@ Yannick Harrel,
Au risque, moi aussi, de me faire battre comme plâtre, je fais cette réponse.
Franchement, si demain la terre changeait brutalement de sens de rotation, je pense que certains n’hésiteraient pas à en rendre responsables les gôchistes de mai 68. Il faudrait peut-être s’arrêter et réfléchir un peu.
Ainsi tout ce qui pouvait faire obstacle à une société purement consumériste a été sapé par une génération d’enfants gâtés,
Vous prétendez que la génération de 68 a été gâtée ? Prouvez-le ! Ce n’est pas vrai, mais comme c’est dans l’air du temps, on fait écho à cette rengaine : un des principaux mots d’ordre de mai 68 était justement le refus de la société de consommation. J’ose même formuler cette évidence que le changement des mentalités ne se fait pas en un jour ni même en une année, et il a fallu attendre encore bien longtemps avant qu’elles ne changent. Une génération, pour être plus précis.
Enfin, je trouve dans votre commentaire une contradiction flagrante :
et la destruction de la transmission du savoir comme un moyen de pérenniser une société bourgeoise qui est à l’origine de la situation actuelle.
Si je ne m’abuse, vous êtes partisan de la transmission du savoir (moi aussi, je vous rassure tout de suite.) Mais comment peut-on préconiser cette voie, tout en vantant les vertus de la "tête bien faite plutôt que bien pleine" :
elle (l’école) privilégie bien trop la tête bien pleine que la tête bien faîte pour plagier un célèbre phiosophe.
Vous n’y êtes pas du tout ou alors, votre souhait est réalité depuis longtemps déjà : depuis l’arrivée dans le primaire des "professeurs des écoles" et les réformes des années 90-2000, le savoir n’est rien. L’élève n’est plus à l’école pour apprendre, sous la férule du maître. Il est à l’école pour "s’approprier des compétences." Donc, ça demande beaucoup de temps, et comme tous ces chers bambins ne comprennent pas tous avec la même rapidité, on s’arrête de produire l’effort pour que tout le "peloton" réussisse à suive. Les connaissances, on verra plus tard. Ou jamais.
Oui, il faut sans doute que l’école se réforme, mais je crains que vous ne vous soyez trompé de sens : la réintroduction d’une certaine portion de la "tête bien pleine" est à mon sens souhaitable, l’école ne privilégiant justement que la "tête bien faite", mais malheureusement vide. Apprendre une poésie n’a jamais tué personne. Une table de multiplication pas davantage. Et le goût de l’effort y trouve son compte.
Pour terminer, je vous rassure : je suis, moi aussi issu d’une famille plus que modeste, et le seul moyen de m’en sortir était aussi à l’école. Ça vaut n’importe quelle autre motivation.
15/05 10:11 - CAMBRONNE
BONJOUR A TOUS Excellent article de tristan Valmour . Les interventions contradictoires de (...)
15/05 10:08 - Tristan Valmour
Bonjour à tous, et merci pour vos interventions. Je vais tenter de répondre à vos remarques. (...)
15/05 08:59 - 5A3N5D
Le prouver, mais rien de plus simple ! Ma génération galère pour trouver du travail, Quel (...)
14/05 21:30 - rocla (haddock)
Le mot truchement est la clé de l’ énigme , Un peu comme dans " tant va la (...)
14/05 20:44 - pifo
Bravo à l’auteur pour cet article plein de bon sens et de lucidité. "A qui (...)
14/05 20:42 - pifo
On ne peut mieux vu. Nous pouvons maintenant spéculer sur le temps restant à courir avant (...)
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