Les maths, hantise des Français
J’ai regardé un jeu télévisé aujourd’hui. Je ne dirai pas lequel, mais de cette expérience comme d’un tas d’autres de la vie quotidienne, il m’est apparu une vérité première : le Français moyen est une véritable nullité en maths.
La mésaventure arrivée à Xavier Darcos sur le plateau du Grand Journal semble malheureusement un symptôme des temps. Le ministre de l’Education nationale, incapable de faire une règle de trois. La journaliste, obligée de lire son papier pour expliquer la solution. Et tous ces beaux esprits vertueux de s’exclamer dans un chœur : « bouuuhhh le mauvais, il ne sait pas faire la règle de trois ! »
Hé ben oui. C’est officiel, le ministre de l’Education nationale, à qui on ne peut pourtant pas reprocher d’être un abruti total ou de ne pas avoir poussé assez loin ses études, est une buse en maths. Et, finalement, quand on repense un peu à nos expériences quotidiennes, le jour se fait et ça n’a plus rien de surprenant. Alarmant, sûrement. Mais surprenant, non.
Allez, faites un effort et pensez un peu à ce qu’on voit tous les jours. Pour moi, c’est très simple, ça m’est encore arrivé hier, dans une agence immobilière : j’avais deux factures de 500 et 474,75 euros, et je n’ai fait qu’un seul chèque pour les deux. Mon interlocutrice, après avoir contemplé le montant d’un air dubitatif, a sorti sa calculatrice pour vérifier que je ne m’étais pas trompé dans mon addition. Quand on y réfléchit, même deux secondes, cela revient à demander à une machine si 5 et 4 font bien 9. Consternant.
Autre chose ? Les jeux télévisés, dont je parlais en introduction. Je reconnais qu’il est pour le moins présomptueux de juger du niveau d’une société dans son ensemble à l’aune de la télévision, mais pour l’exemple on va donner dans la facilité et passer outre. Parce que c’est une véritable manne : à chaque fois qu’on parle mathématiques, on a droit à la même rengaine, le présentateur qui sort son sourire pervers en annonçant le thème du questionnaire qui va suivre, puis le candidat qui glousse bêtement en annonçant (surprise !) qu’il est nul en maths. Et, pourtant, à voir le niveau des questions, pas de quoi paniquer : il ne s’agit toujours que de questions de culture générale ou des calculs dont l’idiotie n’a d’égale que celle des réponses fournies. Je pourrais en faire un florilège ici, mais on trouve ça sur n’importe quel site de perles digne de ce nom.
Pourquoi s’énerver sur ce thème en particulier, me direz-vous ? Des candidats aux jeux télévisés complètement nuls, il y en a partout et sur tous les thèmes. Certes. La différence notable avec les maths, c’est toujours cette indulgence du présentateur et du public dès lors que l’incompétence du candidat porte sur la question algébrique. Bah, il est nul en maths, comme nous tous, ce n’est pas bien grave. D’ailleurs, on rigole bien, avec la tête qu’il fait en voyant qu’il a un questionnaire de maths, on n’aimerait pas être à sa place… Oui, on reprochera toujours plus à quelqu’un de ne pas savoir qui était Lamartine que de ne pas savoir que la racine carrée de 49 est 7. Pourquoi ? C’est simple, on pardonne plus facilement une tare qui est répandue. Et quoi qu’on en dise, cette nullité autosatisfaite a quelque chose de choquant.
A qui la faute ? Au système d’enseignement, probablement. L’utilisation abusive des mathématiques théoriques comme tamis académique séparant le bon grain de l’ivraie a de quoi dégoûter n’importe qui. Ce à quoi on peut rétorquer que, d’un autre côté, la stérilité mathématique de certaines filières est parfaitement déprimante.
Alors quoi ? Trop de maths, pas assez ? Avant tout, c’est un changement de mentalité qui s’impose : les mathématiques de base (niveau collège), c’est utile pour tous les jours : savoir faire une addition simple de tête, calculer une surface ou un volume, connaître des rudiments de géométrie. Le reste (niveau lycée et supérieur), c’est un outil et une école de raisonnement et de méthode. Et, dans les deux cas, ce n’est pas un sujet devant lequel on glousse comme un idiot en déclarant candidement qu’on est nul, parce que pas plus qu’ailleurs ce n’est une gloire.
La redéfinition de la perception des mathématiques par les élèves : que voilà un bon sujet à mettre en place, M. Darcos… En espérant que ça, au moins, vous saurez le faire.
79 réactions à cet article
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Le ministre est peut être une buse en math, mais quel est votre niveau en français ? Si vous vouliez lui reprocher quelque chose, il fallait plutôt regarder du côté de ce qu’il est sensé avoir travaillé.
Le reste de l’article est du même tonneau. Un amalgame d’impression personnelle et de généralisation à outrance. Pour info, la France a raflé presque le quart des médailles de Fields ("nobel" des maths). Pas mal pour un pays d’attardés des maths.
si ce fait ne prouve pas une supériorité inné du français en maths, il a le mérite ne faire douter de vos conclusions.
La réalité, c’est que les gens quelques soient leur milieux sont bons quand ils pratiquent régulièrement une chose. Un non informaticien sera une buse en informatique, par exemple. Sera-t-il attardé pour autant ? non.
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Vous utilisez un très mauvais exemple : en informatique, il faut de très solides bases de logique, et donc de mathématiques...
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Vous comprenez mal mon exemple. De solides bases mathématiques sont peut être nécessaire en informatique, mais elles ne sont pas suffisantes pour autant.
Ce que je voulais dire, c’est que ce n’est pas parce qu’une bonne partie des français a un niveau assez faible en math, qu’il y a réellement un problème. Et pour preuve j’affirme que nos élites "mathématiques" se classent très bien au palmarès mondial. Je donne un exemple informatique, car la très grande majorité des français n’y connait rien. Normal, ce n’est pas leur boulot !
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Vous confondez algorythmie et mathématiques...
On peut tres bien etre informaticien (et pas si mauvais que ca, je vous remercie) et etre une buse en math et calcul.
J’en suis la preuve vivante
Apres, de tout temps, j’ai galerer pour apprendre mes tables alors que les poésies sont resté gravés...
Il y’a donc des prédispositions, je suppose.
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"Le ministre est peut être une buse en math, mais quel est votre niveau en français ?"
Pas d’inquiètude, c’est aussi une buse en français. Oublier le futur antérieur en tant qu’agrégé de lettre, la classe...
La règle de proportionnalité (dite de trois) est du niveau cm2. Ce ministre est une grosse quiche et la journaliste scotchée sur son papier encore plus.
On a les élites qu’on mérite.
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La cerise étant que ce crétin croyant s’excuser de sa nullité crasse nous balance, approximativement : "A cause des calculettes on ne sait plus faire ça à la main."
Comme si une calculette remplaçait un raisonnement...
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J’ai fais prépa, et j’ai donc suivi un enseignement mathématique plutot poussé. Je peux vous dire que l’on peut manipuler des objets mathématiques très abstrait tout en étant plutot moyen en calcul mental.
Les mathématiques sont avant tout un langage qui se veut le plus basique possible. L’arithmétique (élémentaire, cad l’étude des nombres) n’en est qu’une application .
La maitrise de la regle de trois, et plus généralement, de toutes les opérations mathématiques simples, doit etre entretenue par une pratique régulière car si la logique peut etre innée, le calcul mental fait aussi intervenir la mémoire. Or entre les calculatrices, et surtout les ordinateurs, l’homme a créé des outils qui lui évite ce travail et qui minimise ses erreurs. C’est donc tout naturellement que le niveau global de hommes et pas seulement des francais régresse. C’est pareil dans plein d’autre domaines.
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Pour apporter de l’eau au moulin de Zalka, le plus grand regroupement de mathématiciens au monde c’est Paris (entre Paris 6 et l’Ecole Normale).
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@Anto,
La logique, que je suppose du premier ordre dans votre propos, n’a strictement rien d’inné. Les raisonnements logiques (du premier ordre ou autres logiques) ne sont rien d’autres que des raisonnements déductifs (chaînage avant), comme en mathématique, alors que l’Homme a, par nature, un raisonnement inductif (chaînage arrière).
