego russe de Massu en Allemagne, qui, justement, le 28 mai, rend visite au général français. De Gaulle reçoit le feu vert de l’URSS, qui n’a aucun intérêt à la chute d’un chef d’Etat hostile aux Etats-Unis et s’étonne de la mollesse du gouvernement. Mais de Gaulle, qui, auprès de tous ses collaborateurs, aurait joué la comédie de l’effondrement, serait allé s’assurer du « oui » soviétique à Baden-Baden. Aussi sérieux soit-il, Giraud, qui s’appuie sur les Mémoires de Doubinine, avoue n’avoir pas eu confirmation par Massu du fait qu’il aurait bien parlé de Kochevoï à de Gaulle. Mais le fait que le PCF ne bouge pas le 29 mai ; le discours du 30 mai de De Gaulle qui tire à boulets rouges sur « le communisme totalitaire » ; l’absence de réaction de l’URSS avec, en contrepartie, la condamnation assez molle par de Gaulle de l’invasion de la Tchécoslovaquie... semblent lui donner raison.
Ou encore sur le site de Valeurs actuelles...
Mais il est parfois difficile d’admettre certaines vérités historiques qui (vous me pardonnez un certain lyrisme) fissurent de trop nobles convictions ou lézardent de trop belles légendes...
De même qu’il est difficile pour l’extrême gauche d’admettre que les résistants de la première heure sont pour la plupart issus de la "droite nationale" tandis que le PC d’avant guerre avait reçu des "ordres" de Moscou pour mener des opérations de sabotage sous couvert de "pacifisme", puis favoriser la collaboration passive avec l’occupant allemand en attendant l’occasion de prendre le pouvoir, et que ce n’est que seulement après la rupture du pacte Germano-Soviétique en juin 1941 que les communistes s’engagèrent dans la résistance active (voir par exemple la page Wikipédia à ce sujet). Mais c’est un autre débat, certes...
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Bonjour Paolig,
Quelques commentaires au fil de l’eau.
Oublier mai 1968, c’est ignorer la conquête des nouveaux droits
Que signifie "conquérir un droit" ? c’est une expression vide de sens. Quels seraient ces pseudo-droits universels, immanents, consubstanciels à la personne humaine, que l’homme (blanc) aurait eu le privilège de "découvrir" et de "conquérir" (avant de l’imposer par la force militaire ou économique au reste du monde) ? Un droit, c’est une règle qu’un groupe humain décide d’appliquer à chacun de ses membres, rien de plus. On ne "conquiert" pas un droit, on le décide démocratiquement ou on l’impose par la force et l’intimidation (ce qui semble être l’option privilégiée par certains ces derniers temps).
Mai 1968, c’est la révolte contre l’ordre établi
Oui, à condition de terminer correctement la phrase : "pour établir un nouvel ordre". Ainsi va le monde, les révolutionnaires d’un grand soir forment l’ordre établi du lendemain matin...
Nicolas Sarkozy veut-il s’engager dans une nouvelle société ? Une société paternaliste ? Une société marquée par le retour du chef et de l’autorité dans toutes ses structures ? C’est cela qu’il appelle une société moderne ? (...) Car l’ordre, même juste, c’est le statut quo, le conservatisme, l’autoritarisme.
Et vous, voulez-vous sérieusement une société sans autorité, sans chef, sans ordre ? Autrement dit, l’anarchie, le désordre, le chaos ? La génération de mai 68 a échoué a créer un nouveau modèle social, le projet des "communautés" hippies et autres aimables utopistes a fait long feu, le mythe de l’"autogestion" et du "collectivisme" aussi... Mais certains y croiraient encore ??
"L’ordre c’est l’autoritarisme"...
Ce n’est plus de l’argumentation, c’est du slogan, de la harangue idéologique ! Du niveau de "CRS SS" ! Très convainquant !
La droite serait-elle dans le mouvement, alors qu’elle nous démontre jour après jour qu’elle casse et détruit le progrès ? La gauche serait-elle dans l’ordre établi alors qu’elle défend jour après jour ce qui permet à notre société de progresser ?
Belle caricature ! Qui serait encore plus convainquante si vous pouviez nous définir de façon objective et rationnelle ce qu’est ce mystérieux "progrès" que vous brandissez comme un flambeau dans le noir ! Celui qui a mis le monde dans l’état actuel ?
Nous, à gauche, devons nous inscrire dans la continuité des combats qui ont été mené depuis le siècle des Lumières.
Ces combats ont commencé par la Révolution Française, la Guillotine, la Terreur, le massacre des Vendéens, une période dont nous pouvons être aussi fier que les Cambodiens de Pol Pot ou les Russe de Staline ! Comment peut-on manipuler l’histoire avec aussi peu de décence ? Il n’y a décidémment plus qu’en France qu’on puisse entendre un dirigeant d’extrème-gauche vendre sa soupe à une heure de grande audience sur le service public !
Oui, mai 1968 est encore un exemple pour notre jeune génération. Et plus encore ! Nous qui sommes la première génération qui vivra moins bien que celle de nos parents
Oui, hélas, comme vous dites... la première génération qui vivra moins bien que ses parents... Mais quelle est la génération de nos parents, si ce n’est celle... de mai 68 ??? Coincidence ?
Syndicats, associations, entreprises, mouvements politiques ou sociaux : c’est là que se situent les nouveaux lieux de combat.
Combat, toujours le combat... Toujours cette rhétorique marxiste, cette propagande d’extrême gauche qui n’appelle qu’à la violence des relations humaines, au rapport de force perpétuel, à la dialectique sans fin du Maître et de l’Esclave, du Bourgeois et du Prolétaire, du Patron et du Salarié... Et les partisans de cette idéologie du XIXième siècle voudrait donner des leçon de modernité ? Il vaut mieux en rire !
Tiens, par pur mauvais esprit, je ne peux m’empécher de rappeler ici la définition que donnait Lord Ponsoby, aristocrate socialiste anglais, de la propagande :Il faut faire croire
- que notre camp ne veut pas la guerre
- que l’adversaire en est responsable
- qu’il est moralement condamnable
- que la guerre a de nobles buts
- que l’ennemi commet des atrocités délibérées (pas nous)
- qu’il subit bien plus de pertes que nous
- que Dieu est avec nous
- que le monde de l’art et de la culture approuve notre combat
- que l’ennemi utilise des armes illicites (pas nous)
- que ceux qui doutent des neuf premiers points sont soit des traîtres, soit des victimes des mensonges adverses (car l’ennemi, contrairement à nous qui informons, fait de la propagande).
