Mais bien sûr qu’il s’agit de Jules César. Le contexte historique est tel qu’on ne voit pas quel autre personnage aurait pu justifier une sculpture de cette qualité dans un style "impérial" aussi caractéristique. Il existe d’autres représentations de Jules César beaucoup moins expressives mais qui montrent bien qu’il s’agit du même personnage. Le front dégarni et la mèche de cheveux qu’on ramène vers l’avant, c’est un peu comme un signature sachant que c’était un souci de César de vouloir cacher cette calvitie naissante dont certains se moquaient. Le portrait écrit qu’en donne Suétone est conforme.
Mais ce qui me surprend le plus est cette manie des archéologues à émettre des hypothèses qui suscitent le doute. Pourquoi penser que cette sculpture ait pu venir de Paros ? Cela n’a pas de sens. Dans ce cas, il faudrait penser, de même, que le bas-relief de l’église Saint-Sernin de Toulouse (musée des Augustins) vient également de l’étranger parce qu’en Gaule, on était incapable de sculpter !!! (je précise que sur ce bas-relief est sculptée l’inscription suivante : "hoc fit factum tempore Julii Cesaris", ceci a été fait au temps de Jules César).
Que ce buste ait été jeté aux détritus en même temps que le quartier ait été détruit quelques siècle après J.C., cela fait penser aux grands bouleversements qui a marqué le règne des empereurs gaulois. Ce "putsch" a marqué une scission avec Rome et probablement le retour en Italie de la probable colonie romaine qui s’était installée face à l’Arles antique.