@L’auteur,
Si je peut admettre que les meilleurs mathématiciens fondamentaux sont principalement russes, il n’en reste pas moins que les français sont très bien reconnus par leurs pairs internationaux.
Pour ce qui concerne les mathématiques appliquées, les français sont parmi les meilleurs ; puisque les mathématiques appliquées sont principalement le domaine des sciences. Pour avoir fait un cursus passant de la mécanique à l’électronique et enfin à l’informatique, je peut vous assurer que les sciences dites dures gravitent autour des mathématiques.
Mais ayant travaillé dans la recherche de la modélisation des comportements humains, je peux aussi certifier que les mathématiques nécessitent une certaine forme de raisonnement qui n’a rien de naturel pour l’homme. Pour ce qui concerne les sciences dites molles, il est vrai qu’elles s’appuient plus sur la force de conviction que sur une démonstration. Cependant, un raisonnement dans les sciences molles peut être tout aussi rigoureux qu’une démonstration mathématique ; la seule différence étant la preuve qui pose le problème de la valeur de vérité. Mais en ce domaine, cela consiste à poser le postulat, hasardeux à mon sens, que les mathématiques peuvent être considérées comme une science exacte universelle. Elles le sont uniquement dans leur domaine de définition mais nullement au-delà.
Les mathématiques représentent un système symbolique pour mener à bien des analyses, mais leur force expressive reste limitée ; comme un langage simplifié. Elles n’ont ni une valeur supérieure, ni une valeur inférieure à d’autres connaissances.
Quant aux comparaisons avec les langages, cela me chagrine même d’un point de vue scientifique. Quel intérêt de comparer un langage extensionnel (les mathématiques) à un langage intentionnel (les langues naturelles) ? Les recherches menées pour parvenir à une symbolique et sémantique mathématiques de type intentionnel sont, jusqu’à présent, des échecs !