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Le ministre n’est une buse pas qu’en math. Vous parlez de la règle de trois, exemple :
le prix d’un shampooing de 350 grammes est de 3,5 euros, en promotion le pack des 2 mêmes champoing de 200 grammes est de 4,2 euros. Si vous ne savait pas faire une règle de trois, je comprends pourquoi les grandes surfaces s’en mettent plein les poches sur le dos des Français !
Le ministre n’a pas ce problème car il ne fait pas ses courses, d’autres le font à sa place, donc il ne peut comprendre les problèmes des manants que nous sommes CQFD.
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Entre Paris 11 et l’Ecole Normale vous voulez dire .
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Si vous ne savait pas faire une règle de trois ,
Vous ne savez pas saver , vous ...
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Encore bravo pour cet article très juste
Dommage qu’il soit pollué par des commentaires partisan exemple le dénommé ZALKA qui écrit une débilité profonde
"La réalité, c’est que les gens quelques soient leur milieux sont bons quand ils pratiquent régulièrement une chose. Un non informaticien sera une buse en informatique, par exemple. Sera-t-il attardé pour autant ? non. "
Mon povre ami ZALKA vous démontrez bien votre incompétence dans les domaines de la connaissance et vos jugements de valeurs démontrent vos idées extrèmistes
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Lerma : tu peux expliquer ce qui te sert de raisonement ? En quoi est il idiot de dire qu’une personne dont le métier n’est pas la programmation, sera incapable de programmer ? En quoi est il idiot de dire qu’une personne n’ayant pas appris à piloter ne pourra conduire un avion à destination ?
En quoi ce que j’ai dit est extremiste ? Vous allez me dire que je fais du TSS peut être ?
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"Avant tout, c’est un changement de mentalité qui s’impose : les mathématiques de base (niveau collège), c’est utile pour tous les jours : savoir faire une addition simple de tête, calculer une surface ou un volume, connaître des rudiments de géométrie."
Je vais vous faire un aveu : je suis nul en maths. Mais très bon en calcul (même mental, bien que j’ai beaucoup perdu, faute de pratiquer.)
Quel est le rapport entre une règle de trois et les "mathématiques", qui ont leur langage, leur logique, leurs règles, leurs théorèmes ? Je m’interroge. Et je ne trouve pas.
Quant aux mathématiques que vous qualifiez d’ "utiles", je suis encore assez rétrograde pour les appeler "arithmétique". Et sur ce point, je suis assez d’accord avec vous : on ne sait plus faire une opération simple, de tête. La raison est assez simple : on préfère dégainer la calculette plutôt que risquer un claquage de synapse. D’ailleurs, on n’apprend plus (ou si peu !) les quatre opérations élémentaires à l’école primaire. En classe de 1ere, demandez à des élèves de diviser 22 par 7 et vous verrez le résultat ! Pourtant, le quotient est un nombre archi-connu (22/7, c’est bien 3,14, non ?...)
On ne sait plus calculer une aire ou un volume simple : la raison en est que l’on apprend plus ces choses-là à l’école primaire. Ne pas chercher plus loin.
Enfin, une petite remarque incidente : depuis 1967, dans l’espoir de fabriquer des ingénieurs en série, on a déconsidéré les littéraires, et entre autres les latinistes-hellénistes. Nous voyons aujourd’hui le résultat de cette politique privilégiant systématiquement les filières matheuses : il n’y a plus de bon sens. Car, n’en déplaise à certains irréductibles, la logique peut s’acquérir et se cultiver autrement que par les mathématiques : lorsque la traduction d’une phrase latine n’a pas de sens, c’est qu’on a commis une erreur de d’analyse, de logique. La sanction est immédiate.
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"Quel est le rapport entre une règle de trois et les "mathématiques", qui ont leur langage, leur logique, leurs règles, leurs théorèmes ? Je m’interroge. Et je ne trouve pas."
La linéarité.
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@5A3N5D
En ce qui concerne le privilège accordé aux maths au détriment des filières littéraires, je suis d’accord avec vous : il est préjudiciable de substituer l’un à l’autre. Tout le monde n’est pas fait pour les maths (heureusement) et le monde du travail n’est pas constitué que d’emplois pour matheux.
Cependant, je voudrais apporter quelques corrections à votre commentaire.
La traduction n’a pas grand chose à voir avec la logique. D’une part, une bonne traduction n’est pas littérale, et d’autre part il n’existe aucun algorithme de traduction fiable. Le génie en maths sera peut-être incapable de faire une bonne traduction et le génie littéraire sera peut-être incapable de faire un bon raisonnement mathématique. Mais il me semble que l’on a besoin des deux catégories de personnes.
"La logique peut se cultiver autrement que par les mathématiques" : oui, mais les mathématiques imposent de vérifier des hypothèses, de faire des démonstrations rigoureuses, etc. Cela reste extrêmement formateur. Dans des domaines courants, cela permet de repérer les arguments de réthorique par rapports aux raisonnements étayés.
Par exemple, il est très fréquent que des raisonnements s’appuient sur des statistiques (médias, politiques) : la plupart du temps, elles sont partielles, ou bien les hypothèses qui sous-tendent le raisonnement ne sont pas vérifiées. C’est ce qui fait les querelles de chiffres que l’on entend régulièrement dans les médias. Il serait pourtant assez simple, dans la plupart des cas, de vérifier ces chiffres et ces explications, et de voir s’il y a effectivement une relation de cause à effet, ce que les médias ne font pas.
Une suggestion que je ferais aux non matheux qui voudraient approcher cette matière sans entrer dans les détails, c’est de lire l’histoire des mathématiques. Cela peut même être fait de façon ludique, au travers d’un roman : "Le théorème du perroquet" de Denis Guedj.
Enfin : la fraction 22/7 n’est qu’une valeur approchée de Pi, qui lui, n’est pas le quotient de deux entiers (nombre "irrationnel").
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Ah, vous parlez de *programmation*, donc. Ca n’est pas le même niveau de spécialisation que les mathématiques. Les maths sont une discipline qu’on commence à étudier à l’école primaire et pendant toute sa scolarité, qui sert dans un panel très large de professions, de l’architecte à l’opticien, et qui est généralement considéré comme faisant partie de la culture générale. La programmation est une spécialisation technologique, au même titre que l’aéronautique ou que le brassage de la bière, et il faut se destiner à en devenir un professionnel pour l’étudier en profondeur (il y a des hobbyistes, je vous l’accorde, mais fondamentalement, ça les regarde. Il y a aussi des hobbyistes de l’aéronautique qui montent leur avion dans leur grange). Absolument rien de comparable. Je dirais même que vous jouez sur l’ambuguité du terme "informatique" : utiliser Word et maitriser la programmation système, c’est un peu comme savoir conduire et savoir concevoir un moteur à injection.
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@ SciFi,
"La logique peut se cultiver autrement que par les mathématiques" : oui, mais les mathématiques imposent de vérifier des hypothèses, de faire des démonstrations rigoureuses,
Le latin aussi, vous pouvez me croire !
Je suis d’accord avec vous pour dire qu’une traduction n’est jamais qu’une "adaptation" aussi proche que possible du texte original. Le latin nécessite avant tout une analyse logique, avant de vouloir essayer de traduire : c’est de la grammaire pure, et le vocabulaire n’est même pas enseigné.
J’aimerais aussi que le monde du travail ne soit pas nettement favorable aux matheux. C’est malheureusement le cas, puisque les maths servent de "filtre" à tous les niveaux du cursus scolaire (autrefois, la voix latin-grec fournissait le plus gros contingent des étudiants en médecine, sciences, droit.)
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@Traroth
L’informatique existe également en tant que discipline théorique, formalisée depuis le départ par des mathématiciens comme Turing ou Von Neumann, pas seulement en tant que discipline technologique.
Dijkstra avait l’habitude de dire que "l’informatique est la branche la plus difficile des mathématiques appliquées" ou encore "L’informatique n’est pas plus la science des ordinateurs que l’astronomie n’est celle des télescopes".
