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Commentaire de sisyphe

sur Tibet : « Le moulin à prière » des « bien pensants »


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sisyphe sisyphe 24 mai 2008 09:32

Un peu d’histoire (récente)....

 

La question tibétaine sur la scène internationale

La Commission internationale des juristes fut saisie de la question tibétaine dès mai 1959. Cette organisation non gouvernementale ayant un statut consultatif auprès du Conseil économique et social de l’ONU rédige un premier rapport[50] qui conclut que le Tibet était un État indépendant de fait avant 1950 : il était formé d’un territoire, d’une population et d’un gouvernement libres de toute immixtion étrangère. Selon ce rapport, la Chine aurait violé l’accord en 17 points[51] et se serait rendue coupable de génocide[52] aux termes de la Convention pour la prévention et la répression de génocide adoptée par les Nations unies en 1948. Un second rapport a été publié après enquête.

En septembre 1959, le dalaï-lama en appelle à l’ONU avec l’espoir que l’organisation prenne enfin une position claire face à la Chine. Grâce au soutien de l’Irlande, de la Malaisie et de la Thaïlande, le Tibet a gain de cause. Le 21 octobre, l’Assemblée générale de l’ONU adopte une première résolution où elle se déclare gravement préoccupée et consciente de la nécessité de préserver les droits élémentaires des Tibétains.

En 1960, après la publication du second rapport de la Commission internationale de juristes, le dalaï-lama lance un second appel à l’ONU. Pour la deuxième fois, l’Assemblée générale vote une résolution constatant la violation des droits de l’homme et des règles internationales et mettant la Chine en demeure de les respecter.

Le 18 décembre 1965, l’ONU vote une troisième résolution dénonçant la violation continuelle des droits fondamentaux des Tibétains. L’Inde, qui jusqu’alors s’était toujours abstenue sur la question tibétaine, l’a votée. Mais le silence de la République populaire de Chine n’entraîne aucune mesure de coercition de la part des États membres de l’ONU.

En 1987, le dalaï-lama présente son Plan de paix en cinq points pour le Tibet qui propose :

  1. la transformation de l’ensemble du Tibet en une zone de paix
  2. l’abandon par la Chine de sa politique de transfert de population qui met en danger l’existence des Tibétains en tant que peuple
  3. le respect des droits fondamentaux et des libertés démocratiques du peuple tibétain
  4. la restauration et la protection de l’environnement naturel du Tibet, ainsi que cessation par la Chine de sa politique d’utilisation du Tibet dans la production d’armes nucléaires et pour y ensevelir des déchets nucléaires
  5. l’engagement de négociations sérieuses à propos du statut futur du Tibet et des relations entre les peuples tibétain et chinois.

Le Prix Nobel de la paix décerné au dalaï-lama en mars 1989 a été le début d’une prise de conscience internationale de l’urgence d’une solution pacifique au Tibet ; il a constitué aussi un énorme encouragement pour l’ensemble du peuple tibétain.


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