L’espéranto est une langue que l’on peut apprendre soi-même en quelques mois, est est d’autant plus facile si on a des bases en Français, Allemand et Anglais. Pour ma part, j’ai lu par hasard l’article consacré à l’espéranto sur Wikipedia au début de cette année-ci, et intrigé par le fait qu’on puisse construire une langue sur un socle gramatical aussi compact, j’ai trouvé un premier site d’apprentissage, puis un second. Bien sûr un tel apprentissage relève de la conquête de l’inutile, mais faut-il toujours apprendre des choses utiles ? Et s’il faut trouver une utilité, c’est peut-être celle de faire travailler sa tête, qui comme les muscles, ne s’use que si l’on ne s’en sert pas. J’ai été séduit par la rigueur quasi mathématique de la grammaire, (le socle gramatical pouvant être comparé à un système axiomatique) par l’absence d’exceptions, d’homonymes ... Au fur et à mesure que je progressais, j’avais envie d’aller plus loin, alors que rien de concret ne me poussait à apprendre cette langue. En quelques mois, je domine suffisament la langue pour pouvoir lire (à l’aide d’un dictionnaire malgré tout) la traduction du livre "le diable au corps" de Radiguet. Quand je pense aux années d’anglais et d’allemand au collège, au lycée et au cours de ma vie professionnelle qu’il m’a fallu pour en arriver au niveau tout juste moyen que j’ai actuellement, je peux affirmer qu’aucune autre langue que l’esperanto ne s’acquiere aussi rapidement.
Pour s’exercer à la lecture, tous les mois, le monde diplomatique publie des articles en espéranto. Radio Chine international aussi, mais le contenu est nettement moins intéressant. En revanche, si la chine s’ouvre à l’espéranto, c’est une bonne nouvelle, car apprendre le chinois c’est pour moi hors de portée, et puis pourquoi vouloir imposer l’anglais comme langue internationale ?
Les espérantistes représentent 1 à 2 millions de personnes dans le monde. Dilués dans 7 milliards d’individus, ça ne fait pas grand chose, mais grâce à internet, ils forment une communauté virtuelle très vivante.