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Commentaire de hans lefebvre

sur M. Mélenchon ou les tribulations d'une pensée malhonnête


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hans lefebvre hans lefebvre 14 mai 2008 17:44

Avant de vous reprendre point à point, en guise de prémisse, je vous renvoie vos citations puisque vous aussi y revenez ! Rappelons-les : « la bêtise insiste toujours », et vous insistez bien ; « le con ne perd jamais son temps, il perd celui des autres », aussi vous m’obligez à perdre le mien.

Vous cherchez donc la gaule pour vous faire rompre tel le fourbe Scapin dans son sac, mais point malin.

Mais revenons à nos ânons, vous qui ânonnez sans fin :

Quant à la Charte des Tibétains en exil, relisez bien, puisque je précise qu’elle ne s’aligne point sur les critères de nos libertés fondamentales (pour les constitutionnalistes dont vous n’êtes pas). Pour autant, vous n’êtes pas sans savoir que ce texte n’est que transitoire, tout autant que leurs représentants sont élus ! En outre, si je renvoie à Montesquieu et autres philosophes des lumières, ce n’est que pour mieux souligner qu’ils tinrent des positions racistes, mais aussi pour démontrer combien notre démocratie reste perfectible et non absolue. Quant au code noir, je m’y réfère non à l’endroit d’un mélenchon putativement raciste, mais juste pour rappeler ce que la patrie des droits de l’homme a pu produire de plus abjecte. Ne me rétorquez pas que ce texte fût promulgué par Louis XIV en 1685, aggravé en 1742, car je vous répondrai que son abolition fut acquise en 1848 seulement, et surtout, comme l’analyse parfaitement M. Louis Sala-Molin « qu’il marque cruellement les limites » de la critique de nos philosophes préférés et de nos révolutionnaires, personnes n’est parait ! Empressez-vous de le lire, vous relativiserez un peu l’histoire de notre belle démocratie.

Point suivant :

Vous vous empressez de citer les travaux, parfaitement objectifs de nos sénateurs, c’est à ce titre que je m’y réfère dans mon billet, alors que visiblement, vous n’en avez extrait que ce qui vous arrangeait, omettant le reste, ce qui souligne votre probité intellectuelle. Dés lors, lisez les 3 rapports dans leur totalité, et plus précisément celui qui s’intitule « Tibet : un peuple en danger » ! Dont voici une des conclusions : « Les faits relatés dans ce rapport, décrits dans d’innombrables et magnifiques livres, dépeints par des journalistes courageux et opiniâtres, démontrent suffisamment l’évidente douleur d’un peuple dont la culture, la civilisation, la langue, la religion sont l’un des biens les plus précieux de l’humanité du XXIème siècle. Laisser disparaître dans l’oubli, dans l’indifférence, dans la banalisation et souvent dans la violence cachée par les hauts murs d’une prison, le Tibet non-violent serait un crime contre l’humanité, contre l’espérance. »

C’est donc de mélenchonisme que vous êtes atteint, mais rassurez-vous, la posologie que je vous prescrivais plus haut vaut tout autant pour cette pathologie dérivée (Du Lao Tseu, matin, midi et soir).

Au suivant (point) :

Je vous remercie d’avoir exhumé le texte intéressant de M. Massoulier (je viens d’en prendre connaissance), tout en vous gardant de citer « celui du même tonneau », il y a en donc qui ont la même opinion que la mienne et là encore vous faites de la rétention d’information ! Mais je m’empresse de revenir à mon propos, qui n’avait pour but que l’objectivité, à l’inverse de mélenchon qui ne retient de l’histoire que l’eau qu’elle apporte à son moulin, allant même jusqu’à inverser le stigmate, les Tibétains devenant presque les « génocidaires » du peuple chinois, si cela n’est pas du négationnisme, qu’est-ce donc ?. De là à ce que les chinois, tout comme le IIIème reich le fera à l’endroit des juifs, proposent le boycott des tibétains il n’y a qu’un pas, que vous n’êtes pas loin d’avoir franchi.