Remplacez "Dieu" par "Droits de l’Homme"... et... toute ressemblance avec le discours de cette "gauche" de combat dont vous vous revendiquez ne serait... que pure coincidence !
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Mai 1968 est derrière nous. On est d’accord sur ce point. Et de gauche comme de droite, cette date de l’histoire reste une référence, négative pour les uns, positive pour les autres.
Et dans ce XXIème siècle, j’estime que nous avons une responsabilité pour que de nouveaux droits et de nouvelles libertés soient reconnues !
Je ne suis pas vraiment considéré comme un gauchiste, et pourtant, je considère qu’il reste beaucoup de chemins à parcourir pour mieux respecter les droits de l’homme. Soit parce que notre société évolue, et il convient de faire aussi évoluer notre droit pour l’accompagner. Soit parce que certains droits sont bafoués, et il convient d’être vigilant et critique par rapport à ce qui se passe.
Mai 1968 n’a pas été une révolution. Et quarante ans plus tard, parler de "combat" n’est attendre le grand soir, ni préparer la révolution. Je parle là simplement de volonté politique, d’une volonté d’agir, et démocratiquement, dans le débat public.
Cessez de caricaturer une gauche "révolutionnaire" ou contestataire !
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Merci pour vos précisions
Mais vous ne répondez pas vraiment aux arguments que l’on vous oppose, notamment sur la contestation de la validité du concept de "droit" ou encore le caractère "irréaliste" d’une société sans ordre ni autorité. Ni sur l’hypocrisie politique qui consiste à se prétendre "révolutionnaire" ou "contestataire" quand on sait très bien que l’on n’aspire qu’à une chose : prendre la place de l’"ordre établi" que l’on conteste...
"Je ne suis pas vraiment considéré comme un gauchiste"
Alors là vous nous en bouchez un coin ! Vous n’avez pas l’air tellement de droite non plus !
Cessez de caricaturer une gauche "révolutionnaire" ou contestataire !
Hélas... ce n’est pas une caricature. C’est l’extrême gauche qui est elle-même sa propre caricature... Vendre encore une fois sous couvert de "modernisme" cette vieille idéologie marxiste-léniniste comme si RIEN ne s’était passé en Russie, au Cambodge, à Cuba, en URSS... C’est, au mieux de l’inconscience, au pire de la malhonneteté intellectuelle ! Donc désolé pour la caricature (mais reconnaissez que vous caricaturez vous-même toute pensée de droite en la qualifiant arbitrairement d’"extrêmiste" et "réactionnaire", non ? ).
Enfin bon, merci en tout cas d’être ouvert au dialogue et de prôner le débat public démocratique (en espérant que, une fois encore, une certaine "gauche" militante ne tentera pas de contourner une démocratie qui lui serait défavorable par un coup de force à la "bolchevik" !).
A vous lire,
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Pour vous répondre en terme juridique, je considère que c’est par le contrat qu’une société se construit. En ce sens, pour assurer un "vivre ensemble", la société s’organise démocratiquement autour de droits que la société octroient aux individus et de devoirs qui les obligent. Sans cela, une société ne peut se réguler.
De ce point de vue, ce sont les hommes et les femmes qui composent la société qui choisissent l’organisation de cette société. En France, par exemple, les électeurs élisent des députés qui votent la loi, qui octroie des droits et impliquent des obligations.
Aussi, je ne crois pas qu’il y ait un ordre, une loi transcendantale qui descendrait, comme cela existait sous la monarchie de droit divin, d’un pouvoir religieux ou autre.
Malgré tout, je crois, comme humaniste, et comme juriste on pourrait dire "juste-naturaliste", qu’il existe un droit naturel, auquel on ne peut déroger. C’est d’ailleurs ce que reconnait l’ensemble des démocraties libérales (libéralisme politique) qui ont adopté des textes comme l’Habeas Corpus, la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, la Convention européenne des droits de l’homme, etc.
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Pour vous répondre plus précisément, vous aurez compris qu’effectivement je ne suis pas de droite. En revanche, là où il faut cesser de caricaturer, c’est sur le fait qu’à gauche, cela fait bien longtemps que la rupture s’est faite avec la gauche radicale. Ma culture politique s’inspire davantage de Mendès-France, Rocard, Jospin ou DSK que de Lénine, Staline ou Castro...
Merci de m’avoir permis de clarifier le débat
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monsieur Paolig ..
vos maîtres à penser sont de bons bourgeois qui se donnent bonne conscience en disant je suis de gauche donc humaniste et près du peuple ,alors qu’ils n’ont pour la plupart connus qu’une vie agréable et sans peur du lendemain ,prenez l’exemple de DSK ,honnêtement en tant que président du FMI avec tous les avantages qui vont avec ,et l’embonpoint en sus ,croyez vous que ce monsieur soit de gauche ?
je ferai une exception pour Mendes France qui était aviateur à la RAF pendant la 2eme guerre mondiale ...
quand à Jospin ancien Trotkiste ( hahaha !!!!) avec une vie bourgeoise ,à l’égal des révolutionnaires de salon qui se donnent des frissons à bon compte dans une crise d’adolescence ( tous pourris les bourgeois et les capitalistes !!!) et qui descendent de leur chambre douillette à l’heure du repas servi par du personnel de maison !
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Merci de vos précisions !
Quelques remarques :
Je considère que c’est par le contrat qu’une société se construit (...) De ce point de vue, ce sont les hommes et les femmes qui composent la société qui choisissent l’organisation de cette société. (...) Aussi, je ne crois pas qu’il y ait un ordre, une loi transcendantale qui descendrait, comme cela existait sous la monarchie de droit divin, d’un pouvoir religieux ou autre.
Là, nous sommes entièrement d’accord !
Je crois, comme humaniste, et comme juriste on pourrait dire "juste-naturaliste", qu’il existe un droit naturel, auquel on ne peut déroger.