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Oui, j’aime beaucoup la citation de Dijkstra que vous citez en deuxième. Cela dit, mon raisonnement reste valable : l’informatique, en tant que discipline scientifique, ne fait pas partie de ce qu’on considère généralement comme la culture générale.
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@5A3N5D,
Le latin nécessite avant tout une analyse logique, avant de vouloir essayer de traduire : c’est de la grammaire pure, et le vocabulaire n’est même pas enseigné.
Actuellement, c’est la seule et unique fonction que nous pouvons formaliser mathématiquement : l’analyse syntaxique (voir les travaux de Chomsky, les grammaires catégorielles avec ou sans calcul de Lambek, ...)
Par contre, ce que nous ne pouvons formaliser mathématiquement, ou logiquement, c’est la recherche de sens, l’analyse sémantique.
L’analyse syntaxique permet de savoir si une phrase est bien formée ou non ; mais cela ne va pas au-delà. Par contre, une phrase peut être bien formée mais n’avoir aucun sens, comme l’exemple cité par Chomsky : Les idées vertes dorment furieusement.
A l’inverse, une phrase mal formée peut avoir du sens, comme la phrase d’ET : Téléphone maison. La traduction s’inscrit principalement dans la recherche de sens puisque la traduction littérale, ou mot à mot, ne garantit pas la conservation sémantique. Le test le plus répandu consiste à traduire d’une langue d’origine vers une autre puis de réaliser l’opération inverse. Bonjour les surprises !!!
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Ma mère qui a eu son bac scientifique dans le début des années 50 me disait qu’à l’époque c’était le contraire : les études scientifiques était déconsidérées par rapport aux études littéraires. Comme je le remarque sur l’ensemble des commentaires, beaucoup de littéraires donnent leur avis sur les mathématiques ne sachant pas comme je le rencontre souvent à quoi servent les mathématiques. En premier lieu, cela vient de leur apprentissage : les profs font des cours mais n’explique jamais à quoi sert ce que les élèves viennent d’apprendre. Je pense que même les profs ne le savent pas. Ma nièce (15 ans) me disait dernièrement que les mathématiques ne servaient à rien tout en manipulant son précieux portable dans ses mains, je lui ai répondu qu’elle en avait plein les mains.
Il faut savoir que les plus grands mathématiciens sont de grands physiciens, en effet les mathématiques sont les outils pour la physiques, et ces physiciens ont été obligés de développer les mathématiques donc leurs outils pour faire avancer la physique.
La critique des littéraires sur les mathématiques n’est pas nouvelle, ils se rappellent la belle époque où leurs matières étaient prépondérantes.
Mais je pense plutôt le contraire concernant votre dernier paragraphe.Et comme le dit Forest Ent plus loin, justement, les mathématiciens ou ingénieur ne sont pas assez écoutés en France : tous les politiques sont des littéraires, il est plus valorisant de faire du vent dans notre pays que d’avoir des compétences et c’est plutôt le contraire : si les ingénieurs avait plus leur mots à dire nous ne seriont pas dans la mouise. La France a eu besoin des ingénieurs pour rebattir le pays après la deuxième guerre mondiale mais à partir de la fin des années 70, les vendeurs de moutarde sont devenu plus important ensuite le marketing et maintenant les financiers. Toutes ces personnes non aucune formation mathématiques poussée. Ne venait pas me sortir l’exemple des produits financiers élaborés par des mathématiciens et utilisés par des financiers incapables dans comprendre le fonctionnement et aboutissant à la crise financière actuelle.
Concernant le dernier paragraphe, c’est plutôt le contraire
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@Christophe
"Les idées vertes dorment furieusement".
L’exemple de Chomsky commence à dater. On peut actuellement trouver un sens à cette phrase si l’on admet qu’elle contient une métaphore et un oxymore (l’écologie a longtemps été un sujet non traité au niveau politique).
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Personnellement, je fais également partie de ces "nuls en maths", ou plus exactement des nuls en algèbre. C’est malheureusement ainsi : j’ai toujours eu une aversion pour cette matière, probablement par manque d’explications dans ma prime jeunesse sur les vertus applicatives de ce type de connaissances, à ne pas confondre avec l’arithmétique dont les aspcts pratiques m’ont sauté aux yeux et à l’esprit dès les bancs du cours élémentaire, ne serait-ce que pour commercer dans les cours d’école.
De là à établir une comparaison discutable avec les disciplines littéraires, il y a un pas audacieux et pour tout dire choquant. Car si les maths appliquées sont nécessaires dans la recherche ou l’ingénierie, elles sont, il faut bien le reconnaître, de fort peu d’utilité dans la compréhension des hommes et de leurs comportements, à l’inverse des sciences humaines qui permettent à des esprits en construction d’aborder les rappports à l’autre et de leur apporter un éclairage sociologique sur le monde qui nous entoure.
C’est du moins la conclusion à laquelle je suis parvenu au terme d’une carrière variée en terme de métiers et commencée, par nécessité, dès la fin de ma seconde. Cela dit, entendez moi bien : je n’ai aucune réserve contre l’enseignement des maths. Bien au contraire, il me semble un des piliers essentiels du tronc commun des connaissances qui doivent êtres dispensées à nos jeunes en vue notamment de jeter les bases de cursus longs. Mais je crois sincèrement qu’il faut non seulement préserver, mais amplifier, et cela le plus tôt possible, les disciplines de sciences humaines susceptibles de leur donner les clés du monde dans lequel il vont vivre, loin, très loin des disciplines scientifiques pour l’écrasante majorité.
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Il n’y a rien d’étonnant. Tout semble être fait pour rendre les mathématiques aussi arides et rébarbatives que possibles. Les professeurs sont généralement peu sympathiques, les cours rendus monotones par une explications qui évitent dogmatiquement toute explication concrète, selon le principe que, les mathématiques étant abstraites par essence, les explications doivent l’être aussi, au lycée, elles sont devenues l’instrument de sélection principal, et donc, la mise en concurrence est féroce, etc. Forcement, ça ne peut pas créer un amour excessif des maths dans la population, après une cinquantaine d’années à ce régime.
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IL n’existe pas d’éléments objectifs pour suggérer que les français sont plus "nuls" en maths que les autres. Les tests PISA (effectués sur des jeunes de 15 ans) montrent que la France se situe à un niveau légèrement supérieur à la moyenne des pays de l’OCDE sur ce sujet. En revanche, les Français (et surtout les françaises) souffrent d’un fort déficit de confiance par rapport à leurs compétences en mathématiques, qui a tendance à les inhiber. Dans un jeu télévisé, ce déficit de confiance fera perdre ses moyens à la plupart des français, tandis que sur un examen, au calme et avec un peu de temps, le français réussira au moins aussi bien que les autres.
Reste que l’auteur a raison sur le problème plus général de l’objectif des mathématiques au primaire-collège (où l’on introduit souvent des notions trop abstraites, comme outil de sélection), et bien sûr où il faut aussi souligner la "paresse" qu’engendre l’utilisation précoce de la machine à calculer.
En revanche, à haut niveau, l’école de mathématique française demeure l’une des meilleures au monde (voire la meilleure si l’on rapporte au nombre d’habitants), peut-être justement en raison d’un enseignement fondé sur des notions abstraites et logiques de façon précoce, et bien sûr de l’utilisation intensive comme outil de sélection des mathématique en classes préparatoires.
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Bonjour,
Vous savez, je me souviens qu’au lycée on avait coutume de séparer les bons et les mauvais élèves (officieusement je vous rassure). Comment procédait-on ? Tout simplement en se basant sur leur niveau en mathématique ! Je ne pense pas que mon établissement était le seul à procéder de la sorte, mais il est clair qu’ensuite vous portiez le fardeau d’être nul en maths si d’aventure vous vous retrouviez avec les économistes ou les littéraires. Et l’on ne manquait pas de vous rappeler que les maths c’est essentiel pour réussir dans la vie (utile dans la vie j’en conviens parfaitement mais essentiel...).
Je dois à un professeur de mathématiques de m’avoir répêché du marécage algébrique et trigonométrique en sachant user à la fois de compréhension et de discipline et non de vaines imprécations envers ceux qui ne "comprenaient" rien. Mais avouons que si certains enseignants procèdent de la sorte, je veux bien comprendre que nombre d’élèves "fuient" les mathématiques par la suite. Et puis, pourquoi toujours prôner les mathématiques abstraites, ça passe tellement mieux avec des exemples concrets.
