Désolé mais je pense que cette contribution passe à coté de l’essentiel, d’un élément déterminant : la discrimination d’affichage entre le mode ferroviaire et le mode routier. Comme toute entreprise, même EPIC, RFF doit, pour la totalité du réseau ferroviaire, établir et publier des comptes de comptabilité générale basés notamment sur l’enregistrement de décaissements (dépenses) et d’encaissements (recettes, péages) connus au centime d’euro près. Comment ne pas voir que le principal mode concurrent (le transport routier n’est pas dans cette situation dont la très grande majorité du réseau n’est pas astreinte à l’établissement de tels comptes. Toutes les contributions récentes sur le sujet (Cour des Comptes, rapport Mariton) oublie (volontairement ou non) cet élément décisif. Facile après de se gausser sur la situation économique du mode ferroviaire. D’ailleurs, pour la raison que je viens d’évoquer, rappelons qu’AUCUN RESEAU FERROVIAIRE VOYAGEURS AU MONDE n’est en mesure d’équilibrer ses comptes par les seules recettes tirées des voyageurs. Nulle raison donc d’y voir là le seul effet d’une inefficacité indécrotable et rédhibitoire de notre SNCF. Pourquoi toutes les infrastructures ferroviaires font-elles l’objet d’un compte d’entreprise alors que ce n’est pas le cas pour les infrastructures routières.