Le concept de "droit naturel" est bien commode pour substituer à l’ancien "ordre divin" un nouvel "ordre naturel" tout aussi absolu, arbitraire et indémontrable... Il suppose que puisse être défini de façon universelle et objective une "nature humaine", ce qui jusqu’à maintenant a complètement échoué, comme l’illustre par exemple l’initiative lancée par l’UNESCO, préalablement à la proclamation de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme par l’ONU en 1948, de réunir un Comité international de 150 "autorités morales" pour définir les "fondements philosophiques des Droits de l’Homme"... initiative qui se solda piteusement par la constation de "divergences irréconciliables" entre les différents "sages" (l’ONU préférant d’ailleurs ne pas diffuser les conclusions de ces travaux... lire à ce sujet le très intéressant livre de Alain de Benoist "Au delà des Droits de l’Homme" que l’on peut télécharger ici).
D’ailleurs, et ce n’est pas la moindre des contradictions, ce "droit naturel" auquel vous faites référence pour justifier la revendication de certains "droits" (mariage et adoption gay etc.) est aussi invoqué par vos "ennemis idéologiques" de droite pour justifier le libéralisme économique : simplement, au lieu de "découvrir" dans la Nature un "droit à l’égalité", ils y découvrent un "droit à la propriété et à la liberté" qui est au fondement de la doctrine libérale. Conclusion : le droit naturel a bon dos puisqu’il permet de légitimer tout et son contraire, comme l’illustrent les polémiques déclenchées par le philosophe politique Léo Strauss, auteur notamment du passionnant "Histoire du Droit Naturel", qui avait le malheur d’être un authentique libre-penseur "ni de droite", "ni de gauche".... (de même que "croissance" et "progrès" sont les 2 revers d’une même médaille...).
En revanche, là où il faut cesser de caricaturer, c’est sur le fait qu’à gauche, cela fait bien longtemps que la rupture s’est faite avec la gauche radicale.
Ce n’est que le mois dernier que le PS a officiellement renoncé à ses "espérances révolutionnaires" et admis l’économie de marché...
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Il faudrait arréter surtout de nous faire chier avec un héritage vieux de 30 ans. Mai 68 était la réponse aux problèmes de la société de 68 et en cela ce fut une très bonne chose. La société de 2008 à d’autres préoccupations et attends d’autres réponses.
Il ne s’agit pas de rompre ou de liquider un héritage ce qui serait stupide. Mais de trouver une réponse aux problèmes actuels. Et je ne crois pas que Mai 68 y apporte une quelquonque réponse.
D’autant que Mai 68 a eu plusieurs héritages qui ne sont pas tous à mettre dans le même paniers. Certains (sur les libertés individuelles) sont toujours d’actualités et il serait inadapté de revenir sur l’IVG, le droit des femmes ou de nombreuses autres libertés. Mais il y a aussi une partie de Mai 68 teinté de bolchevisme avec accords salariaux et autres bétises. Peut être que celle la est à réviser.
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@ Nicopol,
"Toujours cette rhétorique marxiste, cette propagande d’extrême gauche qui n’appelle qu’à la violence des relations humaines, au rapport de force perpétuel, à la dialectique sans fin du Maître et de l’Esclave, du Bourgeois et du Prolétaire, du Patron et du Salarié... Et les partisans de cette idéologie du XIXième siècle voudrait donner des leçon de modernité ? Il vaut mieux en rire !"
Ce n’est pas l’extrême gauche qui "appelle à la violence des relations humaines" mais les relations humaines qui sont violentes dans cette société de classes, injuste et inégalitaire. Et cette violence ce sont avant tout les couches populaires qui la subissent de plein fouet. (bas salaires, chômage, misère, mépris de la part des classes privilégiées etc..)
Vous parlez de "modernité" mais veuillez noter que le capitalisme est bien plus "vieux" que sa contestation organisée... et que les "relations" sociales actuelles dans les entreprises sentent de plus en plus le XIXème siècle .. Adam Smith, le Dieu des capitalistes, c’était même avant la Révolution française, alors question "modernité"...
Que les Révolutions aient été confisquées par des oligarchies parasitaires qui n’ont réussies qu’à instaurer des régimes tout aussi inégalitaires que ceux des précédents exploiteurs (le capitalisme d’État en Russie par exemple) ne veut pas dire que les Révolutions ont échoué à jamais, mais tout simplement qu’elles restent à faire....
Et ces dernières imposeront, à ceux qui l’ont toujours combattue, l’égalité entre toutes et tous au sein de la société... Tant que ce but ne sera pas atteint, les luttes de classes perdureront... et les révolutions aussi !
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Merci, Jaja, pour ce bel article de propagande qu’on dirait copié sur un tract de Lutte Ouvrière ou de la LCR.
Que les Révolutions aient été confisquées par des oligarchies parasitaires qui n’ont réussies qu’à instaurer des régimes tout aussi inégalitaires que ceux des précédents exploiteurs (le capitalisme d’État en Russie par exemple) ne veut pas dire que les Révolutions ont échoué à jamais, mais tout simplement qu’elles restent à faire....
Que répondre à ça ?
Qu’il s’appelle Robespierre, Pol Pot, Lenine, Castro, Che Guevarra, chaque révolutionnaire a cru, sincèrement, que "sa" révolution était la bonne, qu’il lui était légitime de l’imposer par la violence, le sang, l’élimination des "contre-révolutionnaires"... Chaque révolution s’est transformé en bain de sang ou en régime totalitaire, puis, dans le meilleur des cas, en nouvel "ordre établi" reprenant à son compte les valeurs et les privilèges de l’ancienne classe dirigeante... Pouvez-vous me citer UNE exception ?
Mais, aujourd’hui, de nouveaux révolutionnaires du XXIième siècle voudraient nous faire croire qu’ils sont, eux, cette fois-ci, enfin, les "bons", les "vrais", les "justes", que l’histoire ne va pas se reproduire, que c’est, d’ailleurs, la "fin de l’histoire", "le grand soir"... Ce discours est-il encore crédible ? Pourquoi seraient-ils si différents de leurs glorieux précédesseurs, ces "nouveaux révolutionnaires" ? Pourquoi leur entreprise marcherait-elle, là où celle de leurs aînés a sombré dans la folie meurtrière et le suicide économique ? Pouvez-vous nous en convaincre, Jaja ? Pouvez-vous nous affirmer que vous croyez sincèrement être plus malins que vos ancêtres idéologiques ? Que tout ce boniment néo-marxiste relevé de bons sentiments est autre chose que de la propagande de guerre pour conquérir le pouvoir ?
L’histoire est hélas implacable pour l’idéal révolutionnaire (on appelle ça le "principe de réalité"...).
