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Commentaire de Tristan Valmour

sur Un nouveau modèle socio-économique pour sauver la France : trop innovant ?


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Tristan Valmour 21 mai 2008 11:32

 

Bonsoir,

 

Sur le constat besoins opposés employés/employeurs : ok

 

Troisième acteur : non ! C’est la multiplication des intermédiaires qui fausse le système économique vertueux. Au contraire, il faut toujours privilégier le circuit court et simple : du producteur au consommateur. Vous voulez (le jeune libéral dont vous parlez en intro, c’est vous n’est-ce pas ?) complexifier un système qui l’est déjà suffisamment. Au contraire, il faut le simplifier. Mais si on fait court et simple, de nombreuses personnes n’auront plus d’emploi parce que la productivité est telle qu’on n’a plus besoin de beaucoup de main d’œuvre pour assurer les besoins essentiels d’un être humain. D’ailleurs, ce sont les intermédiaires qui, dans tous les secteurs, gagnent le plus. Cela nécessiterait alors de partager les ressources disponibles et le temps de travail différemment. Ce que ne veulent naturellement pas ceux qui ont le plus à perdre dans l’histoire, et c’est normal. Simplement, on peut parvenir à une société où il y a un travailleur pour (le nombre donné est fantaisiste et ne sert que d’illustration) 20 oisifs. Alors, pour les occuper, il faut inventer des produits et services inutiles. Ce faisant, il perd son humanité.

 

De plus, il existe déjà de nombreux systèmes assurant la souplesse d’emploi : portage salarial, entrepreneur-salarié, temps de travail partagé (un employé travaille en CDI, mais pour plusieurs entreprises).

 

« loin de l’efficacité des entreprises privées et de leurs moyens et méthodes modernes » : si les entreprises privées étaient si efficaces et employaient des méthodes si modernes, pourquoi sont-elles nombreuses à faire faillite ou à employer les paradis fiscaux ? Quant à la formation professionnelle, désolé, mais c’est un monde où les incompétents sont beaucoup plus nombreux que dans la formation initiale publique et privée.

 

Enfin, tout modèle de société, le nôtre comme celui que vous proposez, basé uniquement sur une conception mercantile de l’être humain n’est pas humain. Et c’est là que se situe le problème : on a oublié ce qu’était un être humain, on le force à construire un univers artificiel, un système d’échange artificiel. Les problèmes que l’on rencontre ne sont que le fruit de cette résistance inconsciente.


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