Certes je ne me suis point rendu en ces contrées merveilleuses, pour autant, tous ceux qui ont pu y voyager n’ont pas forcément contribué à l’amélioration des connaissances, cela vaut tant pour les « pro » que les « anti » des deux bords ! Nombreux sont ceux qui voyagent et pourtant reviennent rempli de vacuité ! En outre, souvent, l’humain ne veut voir que ce qui fait foi pour sa chapelle, cela s’appelle de la mauvaise foi à un moindre degré, et à l’extrême le fanatisme !

 

Concernant votre remarque sur Haiti, elle me fait dire que nous écoutons les mêmes sources, France « cultature », même si certains y trônent et sont forts coûteux aux contribuables, alors qu’ils n’y apportent qu’une vision communautariste, pour ne pas citer adler et slama. Comme quoi, même si on choisit ses média, il faut encore garder un esprit critique à leur endroit, rejoignons-nous encore sur ce point. Petite précision toutefois, sachez que je ne hiérarchise aucunement la souffrance, ni ne l’instrumentalise, toutes les victimes se valent, à ce sujet, lire impérativement le très puissant ouvrage de J.M Chaumont « La concurrence des victimes. Génocide, identité, reconnaissance » aux éditions La découverte (ne perdez plus de temps avec dars). Sachez aussi, que je ne suis point en amitié avec sieur kouchner.

 

Mais encore : je signe des 2 mains votre citation sur le commerce qui tue, mais ne vous ai pas attendu sur ce point !

 

Sur R. Ménard, lui qui, in fine, n’a d’intérêt que pour sa propre personne, nos points de vue se rencontrent. Dans ce paragraphe, vous évoquez le révisionnisme de ce dernier et le mettez en parallèle avec celui dont j’affuble mélenchon, alors qu’il n’en est rien, puisque c’est de négationnisme que je l’accuse, pour les raisons développées plus haut. C’est donc uniquement de sémantique dont il sera question ici. En effet, négationnisme et révionnisme n’ont pas tout à fait le même sens, l’Histoire pouvant être révisée à la lumière de nouveaux documents portés à la connaissance des historiens, alors que le négationnisme n’a pas cette qualité, je vous renvoie donc vers ce topic, corrigeant ainsi votre contre sens.

Venons en au point central qui concerne le sophisme et les sophistes, ici, nos sources divergent en matière de définition, voici les miennes :

LOGIQUE

    1. Argument, raisonnement qui, partant de prémisses vraies, ou considérées comme telles, et obéissant aux règles de la logique, aboutit à une conclusion inadmissible. Sophisme de la flèche de Zénon. Le problème de la liberté est (...) né d’un malentendu : il a été pour les modernes ce que furent, pour les anciens, les sophismes de l’école d’Elée, et comme ces sophismes eux-mêmes, il a son origine dans l’illusion par laquelle on confond succession et simultanéité, durée et étendue, qualité et quantité (Bergson, Essai donn. imm., 1889, p. 183). Il faut (...) se garder des explications simplistes, unilatérales, et du sophisme : post hoc, ergo propter hoc (Théol. cath. t. 4, 1 1920, p. 760). J’entends bien ne pas renouveler (...) les vieux sophismes hérités des Mégariques (le « tas de blé  », le « chauve ») (Marrou, Connaiss. hist., 1954, p. 87).

  1. Argument, raisonnement ayant l’apparence de la validité, de la vérité, mais en réalité faux et non concluant, avancé généralement avec mauvaise foi, pour tromper ou faire illusion. Probe autant qu’une fleur née au fond d’une forêt est délicate, elle ne connaissait ni les maximes du monde, ni ses raisonnements captieux, ni ses sophismes (Balzac, E. Grandet, 1834, pp. 110-111). Les premiers troubles de la jeunesse la trouvèrent démunie, sans défense contre le mal, sans protection contre les sophismes et les piperies du monde (Psichari, Voy. centur., 1914, p. 5).

Dés lors, permettez moi de penser que mélenchon en est un, puisque sous prétexte de féodalité et de laïcité il parvient à légitimer l’agir des gouvernements chinois, si cela n’est point être sophiste, lisez ceci :

 SOPHISTE

Un géomètre un peu dur nous parlait ainsi : Y a-t-il rien dans la littérature de plus dangereux que des rhéteurs sophistes ? parmi ces sophistes y en eut-il jamais de plus inintelligibles et de plus indignes d’être entendus que le divin Platon ?