Vous parlez de "modernité" mais veuillez noter que le capitalisme est bien plus "vieux" que sa contestation organisée... et que les "relations" sociales actuelles dans les entreprises sentent de plus en plus le XIXème siècle .. Adam Smith, le Dieu des capitalistes, c’était même avant la Révolution française, alors question "modernité"...
Précisémment, ce n’est pas moi qui parlait de "modernité". Je m’oppose totalement à ce concept que je trouve aussi prétentieux, vide et même dangereux que celui de "progrès". La "marche en avant" incontrôlée de nos sociétés "modernes" donnerait plutôt envie, au risque de se faire lyncher, d’être "conservateur", et même parfois de "revenir en arrière"...
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Merci, Jaja, pour ce bel article de propagande qu’on dirait copié sur un tract de Lutte Ouvrière ou de la LCR.
Que les Révolutions aient été confisquées par des oligarchies parasitaires qui n’ont réussies qu’à instaurer des régimes tout aussi inégalitaires que ceux des précédents exploiteurs (le capitalisme d’État en Russie par exemple) ne veut pas dire que les Révolutions ont échoué à jamais, mais tout simplement qu’elles restent à faire....
Que répondre à ça ?
Qu’il s’appelle Robespierre, Pol Pot, Lenine, Castro, Che Guevarra, chaque révolutionnaire a cru, sincèrement, que "sa" révolution était la bonne, qu’il lui était légitime de l’imposer par la violence, le sang, l’élimination des "contre-révolutionnaires"... Chaque révolution s’est transformé en bain de sang ou en régime totalitaire, puis, dans le meilleur des cas, en nouvel "ordre établi" reprenant à son compte les valeurs et les privilèges de l’ancienne classe dirigeante... Pouvez-vous me citer UNE exception ?
Mais, aujourd’hui, de nouveaux révolutionnaires du XXIième siècle voudraient nous faire croire qu’ils sont, eux, cette fois-ci, enfin, les "bons", les "vrais", les "justes", que l’histoire ne va pas se reproduire, que c’est, d’ailleurs, la "fin de l’histoire", "le grand soir"... Ce discours est-il encore crédible ? Pourquoi seraient-ils si différents de leurs glorieux précédesseurs, ces "nouveaux révolutionnaires" ? Pourquoi leur entreprise marcherait-elle, là où celle de leurs aînés a sombré dans la folie meurtrière et le suicide économique ? Pouvez-vous nous en convaincre, Jaja ? Pouvez-vous nous affirmer que vous croyez sincèrement être plus malins que vos ancêtres idéologiques ? Que tout ce boniment néo-marxiste relevé de bons sentiments est autre chose que de la propagande de guerre pour conquérir le pouvoir ?
L’histoire est hélas implacable pour l’idéal révolutionnaire (on appelle ça le "principe de réalité"...).
Vous parlez de "modernité" mais veuillez noter que le capitalisme est bien plus "vieux" que sa contestation organisée... et que les "relations" sociales actuelles dans les entreprises sentent de plus en plus le XIXème siècle .. Adam Smith, le Dieu des capitalistes, c’était même avant la Révolution française, alors question "modernité"...
Précisémment, ce n’est pas moi qui parlait de "modernité". Je m’oppose totalement à ce concept que je trouve aussi prétentieux, vide et même dangereux que celui de "progrès". La "marche en avant" incontrôlée de nos sociétés "modernes" donnerait plutôt envie, au risque de se faire lyncher, d’être "conservateur", et même parfois de "revenir en arrière"...
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@ Nicopol,
"Qu’il s’appelle Robespierre, Pol Pot, Lenine, Castro, Che Guevarra, chaque révolutionnaire a cru, sincèrement, que "sa" révolution était la bonne..."
Toute la question débattue se résume au mot "sincèrement "... Vous devriez lire Anton Ciliga qui, dans son ouvrage sur l’URSS des années 20, a écrit tout un chapitre intitulé Lénine aussi... (ou un titre approchant, je ne me souviens plus très bien).
On ne juge pas les hommes (et encore moins leurs oeuvres) sur ce qu’ils disent mais sur ce qu’ils font. En politique la bonne question est de savoir quelle classe ils servent au delà des discours qu’ils tiennent.
A noter que Marx a lancé ses théories alors que le développement de l’industrie capitaliste "menaçait", paraît-il, de faire disparaître toutes les sinécures "intellectuelles" pour transformer l’ancienne société en prolétaires rivés à leurs machines...
Lorsque l’intelligentsia s’est convaincue que le capitalisme n’était pas un tel ogre, mais qu’il y aurait beaucoup de postes hautement qualifiés créés pour organiser la production, les marxistes, par la bouche d’Engels ont alors affirmé que l’ère des combats de rue était désormais révolue et que ces derniers arriveraient au pouvoir tout comme l’avaient fait les chrétiens à Rome...
pour faire court : sincérité donc, ça se discute ! surtout sachant que le peuple travailleur a toujours servi de masse de manoeuvre aux différentes fractions de l’oligarchie dirigeante qui s’affrontaient. Ce fut le cas en 1789 avec la bourgeoisie cachée dans les plis du drapeau du peuple, en 1848 à nouveau etc...
Les Révolutions à venir, nourries des expériences passées, ont désormais en leur possession des outils d’analyse supplémentaires que n’avaient pas nos ancêtres pour éviter les écueils que vous dénoncez.
A elles de les utiliser !
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@Jaja
"le capitalisme, c’est l’exploitation de l’homme par l’homme et le communisme, c’est l’inverse" Coluche....
Paroles de vérité, que vous devriez méditer.
G.
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www.telerama.fr/monde/26951-oubliez_mai_68_grand_entretien_avec_daniel_cohn_bendit.php
<< Quarante ans plus tard, Dany le Rouge s’est changé en député vert au Parlement européen. Toujours libre, toujours irrécupérable, toujours un peu provocateur. S’il revient volontiers sur ce qui, pour lui, fut une révolution existentielle menée par une jeunesse en mal de liberté de parole, il prévient : “Discuter sans fin de Mai 68 est souvent une manière d’éviter de parler des problèmes d’aujourd’hui.” A bon entendeur…>>
No comment !
G.
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"le capitalisme, c’est l’exploitation de l’homme par l’homme et le communisme, c’est l’inverse" Coluche....Paroles de vérité, que vous devriez méditer.
