Pour faire le lien avec ce que vous dites : l’aridité des cours est un des moyens d’obtenir ce découragement. Si les mathématiques étaient rendues amusantes, comment empêcher les Y élèves "en trop" de poursuivre ?
Il suffit d’élever le niveau jusqu’à atteindre le seuil d’incompétence de chacun.
Mon directeur des études en école d’ingé avait l’habitude de dire : "je veux vous pousser jusqu’au bout, vous faire perdre tous vos repères". La pédagogie de l’école était relativement fun mais il s’assurait largement que chacun atteigne à un moment ou l’autre de l’année son "seuil d’incompétence". En augmentant le niveau ainsi que le nombre de projets simultanés tout au long de l’année jusqu’à ce que cela devienne ingérable. Et en mettant un peu de piement comme des modifications de sujets en dernière minute et autres blagues. Et une certaine sélection s’est alors faite naturellement. En gros il valait mieux décrocher en fin d’année qu’au début ;) Mais avec le gros avantages c’est que ceux qui ont passé la barre ont énormément appris. Et que ce n’était finalement pas si désagréable que ca avec le recule de passer des nuits blanches sur les nombreux projets qu’il nous donnait à faire. L’inconvénient c’est que pour un élève qui prenait un mauvais départ, il était très difficile de raccrocher le wagon. (A moins de refaire une année).
Mais bien sur c’était aussi très éprouvant pour le personnel pédagogique et c’est peut être pour cela qu’il est difficile de porter un tel modèle dans le public.