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Commentaire de Christophe

sur La réforme Darcos perdra nos enfants


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Christophe Christophe 19 mai 2008 17:57

@Bulgroz,

Je suis volontiers provocateur, n’étant pas ni de l’EDuc Nat ni Fonc. Je me contente de payer des impôts comme beaucoup et je dis les choses comme je les perçois. C’est un point de vue comme n’importe quel citoyen. Je n’ai pas spécialement de gants à prendre vis à vis de cette catégorie de population.

 La provocation ne me gène pas, pas plus que l’avis de n’importe quel citoyen ; mon avis n’a pas plus de poids qu’un autre, je suis comme vous, j’essaie d’exprimer certaines choses que je resens en m’appuyant aussi, parfois, sur du vécu. D’ailleurs, je ne suis pas fonctionnaire, ni de l’Education Nationale.

Vous évoquez les problèmes liés aux redoublements, je n’en sais rien.

En tant que Président d’association, j’ai eu beaucoup de cas de cette espèce à traiter ; pourtant la plupart des parents n’étaient ni étrangers, ni socialement défavorisés ; comme certains parents m’ont demandé conseil en la matière (que leurs enfants soient en primaire ou au collège).

 J’imagine que 80% des problèmes de l’Education Nationale viennent des parents eux mêmes. On demande aux profs de régler des problèmes qui sont ceux de la société.

Tout ne repose pas sur les enseignants, du moins c’est aussi mon avis. Les facteurs sont nombreux, qu’ils soient d’ordre parental voir même sociétal. Ce n’est pas une recherche de fuite devant les responsabilités de chacun en exprimant les problèmes pouvant être inhérents à la société, mais il faut être conscient que l’école n’est pas un sanctuaire, quand la société évolue, l’environnement scolaire évolue dans les mêmes proportions.

 Quand je dis que l’EN produit 40% de malfaçons, je sais pertinemment qu’aucun prof n’est en capacité de les éviter en totalité.

Mais il me semblerait tout à fait pertinent de trouver des solutions permettant de résoudre de façon la plus complète possible les problèmes posés.

 Le problème est que le discours des profs est toujours le même :"effectifs insuffisants, administration archaïque." Il faudrait les croire sur parole et les laisser augmenter sans cesse le budget de l’état sans amélioration des résultats et sans que jamais ceux ci ne se remettent en cause ni expliquent la nature des problèmes qu’ils rencontrent. Le problème de la classe unique de Bendejun (Basse Auvergne) n’est pas le même que celui de l’école de la cité Stalingrad à Argenteuil. On n’en entend jamais parlé de ça, bizarre ?

A environnement différents, problèmes différents. Je suis d’accord qu’il y a un bruitage conséquent dès lors que nous essayons d’aborder les questions relatives à l’école. Je suis aussi d’accord sur le fait qu’un investissement suplémentaire doit porter ses fruits et qu’il doit pouvoir être mesuré objectivement (ce n’est pas toujours facile dans ce domaine, mais il faut essayer).

 La dernière fois, sur Agoravox, quelqu’un a parlé de cet élève qui a donné 7 coups de poignard à sa prof. L’auteur n’a fait aucune mention du fait que cet élève était congolais,que sa mère était à la dérive et ne comprenait rien, non l’auteur a mis en cause le proviseur et le rectorat.

Comme les médias ne parlent pas de cas d’exception inverses avec une forte implication du corps enseignant. Le sensationalisme des médias oblitère totalement les réussites pourtant dans des contextes sociaux très difficiles.

 L’Education Nationale a un énorme problème, en s’agitant comme elle le fait, elle se met à dos les citoyens.

 Il arrive parfois, en croyant bien faire, que les actions que nous menons sont perçues à l’inverse de l’attendu. Pour avoir été en contact avec bien des enseignants, je n’en n’ai pas vu beaucoup qui considéraient avoir la science infuse, même si certains ont des positions hautaines, ils exacerbent autant leurs collègues que les parents.

Ce qu’on demande,c’est de la transparence et l’assurance que les problèmes soient bien ciblés, tant du point de vue des défaillances de la société que des défaillances des fonctionnaires.

L’éducation des enfants, ou plutôt l’acquisition des connaissances nécessaires à leur avenir, nous concerne tous. La transparence devrait être de mise, même si la structure de l’E.N. est diffcile à appréhender. Je suis comme vous, il me semble qu’il est essentiel de bien cibler tout d’abord les problèmes (ce que le rapport commence à aborder de façon très macro), il faut en identifier la nature, trouver les rouages défaillants et améliorer là où cela ne va pas. Les résultats macroscopiques mettent en évidence des problèmes évident qui nécessitent résolution.

Après, c’est une question de méthode. Il serait peut-être pertinent de faire intervenir des membres de la société civile, des enseignants de tous les niveaux, du primaire aux études supérieures, une sorte d’Etats Généraux pour faire le bilan des carences, et trouver les solutions les plus adéquates en correspondance au budget national et ce par niveau. Il faut assurer une continuité dans les différents cycles scolaires et aborder les points sans tabou.


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