Me battant contre l’exploitation de l’homme par l’homme il est évident que ce que fut le communisme "réel" (c’est-à-dire un capitalisme d’État dirigé par une nouvelle classe exploiteuse -la Nomenklatura- ) n’est pas ma tasse de thé...
Il y a certes à méditer mais les choses sont, hélas, un peu plus complexes que cette citation amusante de Coluche ne le laisse à penser...
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Ce communisme au visage humaniste est bel et bon (et de bons alois) cela étant, l’histoire montre que c’est un communisme au visage totalitariste qui a toujours fait sa loi...
G.
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68 que j’ai vécu ( j’avais 26 ans) n’a été en fait qu’une révolution en paroles faite par des privilégiés de l’époque ,les étudiants ,les intellectuels ,le monde de la culture,le monde de l’extrême gauche et de la politique ..
en 68 suivre des études était surtout l’apanage des fils et filles de nantis ,les enfants d’ouvriers ou d’employés allaient au travail sitôt le certificat d’études en poche ( indispensable pour ceux qui voulaient entrer dans l’administration ou pour un boulot correct )en bref,c’était être salarié dès 14 ou 15 ans ..
et quand il faut gagner sa croûte ,la policaillerie ,on s’en fout ,on ne sait même pas ce que c’est ...
j’ai appris ce qu’était la droite ou la gauche quand je suis rentré de l’armée à 21 ans ,pour nous il y avait les cocos ,et les autres qui ne l’étaient pas ,c’était comme ça ,on n’était pas trop informés ....
pour nous quand 68 a débuté ,c’était une bande de branleurs qui ne voulaient rien foutre ....
bon ,tout le monde s’est défoulé à bon compte,il y en a qui ont cru au grand soir ...
,au bout d’un mois et demi ,tout est rentré dans l’ordre ,les vacances arrivaient et il fallait du pognon ...
ce sont les voitures de gens qui n’étaient pour rien qui ont cramé ,les bus qui emmenaient les gens au boulot également ,les beaux quartiers d’où venaient les contestataires ont été épargnés ,eux ....
oui il y a eu quelques avancées sociales ,mais surtout la reconnaissance d’une liberté sexuelle ,avec ça on était bien avancés ,ça serait venu de toute façon avec l’évolution de la société !
tu parles d’un héritage !du vent ,rien que du vent pour les utopistes !
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Ces querelles sur mai 68 sont significatives des changements de comportement de la population, de l’époque de 68 puis de celle qui a suivie jusqu’à 2008.
Suivant sa sensibilité politique tout le monde a son petit couplet. Donc en ce sens mai 68 restera pour toujours un moment de rupture ou de cassure de l’ordre d’après guerre.
10 ans que de Gaulle était au pouvoir, son arrivée en 1958 contestable, son ballotage en 1965, et la contestation qui a germé derrrière...
Mainteneant tout est prémaché, conditionné, le souci du moment l’euro de juin, est-ce que nos petits hommes bleus seront grand etc...ou la future destination de rêve du couple présidentiel.......
Là est la grande diffèrence 68-08. 68 : des idées, un espoir de vie meilleure, 08 : le fatalisme, un vide sidéral !
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Oui, en 68 un garçon qui atteignait ses 21 ans était plus émancipé, avait plus de droits que sa mère qui l’avait mis au monde et éduqué.
Cette situation a duré des années sans que cela ne gênent les pères, les maris, les enfants ou les petits enfants mâles.
En mettant la majorité à 18 ans, cela permettait aux jeunes d’acheter à crédit, je me souviens à cette époque les commentaires des marchands de voiture et des directeurs de banque. Donner plus de liberté pour consommer mais certainement pas donner plus de liberté pour vivre dans une vrai démocratie. L’américanisation des esprits battait à plein régime. En 2008, on voit le résultat. les jeunes de 18 ans sont majeurs sur le papier mais dans la vie, la plus grande majorité dépend de maman et de papa.
De cette régression sociale, on n’en parle que trop peu. Les jeunes ont la liberté de consommer mais ils sont encore très loin d’être émancipés.
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Il est "amusant" de constater que l’émancipation de la femme et la libération sexuelle, les résultats tangibles de 68, soient à ce point remis en cause de nos jours avec le port du voile (voire la bourka) et le retour en force des dogmes (et des extrémismes) religieux.
G.
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Bien sur qu il faut rompre avec 68, mais c est surtout un probleme qui concerne la gauche.
68 c est le moment ou la gauche francaise, portee par une classe moyenne en transition sociale ascendante grace aux trentes glorieuses choisie la shyzophrenie.
Elle rompt avec le peuple travailleur tout en continuant a s en proclamer porte parole. Son "mepris de classe"pour ceux qui sont pourtant sociologiquement ses grands parents, s exprime bien a travers des slogans tels que "CGT dispersion, c est l’heure du feuilleton".
Mepris du discours sans consequence, mais qui serra mis en oeuvre a partir de 81.
Arrivee au pouvoir la gauche 68 menera des politiques permettant l epanouissement personnel de la classe moyenne a statut ( conges payes 35 heures carte scolaire) au detriment des "travailleurs" relegues du statut "d avant garde" a celui de "bac moins 4".
Il suffit de comparer le budget de la politique de la ville a celui des intermittents du spectacles pour savoir ce que la gauche pense vraiment du "peuple" et ou sont ses priorites.
Il le lui ferra payer en passant massivement au front national qui finira par avoir la peau de Jospin.
Elle rompt avec l ascetisme revolutionnaire et avec ses traditions europeennes pour adherer sans nuances a toutes les modes venue de la societe de consommation liberale americaine. Feminisme, ecologie, liberte"societale" avec quasi oubli des progres sociaux.
68, c est d abord le moment ou la gauche commence a s habiller, a manger, americain, a ecouter de la musique americaine, a vituperer tous ce qui est francais comme franchouilard et ringard, tout en vituperant non moins energiquement l amerique. La gauche en jean ecoute les Doors, bouffe des vitamines et combat pour l egalite homme femme.
Elle revendique une vie a l americaine contre l amerique.
Elle revendique comme sienne toutes les evolutions societales qui nous en viennent et qui bon an mal se sont imposees partout avec ou sans evenements.
En revanche elle en fait une interpretation toute autre. Plus qu a epanouir l individu elles sont utilisees pour "detruire l ordre ancien". Qu est ce qui est le plus important dans le pacs, de securiser le statut juridique de conjoints du meme sexe, ou de devaloriser, le "mariage traditionnel bourgeois" l invraisemblable improvisation qui a preside a son avenement et en fait l equivalent potentiel de la repudiation unilaterale dans l islam conduit a se poser la question.