La seule idée utile qu’on puisse peut-être trouver chez lui, est l’immortalité de l’âme, qui était déjà établie chez tous les peuples policés. Mais comment prouve-t-il cette immortalité ?

On ne peut trop remettre cette preuve sous nos yeux pour nous faire bien apprécier ce fameux Grec.

Il dit, dans son Phédon, que la mort est le contraire de la vie, que le mort naît du vivant, et le vivant du mort, et que par conséquent les âmes vont sous terre après notre mort.

S’il est vrai que le sophiste Platon, qui se donne pour ennemi de tous les sophistes, raisonne presque toujours ainsi, qu’étaient donc ces prétendus grands hommes, et à quoi ont-ils servi ?

Le grand défaut de toute la philosophie platonicienne était d’avoir pris les idées abstraites pour des choses réelles. Un homme ne peut avoir fait une belle action que parce qu’il y a un beau réellement existant, auquel cette action est conforme !

On ne peut faire aucune action sans avoir l’idée de cette action donc ces idées existent je ne sais où, et il faut les consulter !

Dieu avait l’idée du monde avant de le former ; c’était son logos donc le monde était la production du logos !

Que de querelles, tantôt vaines, tantôt sanglantes, cette manière d’argumenter apporta-t-elle enfin sur la terre ! Platon ne se doutait pas que sa doctrine pût un jour diviser une Église qui n’était pas encore née.

Pour concevoir le juste mépris que méritent toutes ces vaines subtilités, lisez Démosthène ; voyez si dans aucune de ses harangues il emploie un seul de ces ridicules sophismes. C’est une preuve bien claire que dans les affaires sérieuses on ne faisait pas plus de cas de ces ergoteries, que le conseil d’État n’en fait des thèses de théologie.

Vous ne trouverez pas un seul de ces sophismes dans les Oraisons de Cicéron. C’était un jargon de l’école, inventé pour amuser l’oisiveté : c’était le charlatanisme de l’esprit.

Vous le savant vous aurez reconnu l’auteur !

Enfin, et c’est votre dernier point, où vous me faites même l’honneur de me citer quant à mon appel au boycott des OGM, pour me rejoindre en partie, tout en contestant le boycottage en réunion. Aussi, je vous rappelle les propos du vénéré Mahatma, maître s’il en est de cette discipline, qu’il faut savoir manier à bon escient :

« Nous boycottons une institutions lorsque nous ne l’aimons pas ou lorsque nous ne voulons pas coopérer avec ses responsables [...] D’une certaine manière, on peut dire qu’en choisissant d’appartenir à cette institution, nous coopérons avec le système même si notre but est d’y faire de l’obstruction [..] Le boycott que j’envisage présuppose une discipline active et de la vigilance dans la propagande. Il se fonde sur l’idée que les électeurs préféreront un boycott complet à un boycott incomplet qui prendrait la forme de l’obstruction »

In, Une histoire populaire du boycott, Olivier esteves, l’Harmattan, (2 volumes), dont je vous recommande vivement la lecture ! Dés lors, vous comprendrez, qu’en ce domaine, je fasse plus confiance à cet auteur ainsi qu’au Mahatma, plutôt qu’à vous !

Pour conclure, cher JL, dont on ne connaît ici que votre ton obséquieux, j’espère que vous aurez l’honnêteté de lire cette réponse à chacun de vos arguments (pour m’en assurer vous la trouverez dans chacun de vos articles), et cesse ici de débattre avec vous. Si nos points de vue en l’espèce divergent, vous auriez du mettre un peu plus de respect dans vos propos, la controverse en serait sortie grandie, d’autant, que je sache, la décision de publier le billet initial a fait l’objet de certains filtres.

Bien à vous !

PS : Si Lao Tseu ne fait effet, ajoutez-y un peu de Gibran que voilà : « car de même qu’Il aime la flèche qui fend l’air, Il aime l’arc qui ne tremble pas. »

 

 

 


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