Cordialement
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@ Voltaire
En prépas les mathématiques sont un outils de sélection parce que comme je le dis plus haut dans un commentaire, les mathématiques sont les outils de la physiques, donc si on ne maîtrise pas les mathématiques on ne peut pas analyser et progresser en physique. L’outil de base d’un ingénieur sont les mathématiques.
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L’enseignement "trop abstrait" des maths remonte à il y a 30 ans et n’existe presque plus. Mais les maths ont une une mauvaise image de marque, y compris chez les instits. Et la science a une image négative dans tout l’occident. A preuve le faible nombre de vocations dans le domaine.
C’est sans doute lié à l’échec du scientisme et du positivisme, et du matérialisme en général, qui ont prétendu à partir du 19ème siècle que le progrès améliorerait l’homme. Nous en payons le contre-coup. La société écoute désormais plus volontiers les échecs que les succès.
Ce mouvement est à son tour excessif et nous y avons perdu. Les maths restent une école irremplaçable de rigueur intellectuelle. A la place des technocrates qui savaient au moins compter, nous avons des histrions dont le seul talent est réthorique. Celle-ci a des limites bien plus courtes.
Je prêche sans doute pour ma paroisse, mais elle est si désertée que ça ne devrait gêner personne...
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Le manque de vocation vient surtout du fait qu’en dehors des mathématiques financières telle qu’enseignées à l’ensimag ou à l’x, on gagne 1.5 à 2 smics max si on est matheux de génie.
Quand le premier crétin venu qui pousse la baballe - ou même qui vend des fringues - se fait des couilles en or, si vous me passez l’expression.
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C’est vrai. Les sciences ne donnent pas l’impression de permettre de bien gagner sa vie. Même aux US où les salaires de chercheurs sont deux fois plus élevés il n’y a plus du tout de vocations. Les jeunes sont plus attirés par le "management", la "finance", ... Je pense que ces métiers ont été surcotés et qu’il y aura un retour de bâton. Mais ça ne recréera pas pour autant l’intérêt pour les sciences.
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<i>A la place des technocrates qui savaient au moins compter, nous avons des histrions dont le seul talent est réthorique</i> : comme quoi, on devrait apprendre la rhétorique plus que les mathématiques dans nos collèges et lycées. Parce que, franchement, du grand Charles au petit Nicolas, le niveau s’est effondré de la parole du maître qui enseigne à celle du camelot qui se produit, du rhéteur à l’histrion.
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@Forest,
Quoique le terme rhétorique ait changé de sens ; étymologiquement, la rhétorique d’aujourd’hui est vue vue au sens péjoratif d’hier, à savoir : Ensemble de procédés d’éloquence apprêtés, déclamatoires et pompeux. Le sens n’est pas du tout le même en sémiotique !
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Lucrezia 14 mai 2008 07:37Certes, dans les "petites" classes il faut aborder les mathématiques de manière très concrète, mais il faut très vite passer aux mathématqiues "modernes" ( théories des ensembles etc...). N’oubliez pas que maintenant tous nos équipements informatiques, robots ou HIFI utilisent de manière native et concrète la théorie des ensembles, les ogjets, les classes etc ....Par exemple : L’informatique d’abord, votre téléphone portable et nombre de matériels éléctroniques en enfouis .... Peut-être souhaittez-vous arrêter là, les évolutions de ces matériels ? Parce qu’il faut bien que nos étudiants apprennent ces mathématiques "modernes" et ce très rapidement car le probgramme est chargé ...se complexifie tous les ans et se développe au fur et à mesure des évolutions de nos connaissances !
Et si les Français arrétaient donc de se toujours se plaindre tout le temps et sur tout !?
En revanche, il faut donner les bases des mathématiques "comptables" à tous ...Et la notion des mathématiques "objets" à tous ...Cela leur servira pour utiliser Windows, Surfer, Naviguer dans les menus de leur che rPortable ...mieux comprendre leur logique ....Et lire enfin les notices !
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Quand le premier crétin venu qui pousse la baballe - ou même qui vend des fringues - se fait des couilles en or, si vous me passez l’expression.
Veuillez condescendre Arroc ...
Le babaleur est peut-ête moins bête qu’ un mec qui veut gagner 1 à 2 smig ?
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@ Lucrezia,
Faut-il vous rappeler la malheureuse et lamentable tentative d’introduire les maths modernes à l’école, au début des années 1970 ?
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@ Lucrezia
nos équipements informatiques utilisent de manière native et concrète la théorie des ensembles, les objets, les classes, etc ..
A titre de curiosité intellectuelle, j’aimerais bien connaitre le lien entre d’un côté ensembles et de l’autre objets et classes. Les essais que j’ai lus pour relier procédés de typage et théorie des ensembles étaient plutôt décourageants. Il est vrai toutefois qu’ils datent un peu. Mais j’en ai retenu que la plupart des procédés de typage sont "non-noethériens", c’est à dire ne permettent pas de normalisation et sont donc au fond peu compatibles avec la théorie des ensembles si l’on veut les généraliser.
A mon avis il n’y a pas besoin de connaitre la théorie des ensembles pour calculer, et il n’y a pas besoin de connaitre la théorie de la calculabilité pour programmer. Je pense même que ça n’aide pas. La théorie des ensembles est une réflexion passionnante sur les fondemants du calcul, mais ses résultats sur des ensembles finis sont triviaux et n’ont aucun intérêt pratique.
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Lucrezia 15 mai 2008 07:52Je vois que tu n’as pas du entendre parler des Languages Orienté Objets ou des bases de données Relationnelles....Aujourd’hui la plus part des applicatifs et mêmes logiciels systèmes sont écrits par exemple en C++, Java etc ....
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Lucrezia 15 mai 2008 07:55Certes, mais heureusement que l’Industrie n’a pas baissé les bras et abandonné les maths modernes parce qu’il n’y aura pas aujourd’hui d’Ordinateurs aussi puissants, d’écrans plats, de Mobile etc .... !
Nos enseignants Français sont vraiment déconnectés des réalités Industrielles actuelles et encore plus futures ! Ils vivent dans leur Bulle et "tuent" l’Avenir d enotre Jeunesse en ne leur enseignant pas ce qu’il leur faut....
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@Lucrezia
Mais enfin, de quoi parlez-vous ? Je n’ai pas réagi à votre premier post, mais, puisque vous insistez...
Quel rapport faites-vous entre l’apprentissage des maths modernes et des choses aussi différentes, soit-dit en passant, que la POO, les SGBDR, ou des langages de programmation ?
Ma formation est essentiellement informatique et mathématique, sous des aspects théoriques et appliqués.
Je n’ai jamais eu besoin de faire appel à mes connaissances en maths modernes pour faire de la POO, des BDD, du C++ ou du Java ! Même si les outils que nous utilisons aujourd’hui sont peu ou prou le fruit de recherche théoriques, il en va de ces outils comme des voitures : pour conduire, il n’est pas nécessaire de connaître la théorie de fonctionnement d’un moteur.
Où avez-vous été pêcher une telle absurdité ?
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@ Lucrezia
Je vois que tu n’as pas du entendre parler des Languages Orienté Objets ou des bases de données Relationnelles....
C’est très exactement de cela que je parlais. J’affirme que non seulement ces choses-là ne reposent pas sur un bagage théorique qui découlerait de la théorie des ensembles, mais en plus que si l’on veut les en rapprocher cela ne fonctionne pas théoriquement, dès bien sûr que l’on parle d’ensembles infinis.
Si vous êtes d’une opinion contraire, merci de fournir les références d’un article (théorique) associé.
De mon côté, je vous propose une recherche sur "noetherien" et "polymorphisme", ainsi qu’un article ancien mais connu "polymorphism is not set-theoretic".
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Lucrezia 16 mai 2008 07:51N’importe quoi ...Heureusement que l’on a pas besoin d’être Ingénieur pour utiliser ces produits.... En revanche, lLes Mathématiques servent à ceux qui les créent ! A moins que cela ne soient une Inspiration "divine" !?