Anti autoritaire ? A d autres !
Contre toute les autorites qui ne seraient pas sienne bien plustot. Choisir son sexe peut etre, son ecole ou sa banque, pas question comme on le verra en 81.
Si pour reformer une de ses bastilles, il ne saurait etre question de se passer de l accord des quelques pourcent de syndicalistes professionnels et corporatistes qui constitue ses forces vives, quand il s agit d imposer la "verite" il n y a plus de "participatisme" qui vaille. Si on ne peut reformer sans les "associations civiles citoyennes" specialistes a la legitimite autoproclammee, on ne saurait tolerer que les parents participent a la vie de l ecole au motif que l on ne donne pas de conseil a son garagiste.
Enfin 40 ans d hegemonie ideologique ont conduit a une hausse sans precedent des prelevements obligatoires sur une economie en croissance comme jamais et du nombre de fonctionnaires dont le resultat est a ses dire meme une degradation continue de la qualite du service public et elle nous propose, comme en 68 de resoudre le probleme en augmentant le poid de l etat.
En 68, la gauche a rompue avec son peuple, avec sa societe, avec ses grands parents, avec ses racines avec elle meme et d une maniere generale avec le monde reel
C est avec cela qu elle doit rompre aujourd hui.
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Qu’est-ce qu’on peut lire comme conneries !
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@ Eric,
Enfin 40 ans d hegemonie ideologique ....
Vous pourriez en enlever 30 ? (Pompidou, Giscard, Chirac, les cohabitations.)
Même pas foutu de voir la vérité en, face !
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Sarkozy et tous réacs de la droite confondus n’ont qu’une envie : liquider 68, pour revenir à 40 : le bon pétainisme, avec la devise Travail, Famille, Patrie : back to the future !
Et encore ! 40, c’était après 36, et les scandaleux avantages des travailleurs obtenus par le Front Populaire : en fait, le mieux, pour eux, serait de revenir à l’époque des seigneurs et des serfs, mais avec les moyens technologiques modernes de surveillance et de répression : ben.... un genre de 1984, quoi... ou de Brazil.... ou de Soleil Vert....
Bienvenue dans le XXIème siècle !
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Mais bien sur....
Tant que vous y êtes, rajouter aussi les coups de fouet en guise de salaire, le début et la fin de journée de travail en fonction de l’heure de levé et de coucher du soleil...
etc etc, oui effectivement, qu’est ce que l’on peut lire comme conneries défois....
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Vous nous dites donc :
- Questionner Mai 68 = Réactionnaire
- Défendre la famille = Pétainiste
- Remettre en question certaines avancées sociales ou technologiques = Obscurantiste et Moyen-Ageux
Vous pouvez ajouter allègrement :
- Préferer l’ordre au désordre = Fasciste
- Etre contre le voile à l’école = Islamophobe
- Evoquer les problèmes d’intégration dans les banlieux = Raciste
- S’opposer à l’adoption gay = Homophobe
- Contester une certaine présentation à sens unique de la colonisation, de l’esclavage ou de la résistance = Révisionniste ou négationiste
Et on pourrait allonger cette liste à l’infinie...
Mais de quoi, ou plutôt avec qui, on peut parler sans se faire insulter sur AgoraVox ?
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C’est marrant !
Vous vous êtes spontanément identifié à ceux que j’ai cité comme "Sarkozy et tous les réacs de la droite" ?!?
Mon vieux, je vous en laisse la responsabilité : et si, effectivement, vous en êtes, je ne retire pas un mot de ce que j’ai dit : désolé !
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Tient, un bel exemple ci dessus de cette shyzo
! Le type qui ne sait pas ou qui ne veut pas savoir :
Qu’a part en gros l’executeur des basses oeuvres, tous les responsables Vychiste venait de gauche. Que les Gaullistes etaient a Londre quand les Mtiterrand et Jospin pere etaient ailleurs.
Qu’il y a eu plus de progres social durable sous De Gaulle Pompidou Giscard que sous le front popu ou sous Miterrand reunis
Qu’ils ont d’ ailleurs fait passer l’essentiel des lois qui definissent le modele social francais
Qui continu a voir la politique francaise a la lumiere de la lutte contre le petainisme 60 ans apres, voir de la revolution francaise....
Son pseudo est remarquablement choisi.....
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par eric (IP:xxx.x7.58.223) le 13 mai 2008 à 15H00
Tient, un bel exemple ci dessus de cette shyzo
! Le type qui ne sait pas ou qui ne veut pas savoir :
Qu’a part en gros l’executeur des basses oeuvres, tous les responsables Vychiste venait de gauche. Que les Gaullistes etaient a Londre quand les Mtiterrand et Jospin pere etaient ailleurs.
Qu’il y a eu plus de progres social durable sous De Gaulle Pompidou Giscard que sous le front popu ou sous Miterrand reunis
Qu’ils ont d’ ailleurs fait passer l’essentiel des lois qui definissent le modele social francais
Encore un rigolo !
le "progrès social durable" ! Du rable de lapin sans doute ?
Evidemment pas obtenu grâce à 36, à 68 : la sécu, les congés payés, le droit syndical, le rmi, la csg, les radios et TV libres, le droit de vote des femmes : non, non : tout ça grâce à la droite, of course !
Qu’est-ce qu’on en aura lu, comme conneries !
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Vous vous êtes spontanément identifié à ceux que j’ai cité comme "Sarkozy et tous les réacs de la droite" ?! ?
Où donc voyez-vous cela dans mes propos ? Contester la méthode de M. Dupont pour attaquer M. Durant ne signifie pas que je soutiens M. Durant, non ? Il peut tout simplement s’agir... d’honneteté intellectuelle ?
Mais il est tellement facile de placer d’office un contradicteur dans le "camp ennemi" : n’est ce pas un peu manichéen ?
Mon vieux, je vous en laisse la responsabilité : et si, effectivement, vous en êtes, je ne retire pas un mot de ce que j’ai dit : désolé !
Et si "je n’en suis pas" ??
Je note au passage la formule "vous en êtes", jadis utilisée à propos des homosexuels. Est-ce à dire qu’il est aujoud’hui aussi honteux d’être "de droite" que jadis d’être "homosexuel" ??