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Lucrezia 16 mai 2008 07:56Si je pousse votre raisonnement .....A-t-on besoin des Mathématiques pour Vivre ! ?
Non ....Alors pourquoi se faire "chier" à apprendre toutes conneries : Les Mathématqiues, La Physique, l’Astronomie etc ....
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Lucrezia 16 mai 2008 08:00Vous confondez Bosse des affaires et "tête" bien pleine...Et puis maintenant, les Jeunes Français ne veulent pas gagner plus de 1,5 ou 2 fois le SMIG, parce qu’il veulent faire 35H et moins par semaine, avoir 20 jours de RTT, 6 ssemaines de congés payés, pas de travail à la maison, pas de Responsabilité sauf collective, pas de Stress ....Vous oubliez de dire les sacrifices que cela coûte aux "vendeur de chaussures" !
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C’est ben vrai mon bon msieur. Les jeunes c’est pu comme avant, que des feignants.
Mais quant à expliciter ce que vous écriviez "les maths derrière les classes et objets", j’ai la nette impression que vous en êtes fort embarrassé.
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Les français sont loin d’être nuls en math.... Cet article est ridicule.
Cela me deçoit encore plus d’un ingénieur. Qui devrait savoir que les français sont reconnus mondialement pour leurs facultés pour les maths.
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Ca fais flipper pour les autres nations alors
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Les math c ’est affaire de liaison , faut prononcer 7+5 font tonze et non pas 7+5 font onze ,
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Affaire de liaisons peut-etre mais avant toute chose 7+5=12
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7+5=12, j’espère que vous avez fait exprès mais j’en doute un peu...
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Oualou ,
Vous oubliez la liaison , font tonze .....
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Comment écrit-on en chiffre cette phrase :
Onze mille onze cent onze ?
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Tirer une "vérité première" concernant la nation du comportement de quelques personnes vues lors d’un jeu télévisé, il faut le faire ! Ce type de conclusion a peu à voir avec la rigueur d’un raisonnement mathématique.
C’était pourtant l’objet de votre article, non ?
L’exemple des factures que vous présentez a pourtant de quoi faire bondir. Ce serait mieux de pouvoir se passer d’une calculatrice pour faire une opération aussi simple. C’est vrai que ce "savoir" se perd.
Mais, à mon avis, l’enjeu des maths n’est pas là : l’acquisition du raisonnement mathématique est bien plus important que l’aptitude à effectuer des calculs mentaux. A la limite, ceux qui y verront une lacune plus tard, pourront toujours s’entraîner à cette discipline. Pour le raisonnement, la logique et la rigueur, mieux vaut qu’ils soient acquis au plus tôt : ce sont les outils qui permettent de mieux affronter les examens et la vie et pas seulement dans le domaine mathématique.
D’accord avec le commentaire de Forest : aujourd’hui, on privilégie plus la forme que le fond, la rhétorique et le marketing, plutôt qu’un raisonnement correctement étayé.
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Il n’y a que voir la derniere election presidentielle.
Le sens des chiffres ou le raisonnement importe peu, tant qu’on les assenent de manieres sur et posé comme verité.
Pourtant, les calculs etaient simple a faire
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L’article est tout à fait symptomatique d’une croyance infondée scientifiquement que tout bon mathématicien doit être un bon gars en calcul mental. Beaucoup dans l’histoire humaine qui étaient des calculateurs forts surdoués et même de manière extraordinaire pour des calculs d’arithmétique supérieure, mais leur cotation du point de vue intelligence générale, ils étaient dans 99,99% des cas égaux et plus encore inférieurs à la moyenne si ce n’est pour beaucoup d’entre eux des attardés mentaux.
Vous n’êtes pas sans savoir qu’Einstein était très mauvais en calcul arithmétique mental mais était sans égal en matière de mathématique « qualitative », je veux dire les constructions géométrico-algébriques.
Dans un autre registre autre que le calcul mental, le grand penseur Rousseau avait toujours une longueur de retard pour saisir les blagues et il commençait à rire tout seul quelques temps après que les autres ayant déjà compris l’humour, se soient tournés à autre chose.Est-ce pour autant Rousseau ait été un « cancre » ?
De par l’observation de mon milieu d’amitié et de connaissances, beaucoup de personnes parfois avec des doctorats en mathématiques, en physique, en architecture se plantent un certain moment pour des opérations arithmétiques simples effectués mentalement .
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Ils avaient qu’à faire du JdR entre deux cours d’algèbre. Rien de mieux pour se taper des additions dans tous les sens :p
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Un polytechnicien se balade en voiture en Corse. Finalement, sur une petite route, il tombe sur un troupeau de moutons mené par un berger et son chien. Il attend un long temps mais le troupeau est interminable. Et finalement, fier de lui, propose un pari au berger pour passer le temps :
“ Si je vous dis combien vous avez de moutons, m’en donnez-vous un ? ”
Le berger, un peu étonné d’une telle prouesse :
“ Ben, si vous l’voulez ! ”
L’X prend sa calculatrice... compute et donne le bon nombre de moutons dans le troupeau. Le berger estomaqué lui accorde d’en prendre un. L’X prend le bestiau... et à ce moment le berger lui propose un pari :
“ Si j’vous dis votre formation, vous m’rendez mon mouton ? ”
L’X est surpris, mais accepte.
“ Ben j’crois qu’vous êtes polytechnicien ! ”
L’X époustouflé lui demande comment il a fait.
“ Ben, c’est simple, seul un polytechnicien pouvait prendre mon chien pour un mouton. ”-
"L’utilisation abusive des mathématiques théoriques comme tamis académique séparant le bon grain de l’ivraie a de quoi dégoûter n’importe qui" : Ca, c’est vraiment une vérité profonde. Rien que pour cette phrase, je plussoie votre article. Le problème, c’est qu’en parrallèle, on entend les médias indiquer que de moins en moins de jeunes se destinent à des filières scientifiques. Mais personne ne fait le rapprochement, étrangement...
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Et ce pour une excellente raison : savoir faire des maths est indispensable en sciences dures. Point final.
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Et quand c’était Latin / Grec qui servait à la sélection, c’était forcément mieux ?
Qu’est-ce qui vous gène :
1) La sélection ? Si oui, euh... Vous voudriez peut-être monter dans un avion conçu par une équipe d’ingénieurs dont chacun d’entre eux a obtenu son diplôme à la grande loterie de l’éducation nationale ?
2) La sélection par les mathématiques. Si oui, par quel critère objectif de sélection remplacer les mathématiques ? Les sciences humaines me semblent manquer d’objectivité. Les sciences "dures" font énormément appel aux mathématiques, donc inutile de vouloir les aborder sérieusement sans une bonne boîte à outils mathématiques. Reste les thèmes et les versions basées sur Eschyle et Cicéron.
3) Le manque d’étudiants en filières scientifiques post bac ? Si oui, comment améliorer les choses ?
(Réponses multiples possibles)
En plus, j’ai l’impression que ce qui gène en général, c’est le refus de l’excellence, le refus non seulement de l’effort, mais du simple fait que d’autres puissent goûter à l’effort. Oui l’école n’est pas drôle, oui ce n’est pas une fête permanente, et non il n’y a pas de raison pour que cela change. Réaliser une démonstration mathématique est tout sauf quelque chose qui ne demande pas d’effort : tous les formulaires du monde, contenant toutes les formules trigonométriques, formules de dérivation, développement limités et autres outils mathématiques que le bon dieu peut bénir ne vous permettront pas de résoudre le problème du bac de votre gamin.
Par certains côtés, réaliser une démonstration mathématique s’apparente à de l’alpinisme, et dans certains cas, on en vient à ouvrir une nouvelle voie vers le sommet, une voie que le prof colleur n’avait pas forcément perçue. Et comme l’alpinisme, c’est la plupart du temps parfaitement inutile, égoïste et donc totalement gratifiant.
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Elysion
Ce n’est pas parce qu’on fabrique des avions, que tout le monde doit être capable d’en fabriquer. Et si je lis une traduction d’un auteur grec ou latin, je préfère que cela soit fait par un bon traducteur plutôt que par un ingénieur en aéronautique.