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par NICOPOL (IP:xxx.x12.110.83) le 13 mai 2008 à 16H53
Vous vous êtes spontanément identifié à ceux que j’ai cité comme "Sarkozy et tous les réacs de la droite" ?! ?
Où donc voyez-vous cela dans mes propos ? Contester la méthode de M. Dupont pour attaquer M. Durant ne signifie pas que je soutiens M. Durant, non ? Il peut tout simplement s’agir... d’honneteté intellectuelle ?
Mais il est tellement facile de placer d’office un contradicteur dans le "camp ennemi" : n’est ce pas un peu manichéen ?
Mon vieux, je vous en laisse la responsabilité : et si, effectivement, vous en êtes, je ne retire pas un mot de ce que j’ai dit : désolé !
Et si "je n’en suis pas" ? ?
Je note au passage la formule "vous en êtes", jadis utilisée à propos des homosexuels. Est-ce à dire qu’il est aujoud’hui aussi honteux d’être "de droite" que jadis d’être "homosexuel" ? ?
Mais, franchement, c’est quoi, cette réponse ?
Du pinaillage pour dire quoi ?
Je répète : pour les mal-comprenants : Sarko et tous les réacs de droite veulent revenjir sur les acquis de 68 , et leur rêve est de revenir à 40, au pétainisme, avec la devise Travail, Famille, Patrie : ils nous le montrent et le déclarent tous les jours.
Donc ; soit vous êtes de ceux là (et ne mettez pas d’allusion là où il n’y en a pas, svp, merci), et ce que je dis est pour vous ; sinon, expliquez vous clairement, sans noyer le poisson avec des déclarations alambiquées : merci encore.
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Sisiphe,
Tout d’abord, merci pour ce ton agressif. Dois-je me sentir inclus, après celle des réactionnaires pétainistes, dans la catégorie des malcomprenants ? Est-ce une façon de dialogue que d’insulter son contradicteur ?
Ensuite, désolé si vous n’avez pas le sens du second degré et ne connaissez pas le principe du "smiley".
Pour finir, vous affirmez à nouveau que :
"Sarko et tous les réacs de droite veulent revenjir sur les acquis de 68 , et leur rêve est de revenir à 40, au pétainisme, avec la devise Travail, Famille, Patrie : ils nous le montrent et le déclarent tous les jours."
Avez-vous l’once d’un argument pour assimiler la politique de Sarkosy à celle de Vichy, c’est-à-dire, si je comprends bien vos allusions, à une politique "nazi" ? Si ce n’est pas le cas, à quoi sert cet amalgame odieux ? Manifestement pas à faire avancer le débat ni convaincre votre contradicteur ; il faut donc en conclure qu’il s’agit d’une attaque destinée à le discréditer, à le rejeter dans le "camp du mal", ce qui légitime ensuite de l’insulter gratuitement et en toute impunité... Procédé digne de l’Inquisition ou des Tribunaux révolutionnaires...
Donc ; soit vous êtes de ceux là (et ne mettez pas d’allusion là où il n’y en a pas, svp, merci), et ce que je dis est pour vous ; sinon, expliquez vous clairement, sans noyer le poisson avec des déclarations alambiquées : merci encore.
La très désagréable impression de me retrouver en face, non pas d’un aimable débateur, mais d’un Tribunal Révolutionnaire, se confirme. Votre ton est digne de Mac Carthy ou de Saint Just, cher Sisyphe. En êtes-vous amené à ne plus avoir que l’intimidation pour convaincre vos contradicteurs ?
Ma réponse sera claire, en espérant que vous la comprendrez : non, je ne suis pas un partisan de Nicolas Sarkosy, pour qui je n’ai pas voté et que je ne soutiens pas sur bon nombre d’initiatives ; non, je ne me considère même pas comme "de droite" (mais certainement pas non plus "de gauche") ; mais, oui, je me considère comme conservateur, et même réactionnaire, dans la mesure où je suis réservé, voire franchement réprobateur, vis à vis de certaines évolutions "modernes" de nos sociétés (ce qui est le plus élémentaire de mes droits de citoyen), qu’elles soient techniques, sociales, économiques et plus généralement politiques. Je suis sûr que nous pourrions tomber d’accord sur une certaine critique du "capitalisme financier" à l’outrance, ou sur les dérives écologiques de la société moderne ; en revanche je ne partagerai pas toutes les revendications sociales ou politiques de la gauche, par exemple l’adoption par les couples homos.
Vous m’excuserez donc de ne rentrer ni dans le moule de votre idéologie progressiste, que je respecte éminamment mais à laquelle je n’adhère pas, ni dans celui de vos adversaires de droite ; je suis sincèrement navré si cela vous perturbe et vous empèche d’appliquer vos schémas de pensée habituels ; vous jugerez surement mes propos "alambiqués" en m’accusant de "noyer le poisson".
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@ Nicopol
Pour finir, vous affirmez à nouveau que :
"Sarko et tous les réacs de droite veulent revenjir sur les acquis de 68 , et leur rêve est de revenir à 40, au pétainisme, avec la devise Travail, Famille, Patrie : ils nous le montrent et le déclarent tous les jours."
Avez-vous l’once d’un argument pour assimiler la politique de Sarkosy à celle de Vichy, c’est-à-dire, si je comprends bien vos allusions, à une politique "nazi" ?
Désolé, mais si vous ne savez pas faire la différence entre le pétainisme et le nazisme, c’est que vous manquez d’informations, ou que vous faites un amalgame.
La devise du gouvernement pétainiste, donc français, était bien "Travail, Famille, Patrie" : et c’est tout à fait en cohérence avec la politique menée par Sarkozy et son gouvernement :
1) la pseudo-réhabilitation du TRAVAIL (travailler plus pour gagner plus, la France qui se lève tôt, etc...)
2) La FAMILLE génétique ou spirituelle, ou religieuse, à travers les différents éloges de la religion, de l’autorité parentale, des maîtres, etc....
3) La PATRIE ; avec le ministère de l’immigration et de l’identité nationale, la chasse aux immigrés, le chiffre, etc.....
Donc, il me paraît tout à fait fondé de faire ce rapprochement, d’autant que toutes les critiques menées contre 68 ("liquider 68"), portent sur : la perte des valeurs, de l’autorité, gnagnagna ; donc, un net retour en arrière, tant sur le plan des moeurs, que, évidemment sur le plan sociétal (diviser pour mieux règner : les "de souche" contre les immigrés, le privé contre le public, les smicards contre les chomeurs et rmistes, etc, etc....).