Il est inutile d’opposer une sélection par une matière ou une autre : il faut de tout pour faire un monde, pas seulement en termes de connaissances, mais d’approches. Il faut croire que la pensée unique n’existe pas qu’en politique...
Je ne crois même pas que la sélection par les maths soit une condition nécessaire de l’excellence, parce que toute matière peut permettre une réflexion. Offrir des filières avec des pondérations différentes entre les matières est certainement une meilleure approche que la sélection par une matière unique. Il reste ensuite à valoriser et promouvoir les débouchés à ces filières.
Quant au déficit d’étudiants dans certaines matières, il manque peut-être des cellules d’orientation plus efficaces. Je ne pense pas que ce soit un problème de contenu des formations.
Dans le monde de l’entreprise, je constate souvent que l’on met la charrue avant les boeufs, que l’on écrit ce que l’on doit faire... après l’avoir réalisé, que la première pensée qui vient à l’esprit pour résoudre un problème, c’est la rustine plutôt qu’une solution basée sur une expression correcte du problème à résoudre, etc. Pourtant la plupart des travers que je décris ici, sont le fait de gens qui sont passés par cette sélection par les maths et qui ont souvent fait des études d’ingénieur !
Alors d’où vient le problème ? Une tendance naturelle de l’homme à prendre les problèmes à l’envers ? Je ne le crois pas. Des diplômes trop facilement donnés ? Peut-être, a-t-on trop privilégié "la tête bien pleine, plutôt que bien faite", comme aurait dit Montaigne. Cela montre plutôt l’échec de ce type de sélection comme critère futur d’excellence. Cela montre également que la base d’un raisonnement sain n’a pas été forcément intégrée par l’ensemble des gens qui ont suivi un cursus long. Et cela me semble aussi grave que l’illétrisme en sortie de primaire. Parce que les avions dans lesquels vous volez sont aussi fabriqués par ces gens-là .
Par exemple, je n’ai jamais eu d’enseignement sur l’organisation du travail scolaire, comment apprendre efficacement, ou même de cours de réflexion générale sur les connaissances qu’on nous demande d’ingurgiter. Un bon ouvrier ne se mesure pas à la quantité d’outils qu’il détient, mais à sa façon d’en tirer parti.
"L’école n’est pas drôle, il n’y a pas de raison que cela change" : pas d’accord. Même si ce n’est pas le cas de tous les profs, j’ai connu dans toutes les matières des profs géniaux, qui pouvaient rendre un cours intéressant, vivant et motiver des étudiants. Mais ceux-là savaient se remettre en question. Et c’est tellement vrai, que l’on trouve sur le marché des bouquin de techniques informatiques basés sur un apprentissage ludique (la série "tête la première" par exemple). Leurs auteurs ont intégré dans leur sujet les recherches en sciences cognitives, en neurobiologie et en psychologie de l’éducation pour offrir un contenu bien plus digeste qu’un docte cours magistral. A quand une telle application dans l’éducation nationale ?
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@Elyson : le fait d’être contre le principe de sélection ne veut pas dire forcément soutenir l’incompétence ou l’ignorance. La sélection, c’est le fait de partir du principe que, sur un groupe d’élèves donnés, il faut forcément qu’il y en ait X% qui échouent, et on va donc tout faire pour les faire échouer. Le moteur de la sélection, c’est le découragement.
On peut y opposer le principe d’émulation, qui préconise plutôt de chercher à en faire réussir le plus possible dans une filière donnée, non pas en leur faisant cadeau des diplômes, mais en les poussant en avant, et plus généralement, à faire progresser le plus possible les élèves.
Evidemment, avec un principe comme celui-là, on risque d’être à court d’éboueurs et de manoeuvres, mais c’est un choix.
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C’est avec plaisir que je lis que nos positions sont en fait extrêmement proches SciFi.
Nous ne divergeons en fait que sur un point de détail.
Quand j’écrivais que l’école n’était pas drôle, je me plaçais en premier lieu du point de vu du lycéen moyen, qui aimerait bien faire autre chose. Je suis bien d’accord pour penser qu’une matière ne doit pas être austère par défaut. En second lieu, je tenais à rappeler que l’école n’était pas là pour être transformée en foire permanente, où les cours devraient céder à la festivisation (Le risque d’une déviation purement ludique de l’enseignement).
Vous avez parfaitement raison de préférer une traduction d’Eschyle par un traducteur de haut vol. Pour la même raison je préfère un ingénieur costaud pour fabriquer des avions. Nous tomberons d’accord pour fermer les yeux sur leurs probables manques dans d’autres domaines (pour peu que nous puissions les reconnaître). Je me moque de savoir si notre ingénieur est capable de traduite Eschyle et je me moque de savoir si notre traducteur est capable de construire un avion. Seulement, il faut bien choisir un critère à un moment du cursus scolaire pour savoir si on fera plutôt un bon ingénieur ou plutôt un bon traducteur. Et il se trouve que pour faire un bon ingénieur, on a besoin d’être bon en mathématiques. On pourrait aussi faire le test avec la traduction d’un texte grec, mais on pourrait juste discriminer notre futur grand traducteur de grec du reste des élèves. Avec les mathématiques, on peut faire un tri beaucoup plus large, car même si les mathématiques ne sont pas une science, elles forment la base de toutes les études scientifiques.
Je suis parfaitement d’accord avec vous pour penser qu’il faut, dans des domaines "de base", avoir un minimum de compétences. Je pense ainsi qu’il est indispensable que la lecture et l’écriture soient maîtrisées. Quand je lis la prose de mes collègues (de la même génération), je suis parfois épouvanté : je ne sais trop si j’ai eu des bons professeurs toute ma vie, ou bien si je dois chercher la cause du côté de mes lectures hors celles imposées par le système scolaire, lesquelles ne me semblaient pas faites pour faire aimer la littérature.
Quant au monde de l’entreprise, je me souviendrais toute ma vie de ce que mon professeur de Mathématiques en Math Spé nous déclarait : "Vous êtes des Ferrari que l’on fera travailler comme des Deux Chevaux". Il avait malheureusement totalement raison.
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@Elysion
La sélection par les maths n’est pas à mon avis la meilleure façon d’obtenir des gens professionnellement meilleurs. J’ai juste abordé le problème de l’orientation plus haut, mais c’est pourtant fondamental.
Beaucoup d’élèves ne sont pas déterminés sur leur future profession, certains faisant le choix bien après le bac. Parfois même ils ne savent pas ce qui les motivent vraiment. Les enfants partent alors dans des filières pour lesquels ils ne sont pas faits et il y a échec. D’où l’idée de la sélection pour conserver aux diplômes une valeur. Au total, il y a une perte de temps et d’argent, privé et/ou public.
On pourrait investir cet argent dans des structures d’orientation plus efficace, de façon à ce que les élèves apprennet à mieux connaître leurs aptitudes, leurs goûts, etc. Cela implique évidemment des bilans personnalisés. Cela implique aussi la fourniture d’informations concrètes sur l’exercice des métiers auxquels les filières préparent. Je ne pense pas qu’au total on y aura perdu, parce que si la sélection continuerait à être appliquée, elle rejetterait moins de monde.
Un autre effet pervers de la sélection par les maths, est la dévalorisation implicite des autres filières intellectuelles. Je ne parle même pas des professions manuelles qui sont malheuresement absente des préoccupations de tout le monde.
Un monde composé exclusivement de matheux serait bien triste.
Je me suis assez éloigné de l’article. Le fond, c’est malgré tout que des bases ne sont pas suffisamment maîtrisées. Et ce sont sur ces bases que tout le reste est construit.
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Les mathématiques, bien qu’utilisées très largement dans toutes les domaines n’ont qu’une seule application directe : c’est les jeux. Si vous voulez être bon en maths, jouez ! Un jeune crac d’un jeu video sera probablement aussi un crac en maths, s’il a la moindre volonté de s’y interesser. L’enseignement des mathématiques à l’école ne se fait pas du tout dans cet esprit. On aurait plutôt tendance à degouter les jeunes, pas seulement des mathématiques, mais aussi de toutes les sciences exactes. Combien de français confondent l’astronomie et l’astrologie ? Combien de français ne savent ni ce qu’est un atome, ni ce qu’est une molecule ? Hélas, un très grand nombre, d’après mon expérience. Vu la capacité de notre système educatif à motiver les jeunes et d’eveiller en eux la curiosité, ce n’est guere etonnant.
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Oui, c’est ce que je dis plus haut : le moteur de la sélection, c’est le découragement. Il y a X places en école d’ingénieur, il y a X+Y élèves en prépa, il faut donc réussir à décourager Y élèves de poursuivre dans cette voie. Advienne d’eux que pourra...
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Pour faire le lien avec ce que vous dites : l’aridité des cours est un des moyens d’obtenir ce découragement. Si les mathématiques étaient rendues amusantes, comment empêcher les Y élèves "en trop" de poursuivre ?
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Pour faire le lien avec ce que vous dites : l’aridité des cours est un des moyens d’obtenir ce découragement. Si les mathématiques étaient rendues amusantes, comment empêcher les Y élèves "en trop" de poursuivre ?Il suffit d’élever le niveau jusqu’à atteindre le seuil d’incompétence de chacun.Mon directeur des études en école d’ingé avait l’habitude de dire : "je veux vous pousser jusqu’au bout, vous faire perdre tous vos repères". La pédagogie de l’école était relativement fun mais il s’assurait largement que chacun atteigne à un moment ou l’autre de l’année son "seuil d’incompétence". En augmentant le niveau ainsi que le nombre de projets simultanés tout au long de l’année jusqu’à ce que cela devienne ingérable. Et en mettant un peu de piement comme des modifications de sujets en dernière minute et autres blagues. Et une certaine sélection s’est alors faite naturellement. En gros il valait mieux décrocher en fin d’année qu’au début ;) Mais avec le gros avantages c’est que ceux qui ont passé la barre ont énormément appris. Et que ce n’était finalement pas si désagréable que ca avec le recule de passer des nuits blanches sur les nombreux projets qu’il nous donnait à faire. L’inconvénient c’est que pour un élève qui prenait un mauvais départ, il était très difficile de raccrocher le wagon. (A moins de refaire une année).Mais bien sur c’était aussi très éprouvant pour le personnel pédagogique et c’est peut être pour cela qu’il est difficile de porter un tel modèle dans le public.
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L’enseignement "trop abstrait" des maths remonte à il y a 30 ans et n’existe presque plus. Mais les maths ont une une mauvaise image de marque, y compris chez les instits. Et la science a une image négative dans tout l’occident. A preuve le faible nombre de vocations dans le domaine.Oui et c’est inquiétant. Parce que les chinois (et pas seulement eux) n’ont pas du tout le même genre de considérations et n’ont pas perdu eux le vrai sens des choses. Or si l’on améliore pas notre niveau scientifique et technique, c’est nous qui risquons de devenir les petits producteurs en usine et eux qui feront la conception. Actuellement le rapport de force est inversé que parce que l’on a justement un certain nombre de connaissances et les moyens de les exploiter.
C’est sans doute lié à l’échec du scientisme et du positivisme, et du matérialisme en général, qui ont prétendu à partir du 19ème siècle que le progrès améliorerait l’homme. Nous en payons le contre-coup.
Ben le progrès a quand même beaucoup amélioré nos conditions de vie. Mais tout se passe comme si les gens ne s’en rendaient pas compte et considéraient comme naturel le fait d’avoir des avions qui volent et des ordinateurs qui doublent de puissance tous les deux ans. Ils oublient que derrière tout ca il y a une quantité importante de boulot et que le fait d’avoir dans nos mains la plupart des objets de consommation courante relève du miracle quand on sait la technique qui se cache derrière. Oui ok, il y a encore de la faim dans le monde, des divorces et plein de trucs pas cool. Mais si on devait dresser un bilan, personne ne voudrait retourner au 19ème siècle à part quelques allumés du bulbes bobos écolos.
La société écoute désormais plus volontiers les échecs que les succès.
Ca c’est une conséquence du "trop bien nourri". Traduire, Maurice qui a de quoi bouffer, baiser et prendre du plaisir sans se poser de questions. Maurice pourrait prendre des risques pour avoir du succès. Mais il risquerait d’y perdre. Alors Maurice préfére ne pas prendre de risque et accepter la bouffe qui lui tombe tout roti dans son assiette. Un jour, le maitre de maurice cessera de le nourrir. Maurice mourrera de faim et ne comprendra pas pourquoi on lui as fait ca. Un peu comme un gosse qui n’a pas droit à sa sucette un jour.
Maurice vous l’aurez compris c’est la société occidentale dans son ensemble. Une société ou la peur de l’échec est devenu plus grande que l’envie de réussir. La société du principe de précaution. Une société déja en chute libre. Mais rappelez vous, le plus dur ce n’est pas la chute. C’est l’aterissage ! Et si la mentalité ne change pas, il n’y aura rien à sauver, seule l’émigration vers un pays lointain sera une option. Apprenez le chinois c’est une bonne assurance.
Ce mouvement est à son tour excessif et nous y avons perdu. Les maths restent une école irremplaçable de rigueur intellectuelle. A la place des technocrates qui savaient au moins compter, nous avons des histrions dont le seul talent est réthorique. Celle-ci a des limites bien plus courtes.
Oui clairement. Mais le technocrate a vite compris que la science était le pire ennemi du pouvoir en place. La science est porteuse de changement technique et donc de changement sociaux rapides. Elle tend à rendre le pouvoir instable. Regardez comment l’arrivée d’internet a bouzillée en moins de dix ans l’industrie du disque qui avait mis plus d’un siècle à se construire. Pensez aux conséquences géopolitiques si l’on parvenait à remplacer le pétrole par une source d’énergie renouvelable. Alors le politique l’a bien compris et fourre des principes de précautions et autres merdes pour maintenir le mouton dans sa loge, prêt à être égorgé et mangé. Et tout a été bon pour cela, y compris détourner l’écologie de son but noble de protection de l’environnement pour en faire un mouvement politique puant et rétrograde. Je ne parles memes pas des diverses commissions d’éthiques et autres parasites assimilès.
Et le pire c’est que même en école d’ingé la branlette généralisée prend. On se tapait des cours "d’étique de l’ingénieur" (bon ok, je les ai séché mais c’est pas une raison) ou divers cours de management complètement fumeux (comme si manager une équipe s’apprenait à l’école) au lieux de voir de vrais trucs utiles. Et encore, heureusement j’ai eu ces cours avant le système de crédit, ce qui me permettait de les sécher et de faire ce que je voulais de mon temps libre. Ca ne m’a pas trop mal réussi au plan professionnel. Mais aujourd’hui avec le système de modules et crédits européens, il y a une note minimale à avoir. Ce qui est la encore désastreux et tend à fabriquer des gens moyens partout (comprendre bons à rien) pseudo managers et en réalité secrétaire de haut niveau qui fait le pointage sur le diagramme de gantt. Bref un système éducatif catastrophique.
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Bravo pour avoir signalé ce problème. Et oui c’est vrai il y a même des étudiants en école de commerce qui ne savent pas faire cette putain de régle de trois. Et même avec une calculatrice en main ! Alors la pour calculer les pourcentages de réduction, c’est mal barré, très mal barré. Pareil pour une marge ou tout autre calcul financier utile. Mais le monsieur a un dipliome d’école de commerce...
Le pire c’est que certains dans le lot ont fait un bac S, censé représenter l’élite, les scientifiques, tout ca. Ce qui en dit long sur la valeur réelle de ce bac. Et si ce bac est censé être l’élite des bacs, je n’ose pas imaginer le contenu des autres. Enfin dans tous les cas, la régle de trois c’est censé être vu en primaire. Pourquoi ca ne marche pas, je ne le sais pas. Les mauvaises langues disaient que si il y avait dix coups de cravache à chaque fois qu’un éléve ne sait pas la faire ils le sauraient rapidement. Après tout, il faut parait il liquider Mai 68 c’est Sarkozy qui l’a dit ! C’est p’tetre vrai. Mais peut être simplement que ne pas autoriser le passage en classe supérieur de quelqu’un qui ne maitrise pas cet outil fondamental suffirait. (Tout en évitant de rougir inutilement les fesses de nos chères têtes blondes).