J’ai dit ça (que je maintiens entièrement), et je n’ai dit que ça !
Je n’ai pas de ton particulièrement agressif : votre comparaison avec je ne sais quel tribunal populaire me parait tout à fait déplacée : je n’ai menacé ni insulté, ni forcé personne.
Pour le reste, si nous pouvons nous retrouver sur quelques points d’accord, j’en serais ravi....
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Sisyphe,
Merci pour vos clarifications.
Désolé, mais si vous ne savez pas faire la différence entre le pétainisme et le nazisme, c’est que vous manquez d’informations, ou que vous faites un amalgame.
L’amalgame Pétain = collabo = soutien des Nazis est devenu un lieu commun après la Libération. L’amalgame n’est pas de moi, vous savez aussi bien que moi dans quelle presse il est apparu et réapparaît régulièrement. En ce qui me concerne je fais très bien la différence.
La devise du gouvernement pétainiste, donc français, était bien "Travail, Famille, Patrie"
Oui, et après ? Vous pouvez parfaitement, à condition de l’argumenter, critiquer l’attitude du gouvernement pétainiste pendant l’occupation ; est-ce une raison pour dévaloriser les valeurs inscrites par ce gouvernement dans sa devise (que l’on retrouve d’ailleurs en partie sur les emblèmes de nombreux pays passés et actuels) ? Ou bien considérez vous que ces valeurs sont "honteuses" par principe, indépendamment de l’histoire de Vichy ? Et alors pouvez-vous le justifier de façon objective ? En quoi le "travail" est-il mauvais ? En quoi la "famille " est-elle mauvaise ? Et par quoi voulez-vous les remplacer ?
Peut-on encore dire que l’on éprouve plus de sympathie pour quelqu’un qui travaille dur et qui prend soin de sa famille que pour quelqu’un qui cherche par tous les moyens à profiter du système pour en faire le moins possible (un "parasite social", comme on disait en URSS) et qui se conduit de façon irresponsable vis-à-vis de sa femme et de ses enfants ? Puis-je être fier de mon travail et de ma famille sans me faire taxer de "pétainiste" et de "réactionnaire" ?
Puis-je avoir la conviction, dictée par une modeste expérience des relations humaines en milieu hostile, que l’autorité est indispensable à la construction de l’individu et à la stabilité d’une société humaine ? Puis-je dès lors émettre des réserves sur l’"esprit de Mai 68" dès lors qu’il consistait à refuser et dévaloriser systématiquement toute forme d’autorité ? Puis-je être enclin à penser que cette dévalorisation de la valeur "autorité" est en partie responsable des problèmes sociaux et économiques que traverse aujourd’hui notre pays ? Puis-je revendiquer une certaine cohérence entre mon expérience personnelle, les convictions qui en découlent et ma grille d’analyse des idéologies et faits historiques ?
diviser pour mieux règner : les "de souche" contre les immigrés, le privé contre le public, les smicards contre les chomeurs et rmistes, etc, etc....)
Et dire que plus haut sur ce fil on m’a donné du "théorie du complot"
Je n’ai pas de ton particulièrement agressif (...) je n’ai menacé ni insulté, ni forcé personne.
Relisez vous, alors. Et pour vous "mal-comprenant" est un compliment ?
Tiens, par pur mauvais esprit, une petite remarque : vous en appelez à Brazil et 1984 ( qui a inspiré le film de Giliam)... Mais savez-vous que George Orwell s’est inspiré dans ce livre... du totalitarisme communiste ? 1984, ne serait-ce pas plutôt la France de Besancenot que la France de Sarkosy
Au plaisir de vous lire !
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@ Nicopol
Ben oui ; vous m’excuserez, mais à ce vieux slogan moisi, je préfère la belle devise française : Liberté, Egalité, Fraternité !
Le travail ; certes, mais dès lors qu’il constitue l’essentiel de la survie, je ne saurais lui accorder l’importance que vous semblez lui donner ; d’autant que le seul moyen de REELLEMENT le valoriser serait de le rétribuer correctement ; ce qui est de moins en moins le cas, vous en conviendrez...
La famille : bof ; on ne la choisit pas, comme on dit, et j’y préfère, de loin, les familles d’esprit et de pensée où s’unissent, volontairement, ceux qui se reconnaissent des objectifs communs
La Patrie ? Pourquoi pas, sauf que j’y préfère aussi, nettement, la notion d’être humain, et que je me sens plus d’affinités et de points communs avec des hommes de ma condition et de mes objectifs, d’où qu’ils soient, qu’avec des compatriotes qui sont mes réels adversaires objectifs.
Quant au "communisme", essayez de vous débarrasser de vos vieux réflexes pavloviens : il n’existe plus depuis belle lurette : et Besancenot est, de loi, beaucoup moins dangereux pour notre liberté, notre égalité, notre fraternité, que les représentants de la puissance financière internationale, en place à la tête de l’état et au gouvernement, qui contribuent aux dégats faits à la plupart des citoyens du monde.
Quant à l’autorité, vous devriez savoir qu’elle ne se décrète pas (sous peine de devenir tyrannique) mais qu’elle se mérite.
Au plaisir.
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Merci d’avoir précisé votre pensée. Je ne suis toujours pas d’accord avec vous mais, au moins, je comprends votre point de vue !
Quant au "communisme", essayez de vous débarrasser de vos vieux réflexes pavloviens
Chacun ses réflexes pavloviens... Mais je promets de faire un effort.
Besancenot est, de loi, beaucoup moins dangereux pour notre liberté, notre égalité, notre fraternité, que les représentants de la puissance financière internationale
Je vous laisse la responsabilité de votre opinion. Permettez moi cependant de penser qu’un parti qui prône sérieusement la semaine de 30H sans flexibilisation, l’interdiction de tout licenciement, la remise en cause de la propriété privée (sans parler du "droit imprescriptible à l’existence", de la "lutte contre la guerre" et autres exotismes conceptuels) ne me semble pas moins nocif que la "puissance financière internationale" qu’il prétend combattre, et pour le moins à côté des enjeux réels de notre époque. Permettez-moi de rappeler (bis repetitas) que les partis politiques qui sont jusqu’à présent parvenus au pouvoir avec de tels idéaux révolutionnaires n’ont, dans la pratique, pas vraiment contribué à la liberté, l’égalité ou la fraternité.
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