Peut être aussi qu’il faut remettre en cause la façon dont les Maths sont enseignées. Peu de profs de Maths parviennent à faire passer la beauté des Maths et à susciter ainsi l’intérêt des élèves. Car plus que la méthode "cravache" citée plus haut, le plus important pour être bon dans une matière est d’avoir envie de l’apprendre. Et j’ai malheureusement eu que très peu de bons profs de Maths.
Mais l’essentiel la dedans c’est que le niveau en Maths est préoccupant et que cela devrait nous préoccuper au plus haut point. Car sans Maths, difficile de faire de l’informatique, de la physique ou même de la biologie à haut niveau. Difficile aussi de faire des modèles statistiques pour améliorer le commerce des entreprises. Je parles ici bien sur de contribuer réelement à l’amélioration de la discipline, pas de faire le presse bouton en utilisant un logiciel codé par quelqu’un et que l’on ne pourra jamais comprendre.
En tout cas si vous voulez être convaincu que les Maths ca peut être simple, passionnant et fort ludique, je vous conseille la lecture de l’excellent "Godel, Escher et Bach, les brins d’une guirlande éternelle" de Douglas Hofstader. Un livre absolument magique et simple d’accès qui vous fera découvrir et comprendre des choses bien compliquées avec des explications pourtant très simple et un talent litéraire (prix pullitzer) certain. Peut être justement que présenter le tout de cette façon aiderait à créer des vocations.
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Comme je le dis plus haut, tous nos politiques sont des littéraires comme notre cher président. La sélection par les maths n’a donc pas été totale !. Eux sont passés à travers, d’ailleur comme l’ensemble des hauts fonctionnaires. La meilleure formation et d’apprendre à "faire du vent " donc faire de belles phrases bien creuses et donc les littéraires sont fortement avantagés et en plus c’est plus rémunérateur que de faire des études scientifiques.
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100€ gagant à 7/1 ,ça fait 700€
beu alors c compter chmoll
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Les maths ne sont certainement pas plus la hantise de français que celle des autres habitants de cette planète.Il n’y a qu’à regarder l’énorme contribution française aux théories mathématiques du XX ième siècle et même de ce début de XXI ième siècle pour s’en convaincre.
Il est vrai que les mathématiques (et les sciences exactes en général) sont nettement en perte de vitesse dans l’esprit de nos contemporains et qu’il est plus facile d’entendre des astrologues de tous poils à heure de grande écoute que des prix nobels de physique.
C’est dommage car la compréhension de ce monde de plus en plus complexe peut parfois être largement facilitée avec un minimun de bases en mathématiques.
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@L’auteur,
Si je peut admettre que les meilleurs mathématiciens fondamentaux sont principalement russes, il n’en reste pas moins que les français sont très bien reconnus par leurs pairs internationaux.
Pour ce qui concerne les mathématiques appliquées, les français sont parmi les meilleurs ; puisque les mathématiques appliquées sont principalement le domaine des sciences. Pour avoir fait un cursus passant de la mécanique à l’électronique et enfin à l’informatique, je peut vous assurer que les sciences dites dures gravitent autour des mathématiques.
Mais ayant travaillé dans la recherche de la modélisation des comportements humains, je peux aussi certifier que les mathématiques nécessitent une certaine forme de raisonnement qui n’a rien de naturel pour l’homme. Pour ce qui concerne les sciences dites molles, il est vrai qu’elles s’appuient plus sur la force de conviction que sur une démonstration. Cependant, un raisonnement dans les sciences molles peut être tout aussi rigoureux qu’une démonstration mathématique ; la seule différence étant la preuve qui pose le problème de la valeur de vérité. Mais en ce domaine, cela consiste à poser le postulat, hasardeux à mon sens, que les mathématiques peuvent être considérées comme une science exacte universelle. Elles le sont uniquement dans leur domaine de définition mais nullement au-delà.
Les mathématiques représentent un système symbolique pour mener à bien des analyses, mais leur force expressive reste limitée ; comme un langage simplifié. Elles n’ont ni une valeur supérieure, ni une valeur inférieure à d’autres connaissances.
Quant aux comparaisons avec les langages, cela me chagrine même d’un point de vue scientifique. Quel intérêt de comparer un langage extensionnel (les mathématiques) à un langage intentionnel (les langues naturelles) ? Les recherches menées pour parvenir à une symbolique et sémantique mathématiques de type intentionnel sont, jusqu’à présent, des échecs !
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Peut-être se dit-on que pour apprendre à déterminer le volume d’un solide il faudrait au préalable maîtriser les intégrales triples...
Plus généralement, le calcul mental ne fait pas de quelqu’un un génie en maths...on peut très bien être très bon en calcul mental et ne rien saisir à l’algèbre linéaire en dimension infinie...par ailleurs un mathématicien comme Poincaré se disait très mauvais en calcul mental...il est vrai que Cauchy était très bon en calcul mental...et puis qu’est-ce que ça apporte de savoir multiplier de tête 756 par 458 ? Aucune réalité mathématique en tout cas...au début du 20 ème siècle, les génies en calcul mental sachant faire des multiplications de nombres à six ou sept chiffres étaient montrés en spectacle mais ils souffraient de graves problèmes psycho-moteurs...c’est juste une aide, on est forcément plus rapide en sachant faire du calcul mental et moins dépendant socialement...on peut toujours supprimer définitivement la calculatrice des programmes scolaires.
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Pour comprendre ou faire des maths, il faut un minimum de bonnes bases en calcul ; choses que nos contemporains manquent. L’exemple est frappant.
Par contre, le coté littéraire ressort chez le français dés qu’il faut analyser, décortiquer ou critiquer tel ou tels sujets.
Un problème m’est posé : Faut-il laisser autant de pouvoirs à des personnes qui doivent gérer notre avenir quand ils sont aussi nuls en simple calcul. Franchement, je me pose la question.
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Je serai reconnaissant à la grande âme qui voudra bien m’expliquer où et quand se pratique cette fameuse "sélection par les mathématiques". Je suis moi-même prof de maths en lycée et j’ai parmi mes élèves des gens très mauvais en cette matière. Or, ça ne leur porte pas un énorme préjudice...
Sans vouloir polémiquer, il me semble que cette sélection est une bonne vieille idée reçue.
En classes prépa scientifiques, ok, on sélectionne. Mais en classes prépa littéraires, on sélectionne avec la philo ou le latin. Je trouve tout ça assez logique...
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@Titi
Sous l’angle sous lequel vous le présentez, c’est effectivement une idée reçue : en lettres, on sélectionne d’abord avec les matières littéraires.
Mais cette idée a des conséquences rétroactives qui agissent comme une sélection. Deux exemples :
1/ A une époque (je n’ai pas réactualisé depuis), on pouvait constater que le taux de réussite en 1ère année de médecine était meilleur pour ceux qui avaient fait un Bac C, moins bon pour ceux qui avaient fait D, et encore moins bon pour ceux qui avaient fait A ou B. Je pense pouvoir affirmer que n’est pas le contenu de la formation qui peut justifier ce résultat.
2/ Ayant fait un cursus C, de la 2nde à la terminale, j’ai observé que les mêmes professeurs donnant des cours à des A ou des D n’avaient pas du tout la même attitude qu’envers nous. Il étaient plus durs (pas dans un sens constructif) avec ceux qui n’étaient pas en C. Cela était vrai pour des profs de maths ou de physique, mais aussi pour des profs de lettres. Peut-être était-ce propre à mon lycée ? Je ne sais pas. En tout cas, c’était injuste.
Alors, si les résultats sont globalement meilleurs en C, par rapport aux autres filières est-ce parce que l’on aura tendance à diriger les meilleurs vers cette filière ? Est-ce parce que les profs ont inconsciemment "reçu" cette idée également ? Cela ne ressemble-t-il pas à une sélection par les maths ? D’autant plus que comme je l’entends encore, lorsque des enfants ne savent pas ce qu’ils veulent faire, les parents auront tendance à les diriger vers un bac S, pour leur "laisser le choix". L’idée est bien ancrée.
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